Modèle pour l'élaboration du Plan de gestion de la faune - Section A

Évaluation des risques

Modèle pour l'élaboration du
Plan de gestion de la faune

de

l'aéroport régional XXX

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Le présent document a été rédigé par :

Date courante (date de la présente version)
À réviser au moins tous les deux (2) ans

Les questions ou commentaires doivent être adressés à :

Les éléments surlignés en jaune et présentés entre crochets et/ou en italiques sont des consignes qui devront être enlevées quand le modèle sera employé.

Liste de distribution :

(Les mises à jour du Plan de gestion de la faune de l'aéroport seront envoyées aux personnes figurant dans la présente liste.)

Nom et titre Organisme Exemplaires
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

1. Introduction

En 2004, Transports Canada a ajouté de nouvelles dispositions réglementaires sur la planification et la gestion de la faune aux aéroports au Règlement de l'aviation canadien, partie III, sous-partie 2 - Aéroports. On présente ci-dessous les raisons de ces nouvelles dispositions.

  • Les populations de certains animaux particulièrement dangereux pour les aéronefs augmentent rapidement actuellement.

    Il s'agit d'animaux comme les cerfs de Virginie, les bernaches du Canada, les oies des neiges, les canards colverts, les goélands, les mouettes, les coyotes, les hiboux et autres gros oiseaux de proie, les grues et les hérons. Bon nombre de ces animaux peuvent vivre dans les régions urbaines, où ils trouvent des habitats propices à proximité des zones d'activité humaine, dont les aéroports.
  • Il y a de nos jours de plus en plus d'aéronefs qui prennent le ciel, particulièrement d'aéronefs turbopropulsés, qui sont les plus susceptibles d'être endommagés par des impacts d'oiseaux.

    Comme bien d'autres secteurs industriels, le secteur de l'aviation peut connaître des fluctuations d'activité, mais il reste que, globalement, le nombre de vols s'accroît dans le monde. Des changements très marqués dans le nombre de décollages et d'atterrissages peuvent se produire dans les aéroports de toutes tailles. On a estimé qu'à l'échelle du globe, le nombre d'heures de vol pour les aéronefs aura doublé entre 1996 et 2016.
  • Les exploitants d'aéroports jouent un rôle clé dans la gestion des risques associés à la faune.

    Environ 80 p. 100 de tous les impacts d'oiseaux se produisent au moment du décollage ou de l'atterrissage. Les exploitants d'aéroports sont donc appelés à jouer un rôle important dans la réduction de l'exposition à ce type de danger et dans la gestion du risque d'impacts avec des animaux. Ils ont aussi un rôle à jouer dans la sensibilisation générale aux dangers présentés par la faune ainsi que dans l'amélioration des politiques et pratiques d'utilisation des terres avoisinant les aéroports.
  • Avec les nouvelles informations et techniques de gestion maintenant disponibles, tous les aéroports assujettis à la nouvelle réglementation devront mettre en oeuvre efficacement des programmes de gestion de la faune bien conçus et présentant une uniformité à l'échelle du pays.

    Au cours des dernières décennies, on en a beaucoup appris sur la gestion de la faune, les types de dangers existants et la technique d'évaluation des risques. Les aéroports disposent aujourd'hui des connaissances nécessaires pour élaborer des plans de gestion de la faune systématiques et scientifiques.

2. Assujettissement à la réglementation sur la planification et la gestion de la faune

Les aéroports ne sont pas tous tenus d'établir un plan de gestion de la faune. Cependant, la nouvelle réglementation s'appliquera à la plupart des aéroports certifiés du Canada. On donne ci-dessous la liste des conditions qui déclenchent la réglementation. Les conditions remplies par l'aéroport XXX seront cochées.

  • L'aéroport reçoit des aéronefs commerciaux de transport de passagers sous le régime des sous-parties 4 ou 5 de la partie VII du Règlement de l'aviation canadien, avec plus de 2 800 mouvements (décollages ou atterrissages) annuellement.

    Par aéronef commercial de transport de passagers, on entend un avion (multimoteur et à turboréacteurs) certifié en vertu du Règlement de l'aviation canadien pour transporter plus de dix passagers (p. ex. vols commerciaux réguliers, navettes aériennes et vols touristiques).
  • Des aéronefs turbopropulsés, utilisant l'aéroport, sont déjà entrés en collision avec des oiseaux (impacts multiples) et/ou des mammifères.

Un impact d'animal est reconnu s'être produit lorsque :

  1. un pilote rapporte un impact d'animal;
  2. une personne chargée de la maintenance des aéronefs détermine qu'un aéronef a été endommagé par un impact d'animal;
  3. un membre du personnel au sol déclare avoir vu un aéronef entrer en collision avec un ou plusieurs animaux;
  4. des restes d'animal, complets ou partiels, sont trouvés sur l'aire pavée côté piste ou à une distance de 200 pieds de la ligne médiane d'une piste, à moins qu'une autre cause puisse expliquer la mort de l'animal.

Un impact multiple est une collision avec plus d'un oiseau.

  • On a observé une variation soutenue des effectifs d'animaux présentant un danger dans un couloir de vol ou une aire de décollage ou d'atterrissage.

    Une liste des animaux présentant un danger dans les aérodromes figure dans le document Planification et gestion de la faune aux aéroports - Norme 322.321. Elle présente les animaux par espèces depuis les plus dangereuses jusqu'aux moins dangereuses pour les aéronefs, indiquant ainsi les espèces prioritaires pour les exploitants. La liste est la suivante :
  1. cerfs;
  2. oies et bernaches;
  3. goélands et mouettes;
  4. buses et éperviers;
  5. canards;
  6. coyotes;
  7. hiboux et chouettes;
  8. pigeons (dont les pigeons bisets);
  9. pygargues à tête blanche et aigles royaux;
  10. grues du Canada;
  11. pinsons, moineaux et bruants (dont le bruant des neiges);
  12. oiseaux de rivage;
  13. Ictéridés (carouges, quiscales, vachers, étourneaux, etc.);
  14. corneilles et corbeaux;
  15. hirondelles;
  16. tourterelles tristes;
  17. hérons;
  18. urubus à tête rouge;
  19. crécerelles d'Amérique;
  20. dindons sauvages;
  21. cormorans
  • Présence d'une installation d'élimination des déchets à moins de 15 km du point de référence de l'aéroport.

    Par installation d'élimination des déchets, on entend les sites d'enfouissement, les décharges publiques, les installations de transfert et de triage des déchets, les installations de recyclage et de compostage et les usines commerciales de transformation du poisson.
  • L'aéroport se trouve dans une zone bâtie.

3. Buts et objectifs spécifiques

Le présent document a pour but d'assurer la sécurité des passagers et des équipages par une réduction des risques pour les aéronefs et les opérations aéroportuaires liés aux activités de la faune à l'aérodrome et dans les environs. La partie A du présent document a pour but d'établir, par un processus d'évaluation des risques et de sélection, si les exigences en matière de planification et de gestion de la faune formulées à l'article 302.304 (Aéroports) de la sous-partie 2 de la partie III du Règlement de l'aviation canadien s'appliquent au présent aéroport. Quand un plan de gestion est requis, les résultats de l'évaluation des risques seront utilisés dans l'élaboration du plan et serviront à mesurer les changements futurs dans les évaluations des dangers et des risques. Les objectifs spécifiques de la partie A sont les suivants :

  1. Repérer et passer en revue les sources d'information sur la faune pour la région.
  2. Établir la liste des animaux constituant un danger qui sont présents à l'aérodrome et dans les environs.
  3. Établir les profils d'activité saisonniers des animaux.
  4. Réaliser une évaluation des risques et établir l'ordre des priorités pour les efforts de gestion de la faune.

4. Description des opérations aéroportuaires

[Décrire ici brièvement l'endroit où se trouve l'aéroport (p. ex. utilisations des terres dans les environs, géographie et altitude, mais pas les détails des caractéristiques biophysiques) et donner de l'information sur la propriété de l'aéroport, l'exploitant de l'aéroport, le profil de la circulation aérienne habituelle, les caractéristiques des pistes, les aides à la navigation, UNICOM, les autres installations et les heures d'exploitation, ainsi que toute autre information générale pertinente.]

Figure 1. Carte de localisation

[Fournir ici une carte de localisation générale de l'aéroport, par exemple sur un fond de carte topographique à l'échelle de 1:50 000 ou autre carte similaire.]

4.1 Mouvements et types des aéronefs

Les différents profils d'exploitation quant à la répartition des vols de passage et des vols locaux peuvent avoir un impact sur l'exposition au péril faunique et doivent être pris en considération dans l'évaluation des risques. En l'absence d'un plan de gestion de la faune efficace, les impacts d'animaux sont susceptibles de se produire plus souvent quand les mouvements d'aéronefs s'accroissent. C'est pourquoi on doit prendre en considération dans le processus d'évaluation des risques le nombre de mouvements d'aéronefs dans le présent et, dans la mesure du possible, dans le futur. Les différents types d'aéronefs ne présentent pas tous la même probabilité d'impact avec des animaux. Par exemple, les aéronefs à pistons, relativement lents, sont moins susceptibles d'entrer en collision avec des animaux que les avions à réaction, plus rapides. La probabilité de dommage par suite d'une collision avec un animal varie aussi selon le type d'aéronef. Par exemple, les turboréacteurs à double flux, particulièrement quand ils sont montés sous les ailes, avec la grande surface totale frontale que présente le moteur, sont plus susceptibles d'être endommagés par un impact d'oiseau que les turbopropulseurs et les turbomoteurs. Pour faciliter l'évaluation des risques, les tableaux 1 et 2 ci-dessous permettent de consigner les estimations des mouvements récents d'aéronefs par types d'aéronefs au présent aéroport. [Présenter ici les commentaires relatifs au tableau 1; caractériser le profil général de circulation, avec tous les vols à haut risque tels que MEDIVAC, spectacles aériens, etc.] Les changements dans les profils de circulation, comme une hausse de la circulation d'aéronefs à réaction, de fortes hausses du volume de circulation ou la présentation d'événements spéciaux, comme des spectacles aériens, peuvent entraîner des variations importantes des risques, d'où, le cas échéant, la nécessité d'une réévaluation des risques.

Tableau 1. Circulation aéroportuaire locale

Classification Mouvements annuels
[Indiquer l'année]
Tendance des mouvements Commentaires
Pistons et moins de 5700 kg [Indiquer le nombre] [Prévisions générales] ·1 [p. ex. différences selon les saisons ou les jours de la semaine]
Pistons et plus de 5700 kg      
Hélicoptères      
Turbopropulseurs et moins de 27 000 kg      
Turboréacteurs      
[autres]      

Tableau 2. Vols de passage

Classification Mouvements annuels
[Indiquer l'année]
Tendance des mouvements Commentaires
Pistons et moins de 5700 kg [Indiquer le nombre
et l'année
]
[Prévisions générales] [données saisonnières ou de fin de semaine]
Pistons et plus de 5700 kg      
Hélicoptères      
Turbopropulseurs et moins de 27 000 kg      
Turbopropulseurs et plus de 27 000 kg      
Turboréacteurs      
Turboréacteurs à double flux      
[autres]      

L'aéroport gère habituellement entre [xxx] et [xxx] décollages et atterrissages par année.

5. Repérage des sources d'information sur la faune

L'évaluation des dangers et des risques figurant dans le présent document est fondée sur des sources d'information existantes ou sur des inventaires fauniques entrepris spécifiquement pour l'élaboration du présent plan de gestion de la faune. Les données tirées des sources d'information présentées ici seront utilisées à la section 7 du Plan, qui est une description des espèces fauniques et de leurs habitats.

Tableau 3. Sources d'information sur la faune - À l'aérodrome

[Les exemples fournis ci-dessous devront être remplacés.]

Document/source Type d'information Localisation
• Aéroport municipal XXX : Évaluation des impacts sur les milieux humides et aquatiques. XYZ Consultants 2002. Rapport rédigé pour l'aéroport. • Flore et faune de l'aéroport; dangers fauniques, examen des mesures prises en matière de gestion de la faune • Bureau de l'aéroport
• Base de données sur la gestion de la faune • Information détaillée sur l'occurrence et la répartition spatiale du cerf de Virginie et du coyote. Données sur les animaux abattus avec permis. • Bureau de l'aéroport

Tableau 4. Sources d'information sur la faune - À l'extérieur de l'aérodrome

Document/source Type d'information Localisation
• Office régional de protection de la nature • Information disponible limitée • 
• Club de naturalistes local • Certaines informations sur des oiseaux de l'endroit traités dans les documents existants • 
• Données du Recensement des oiseaux de Noël • Plusieurs recensements des oiseaux de Noël dans la région fournissant des informations sur les oiseaux habituellement présents durant l'hiver • En ligne à :
http://birds.audubon.org/christmas-bird-count

Tableau 5. Sources d'information sur les espèces fauniques en péril

Document/source Type d'information Localisation
Centre provincial d'information sur le patrimoine naturel Données d'occurrence sur les espèces rares  
Données fédérales sur les espèces en péril, rapports du COSEPAC    
Office local de protection de la nature    
Base de données du club de naturalistes local    
ONG    

6. Données sur les impacts

Le Règlement de l'aviation canadien exige la présentation annuelle des données sur les impacts d'animaux. Ces données peuvent constituer une précieuse source d'information sur les dangers et risques existants. Plus le pourcentage déclaré des impacts sera élevé, plus cette source d'information prendra de la valeur. Le tableau suivant donne un sommaire des données sur les impacts pour l'aéroport depuis 1985. [Consulter Transports Canada et les dossiers de l'aéroport.]

Tableau 6. Données sur les impacts pour l'aéroport XXX

Date Aéronef Espèce faunique et nombre Phase de mouvement Effet sur le vol Commentaires
           
           
           
           
           
           
           
           
           

Au présent aéroport, le nombre total d'impacts d'animaux par 10 000 mouvements avant le 1er janvier 2005 n'a pas été noté [ou insérer le nombre]. Le nombre d'impacts d'animaux par 10 000 mouvements après le 1er janvier 2005 sera fourni dans les futures mises à jour du présent plan de gestion de la faune, à la présente section.

7. Description des espèces fauniques et de leurs habitats

Il est important de connaître les communautés fauniques le mieux possible de façon à ce que les conséquences des mesures de gestion puissent être prises en considération avant leur mis en oeuvre. À partir des sources d'information et des études fauniques éventuellement réalisées aux fins de l'élaboration du présent plan de gestion de la faune, les sections suivantes décriront les utilisations du territoire par la faune (repos, alimentation, reproduction en colonie, rassemblement des cerfs) à trois échelles de paysage. Il est particulièrement important de déterminer les profils spatio-temporels des déplacements des animaux à l'aérodrome lui-même et dans les environs. Les animaux présentant un danger peuvent fréquenter aussi bien les bâtiments et les terres agricoles que des milieux plus habituels, comme les milieux humides, les forêts et les prés. Toutes les espèces présentes à l'aéroport devraient être décrites, car celles qui peuvent ne pas présenter de danger par elles-mêmes peuvent attirer des espèces dangereuses (qu'on pense aux campagnols, dont se nourrissent les coyotes et les buses). La première échelle de paysage est celle de l'aérodrome lui-même, dont les habitats et les espèces les utilisant seront décrits en détails. Pour ce faire, on recourra à des travaux de terrain spécifiques aux divers secteurs et à des techniques standard pour la description des communautés végétales (p. ex. au système de classification écologique des terres) et des communautés fauniques, avec les profils d'exploitation des milieux par les animaux et leurs variations saisonnières observées ou prévisibles. La deuxième échelle de paysage comprend les terres avoisinantes qui ne relèvent pas directement de l'aéroport. Cette zone s'étend habituellement jusqu'à 8 km du point de référence de l'aéroport, zone qui devrait suffire pour que soient couverts les déplacements de la faune dans l'espace aérien décrit plus bas dans le présent document. L'évaluation de cette zone reposera largement sur l'information existante et des analyses télémétriques des habitats plutôt que sur des travaux de terrain spécifiques. Elle décrira les endroits présentant des dangers modérés : stations d'évacuation et bassins de stabilisation des eaux usées, cultures, sites récréatifs et habitats fauniques protégés ou construits. La troisième échelle de paysage est liée à la présence d'utilisations des terres présentant un danger extrême pouvant se trouver très loin de l'aéroport. Il faudra au moins cartographier tout site d'élimination de déchets alimentaires, site de compostage et usine de transformation du poisson qui se trouve à moins de 15 km du point de référence de l'aéroport. Des sites de ce genre se trouvant à plus grande distance pourraient devoir être cartographiés si les animaux qu'on y trouve peuvent devenir un danger pour les aéronefs utilisant l'aéroport. Les sections suivantes du Plan de gestion de la faune présentent les données recueillies pour ces trois échelles de paysage.

8. Terrain de l'aéroport

La figure 2 montre les principaux habitats présents sur le terrain de l'aéroport. [La figure 2 devrait être une photo aérienne ou une carte de l'aéroport à l'échelle de 1:10 000 ou à une échelle plus fine, montrant les principaux habitats fauniques et communautés végétales (p. ex. pré à graminées courtes, pré à graminées hautes, milieu humide arbustif, marais, étangs, forêt décidue, bâtiments ou autres). On pourra utiliser, quand il y en a, les normes provinciales pour la description des communautés végétales. Le texte d'accompagnement devra indiquer les habitats les plus communs à l'aéroport. On trouvera ensuite un tableau dressant la liste des espèces fauniques par groupes taxonomiques (oiseaux, mammifères et autres). Il se pourrait qu'une trentaine d'espèces d'oiseaux ou plus soient présentes (bernache du Canada, goéland à bec cerclé, goéland cendré, étourneau sansonnet, alouette hausse-col, etc.); pour ce qui est des mammifères, on pourra trouver par exemple des cerfs mulets, des renards roux, des ratons laveurs ou des campagnols des champs. On donnera aussi pour chaque espèce répertoriée les informations suivantes : occurrence saisonnière, évaluation de l'abondance et endroits fréquentés sur le terrain de l'aéroport. Le texte d'accompagnement devra mentionner les espèces les plus communes et traiter des espèces réglementées.] Végétation Globalement, les communautés végétales présentes en dehors des grandes zones herbeuses sont .

Figure 2. Cartographie grossière des habitats fauniques Oiseaux nicheurs Habitats d'oiseaux migrateurs Habitats fauniques hivernaux Amphibiens et reptiles Mammifères

Le tableau 7 dresse la liste des espèces fauniques répertoriées à l'aéroport.

[Dans ce tableau, indiquer toutes les espèces, et non pas seulement les espèces présentant un danger; des exemples sont fournis ci-dessous dans chaque catégorie.]

Tableau 7. Sommaire des espèces répertoriées à l'aéroport

Nom commun Nom scientifique Occurrence saisonnière Endroits et abondance
Oiseaux
Grand héron Ardea herodias Présence régulière de mars à novembre Faibles effectifs, étangs, fossés abritant des amphibiens ou des poissons, vole au-dessus
du terrain d'aviation
Bernache du Canada Branta canadensis De mars à décembre Tente de nicher aux étangs, des non-reproducteurs s'alimentent parfois côté piste sur la pelouse, vole
au-dessus du terrain d'aviation
Goéland à bec cerclé Larus delawarensis De février à novembre Se nourrit occasionnellement
côté piste sur la chaussée
ou l'herbe courte, petites
bandes habituellement, survols fréquents de la
piste, souvent présent à la décharge, lignes de vol associées mal connues
Pic mineur Picoides pubescens Toute l'année Niche, faibles effectifs dans les zones boisées
Hirondelle rustique Hirundo rustica D'avril à septembre Niche occasionnellement
dans les bâtiments, présent régulièrement dans les airs côté piste de juillet à septembre, parfois en
bandes de taille moyenne (p. ex. 50 individus); dans les périodes plus froides, se tient au sol sur la piste, réagit peu aux pièces pyrotechniques
Carouge à épaulettes Agelaius phoeniceus De février à décembre Niche, migrateurs, préfère
les graminées hautes, se nourrit d'insectes et de graines de graminées, bandes, peut être nombreux, souvent vu en train de traverser le terrain
d'aviation, s'alimente parfois dans les graminées courtes ou hautes
Bruant des neiges Plectrophenax nivalis De décembre à avril Hiverne, migrateurs, s'alimente côté piste, piste, bandes, parfois nombreux (des centaines d'individus), préfère les tiges porte-graines émergeant du couvert nival
Amphibiens et reptiles
Grenouille léopard Rana pipiens D'avril à octobre Se reproduit dans les étangs, se nourrit côté
piste, parfois nombreuse
Chélydre serpentine Chelydra serpentina D'avril à octobre Vue occasionnellement en train de traverser la piste en provenance des étangs, surtout au début de juin (période de nidification)
Mammifères
Castor Castor canadensis De mars à décembre Présent de façon persistante dans les milieux humides et les éléments de drainage la plupart du temps ailleurs que côté piste, effectifs variables, population
pouvant être régulée par les coyotes
Cerf de Virginie Odocoileus virginianus Toute l'année Fréquent à l'extérieur du terrain d'aviation, actuellement rare côté piste

8.1 Terres adjacentes et utilisations des terres présentant un danger extrême

La figure 3 montre certaines des utilisations des terres présentant un danger modéré à moins de 8 km des points de référence de l'aéroport et les utilisations des terres présentant un danger extrême à moins de 15 km [ou plus si on le juge nécessaire.] [Une carte topographique ou une mosaïque de photos aériennes devrait être présentée, avec indication des éléments susceptibles d'attirer les animaux (p. ex. stations d'évacuation des eaux usées, terres cultivées, sites récréatifs, habitats naturels aménagés ou construits). On devrait aussi indiquer avec un symbole ou signe spécifique les utilisations des terres présentant un danger extrême (sites d'élimination de déchets alimentaires, sites de compostage en plein air, usines commerciales de transformation du poisson ou autres endroits où sont exposés des aliments pouvant attirer des animaux sauvages). Le texte d'accompagnement devrait dresser la liste des utilisations des terres présentant un danger et les décrire.] À noter tout particulièrement la décharge située. Les champs cultivés peuvent attirer les oiseaux à certaines périodes (p. ex. en avril à cause des vers et à l'automne durant les récoltes et labours). plusieurs points chauds connus et réguliers sont indiqués à la figure 3.

9. Sommaire des principales espèces fauniques présentant un danger

Les étapes précédentes du présent document auront permis de répertorier la plupart des espèces fauniques présentes à l'aéroport et dans les environs. Ces espèces ne présentent pas toutes un véritable danger pour les opérations aéroportuaires. Certaines espèces sont plus dangereuses du fait de leur grande taille, d'autres parce qu'elles forment des groupes et d'autres encore parce qu'elles planent à haute altitude. Quelques-unes sont particulièrement dangereuses parce qu'elles présentent ces trois caractéristiques (p. ex. les goélands et les bernaches). Occasionnellement, il peut arriver que la présence d'une ressource alimentaire inhabituelle (survenue d'une éclosion d'insectes par exemple) entraîne à l'aéroport un rassemblement d'oiseaux qui autrement ne constitueraient pas un danger (p. ex. des hirondelles). Le Manuel de maîtrise de la faune (Transports Canada, 2002) et le document Un ciel à partager (Transports Canada, 2001b) fournissent de l'information sur les espèces fauniques les plus dangereuses selon les données sur les impacts.

Figure 3. Localisation des principales utilisations des terres présentant un danger Le tableau 8 présente le sommaire des principales espèces fauniques présentant un danger, fondé sur les étapes précédentes du présent document.

Tableau 8. Principales espèces fauniques dangereuses à l'aéroport XXX

Espèce Présence à l'aérodrome Présence dans les environs
Oies et bernaches (toutes) Oui Oui
Goélands et mouettes (tous)    
Buses    
Canards (tous)    
Pigeon biset    
Aigle royal et pygargue à tête blanche    
Grue du Canada    
Moineaux, pinsons et bruants    
Oiseaux de rivage (tous)    
Ictéridés (tous)    
Hirondelles (toutes)    
Tourterelle triste    
Hérons (tous)    
Urubu à tête rouge    
Crécerelle d'Amérique    
Dindon sauvage    
Cerf de Virginie/Ongulés    
Coyote/Canidés    
     
[Ajouter toute autre espèce pertinente]    

10. Caractérisation des principaux dangers

La présente section traite de chacune des espèces (p. ex. urubu à tête rouge) ou de chacun des groupes d'espèces similaires (p. ex. goélands et mouettes) figurant dans le tableau 8. Cette caractérisation détaillée des dangers fait appel à l'information sur les habitats présentée à la section 7 et décrit les lignes de vol, le comportement de rassemblement et l'exploitation des ressources alimentaires saisonnières ou d'autres éléments qui attirent les animaux. Elle décrit aussi les profils saisonniers, quotidiens et spatiaux d'utilisation des habitats (où sont les animaux, et à quel moment). La présente section fait également état des caractéristiques comportementales connues ou observées des espèces (p. ex. le rassemblement) et décrit les raisons de la présence de ces espèces ainsi que leurs habitudes de déplacement ou comportements particuliers qui font qu'on les considère comme les principales espèces fauniques présentant un danger à cet aéroport. On fondera le présent sommaire sur l'information déjà présentée plus haut, différents rapports disponibles (p. ex. des évaluations des risques présentés par les goélands et mouettes) et l'information qu'on peut trouver dans d'autres sources documentaires traitant de ces espèces (p. ex. Transports Canada, 2001b, 2002). Chaque espèce ou groupe d'espèces est traité dans les tableaux ci-dessous (un tableau par page).

10.1 Évaluations des dangers

La cote masse/rassemblement s'étend sur une échelle de 1 à 6 qui prend en considération la masse et le comportement de rassemblement des animaux. Les espèces dont la masse est la plus élevée et qui aussi se rassemblent reçoivent la cote 1 (danger le plus élevé) tandis que les plus petites espèces qui ne se rassemblent pas reçoivent la cote 6 (danger le plus faible). La section 11 (Évaluation des risques) donne plus de détails à ce sujet. [Les tableaux suivants renferment des exemples qui devront être remplacés par les informations propres au présent aéroport.]

Bernache du Canada
Cote masse/rassemblement (1-6) :
1
Protection de l'espèce :
Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs (loi fédérale)
Saisonnalité (période de l'année) :
De mars au début de décembre, généralement absentes de la mi-juin à la fin de juillet, mais tout de même assez présentes en avril. Très peu nombreuses après l'arrivée du gel, jusqu'à la prochaine fonte printanière.
Moment de la journée :
Inconnu. Généralement plus actives juste avant le crépuscule et après l'aube.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Fréquentent les champs récoltés à l'automne, les champs inondés au printemps; tentent de nicher aux étangs du terrain de l'aéroport (habituellement abattues avec permis). S'alimentent sur le terrain d'aviation. Fréquemment sur le cours d'eau dans une zone à haut risque. Les bernaches qui se rassemblent à l'étang situé près du ruisseau XYZ peuvent survoler l'aéroport. Peuvent fréquenter l'hippodrome (incertain), souvent présentes sur la rivière XXX près des lignes de transport d'électricité.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Troupeaux, manouvres d'évitement lentes, s'alimentent et volent dans
des zones à haut risque, mais la plupart demeurent à moins de 100 m du sol. Lignes de vol et lieux de repos locaux inconnus.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Peu de dénombrements ontété effectués, trois ou quatre couples ont
tenté de nicher, troupeaux comptant habituellement moins de 40 oiseaux.
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
S'alimentent sur la pelouse et dans les champs. Présence de milieux humides qui les attirent pour la nidification.
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Aucune connue.
Sommaire des impacts :
Un impact rapporté.
Commentaires additionnels :
Les nicheurs peuvent être abattus, les visiteurs peuvent être éloignés avec des techniques de dispersion, mais les bernaches passant au vol demeurent problématiques.
Goélands et mouettes (surtout le goéland à bec cerclé)
Cote masse/rassemblement (1-6) :
3 pour le goéland à bec cerclé, 2 pour le goéland argenté
Protection de l'espèce :
Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs (loi fédérale)
Saisonnalité (période de l'année) :
De février à novembre, moins communs de la fin d'avril à la fin de juillet, le plus communs au printemps et à l'automne.
Moment de la journée :
Se déplacent entre leurs aires de repos et leur aires d'alimentation tous les jours.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Se rassemblent dans les champs humides, les champs en train d'être récoltés ou labourés, la décharge. S'alimentent de vers sur la piste (particulièrement durant et après les pluies) et de divers invertébrés dans les secteurs d'herbes courtes ou coupées. Peuvent traverser des zones à haut risque, peuvent suivre la rivière lors de leurs déplacements entre la décharge et la ville.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Se rassemblent en bandes, fréquentent les secteurs côté piste, lignes de vol pouvant traverser les zones à haut risque.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Aucun dénombrement réalisé.
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
Sources d'alimentation indiquées ci-dessus, repos sur la piste, lignes de vol vers les aires de repos et d'alimentation (inconnues).
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Aucune connue.
Sommaire des impacts :
Un impact important ayant fortement endommagé un moteur.
Commentaires additionnels :
On a besoin d'information sur les lignes de vol, les effectifs et les déplacements vers et depuis la décharge locale.
Ictéridés
(carouge à épaulette, quiscale bronzé, vacher à tête brune)
Cote masse/rassemblement (1-6) :
4
Protection de l'espèce :
Loi provinciale sur la faune
Saisonnalité (période de l'année) :
De février à décembre.
Moment de la journée :
Toute la journée, aucune précision sur les moments de rassemblement quotidiens à l'automne.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Au-dessus et au voisinage des pistes, zones herbeuses, fourrés.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Rassemblement à l'automne, vol bas, traversent souvent le terrain d'aviation. Les bandes se perchent souvent dans les arbres et volent autour des rapaces pour les chasser.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Aucun dénombrement effectué, certaines bandes peuvent compter des centaines d'oiseaux.
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
S'alimentent des graines présentes et des invertébrés qu'ils trouvent sur les pelouses courtes. S'alimentent dans les herbes hautes ou courtes. Certains nichent, surtout dans les herbes hautes et autour des étangs. Principaux lieux de repos inconnus.
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Aucune connue.
Sommaire des impacts :
Aucun impact connu ou rapporté.
Commentaires additionnels :
Grand héron
Cote masse/rassemblement (1-6) :
2
Protection de l'espèce :
Loi provinciale sur la faune
Saisonnalité (période de l'année) :
De février à novembre.
Moment de la journée :
Toute la journée.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Pistes.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Vol bas et lent au-dessus du terrain d'aviation, capacité d'évitement réduite.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Habituellement peu nombreux (quelques-uns au plus).
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
S'alimentent d'amphibiens, de poissons, etc. dans les étangs et fossés.
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Rapport 2002 de la firme d'experts-conseils XYZ; ministère des
Richesses naturelles de l'Ontario.
Sommaire des impacts :
Un impact en 2004.
Commentaires additionnels :
Cerf de Virginie
Cote masse/rassemblement (1-6) :
1
Protection de l'espèce :
Loi provinciale sur la faune
Saisonnalité (période de l'année) :
Toute l'année, moins actifs au milieu de l'hiver et rarement côté piste à cette époque de l'année.
Moment de la journée :
Souvent actifs à l'aube et particulièrement au crépuscule.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Quittent la forêt pour venir s'alimenter côté piste, surtout dans les secteurs boisés. Fréquentent aussi les étangs pour s'alimenter et éviter les morsures d'insectes au printemps.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Groupes venant sur la piste quand il y a peu de lumière et la nuit.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Aucun dénombrement effectué.
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
S'alimentent d'herbacées à feuilles larges et de plantes palustres, se déplacent entre les zones boisées.
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, chasseurs locaux.
Sommaire des impacts :
Aucun impact connu ou rapporté.
Commentaires additionnels :
Espèce chassée annuellement sur la propriété. Elle est généralement considérée comme l'espèce présentant le risque le plus élevé aux aéroports.
Castor
Cote masse/rassemblement (1-6) :
Sans objet
Protection de l'espèce :
Loi provinciale sur la faune
Saisonnalité (période de l'année) :
D'avril à novembre.
Moment de la journée :
Sans objet.
Répartition spatiale (endroits où les animaux sont présents dans la région, points chauds) :
Étangs et éléments de drainage.
Comportements préoccupants (p. ex. rassemblement, lignes de vol, repos dans l'aire de manouvre, alimentation dans les herbes, traversée des pistes) :
Créent avec leurs barrages des plans d'eau qui attirent des espèces présentant un danger.
Effectifs (pics d'abondance, creux d'abondance, couples reproducteurs) :
Aucun dénombrement effectué.
Raisons de la présence des animaux dans la région (p. ex. ressources alimentaires, décharges, lieux de repos) :
Eaux à faible écoulement, abondance de peupliers.
Sources d'information sur ces animaux pour la région (liste des rapports et autres sources) :
Aucune connue.
Sommaire des impacts :
Sans objet, mais des espèces attirées par les étangs créés par les
castors sont entrées en collision avec des aéronefs.
Commentaires additionnels :
Régulièrement piégés.

11. Évaluation des risques

Dans le contexte d'un plan aéroportuaire de gestion de la faune, on entend par danger toute situation (p. ex. la présence de goélands) susceptible de blesser des personnes ou d'endommager les équipements et structures. La réduction de l'exposition aux dangers est une composante de la gestion des risques.

Le risque est la probabilité que se produisent des blessures ou des pertes, qui est fonction de l'exposition aux dangers, de même que la probabilité que se produise un impact, à quoi s'ajoute la gravité de l'impact. Il en découle que les espèces présentant un fort risque sont celles qui entrent le plus souvent en collision avec des aéronefs, de même que celle qui causent les dommages les plus importants.

L'évaluation des risques constitue un volet important du présent plan parce qu'elle permet d'orienter les activités de gestion de la faune sur les espèces présentant les plus grands risques, suivant un ordre de priorité.

Le risque dépend grandement des types d'aéronefs et des modalités de leur exploitation. La probabilité d'une collision catastrophique avec un animal est beaucoup moins élevée avec un petit aéronef à pistons qu'avec un aéronef à turbines.

Le tableau 9 caractérise la circulation aéroportuaire suivant trois grandes catégories de risque fondées sur la vulnérabilité aux collisions dommageables avec des animaux. Dans la matrice d'évaluation des risques (tableau 11), toutes les classes d'aéronefs apparaissent pour accommoder tout changement futur dans les profils d'exploitation; par ailleurs, les degrés de gravité ou les conséquences y figurant sont globalement de beaucoup inférieurs.

Tableau 9. Circulation aéroportuaire

En plus d

Classe d'aéronefs Vulnérabilité aux impacts Mouvements annuels approximatifs Autres considérations
1 Turboréacteurs à double flux et turboréacteurs Élevée   [p. ex.  MEDIVAC]
2 Hélicoptères et turbopropulseurs Modérée    
3 Pistons, moins de 5700 kg Faible    

u terrain de l'aéroport, l'évaluation des risques doit prendre en considération les environs. On doit donc tenir compte des voies habituelles d'approche et d'ascension pour toutes les pistes et pour les vols locaux et de passage. La figure 4 indique les voies d'approche et d'ascension et la zone où 90 p. 100 des vols de l'aéroport se trouvent habituellement à moins de 500 à 600 pieds du sol, ainsi que la zone des voies habituelles d'approche indirecte où les aéronefs approchent de l'altitude de 500 pieds.

Le plan de gestion de la faune doit viser en priorité les espèces qui menacent la sécurité aérienne. On donne ci-dessous les caractéristiques générales des espèces ou des comportements présentant les risques les plus élevés :

  1. espèces de grande taille susceptibles de causer plus de dommages en raison de la plus grande force de l'impact (p. ex. sauvagine, goélands et buses);
  2. oiseaux en bandes (p. ex. goélands, hirondelles, bruants des neiges) ou groupes d'animaux;
  3. oiseaux de grande taille volant lentement et dont la capacité d'évitement des aéronefs est réduite (p. ex. hérons, buses);
  4. espèces qui habituellement chassent ou s'alimentent sur le terrain d'aviation ou au-dessus, particulièrement les animaux inexpérimentés (p. ex. sturnelles, bruants des neiges, harfang des neiges);
  5. oiseaux qui habituellement volent ou planent dans l'espace aérien utilisé par les aéronefs (p. ex.  goélands ou sauvagine dans leurs lignes de vol, urubus et goélands en vol plané).

Si une espèce présentant un danger est particulièrement nombreuse (p. ex. pigeon biset), elle pourrait alors être considérée comme un danger important. À l'inverse, un ou deux couples de pigeons nichant sur le terrain de l'aéroport pourraient certes constituer un danger, mais le risque associé pourrait être considéré comme faible.

La figure 5 reprend la figure 4 en y ajoutant les voies de circulation de la faune et les lignes de vol possibles des goélands et mouettes. Cette figure est/n'est pas fondée sur des études réalisées sur les lieux. Elle ne renseigne pas sur l'interaction entre les utilisations des terres autour de l'aérodrome et la présence des espèces présentant un danger dans les zones à haut risque.

Le tableau 11 fournit plusieurs outils pour l'évaluation des risques concernant les espèces considérées comme présentant un risque élevé à l'aéroport XXX. Ces outils sont décrits ci-dessous.

Cote de dangerosité masse/rassemblement

Ce système de cotation utilisant les caractéristiques de rassemblement et la masse fournit un indice relatif du risque dans le cas où un aéronef entrait en collision avec l'espèce considérée. Le tableau 10 donne des exemples à ce sujet.

Figure 4. Zones à risque élevé

Figure 5. Connectivité des habitats

Tableau 10. Évaluation du risque selon les caractéristiques de rassemblement et la masse

Niveau de risque Caractéristiques Exemples d'espèces
Niveau 1 Très gros (>1,8 kg), bandes Bernaches et oies, cygnes, dindons
Niveau 2 Très gros (>1,8 kg), solitaire
ou
gros (1-1,8 kg), bandes
Grand héron
Goélands argenté,
canard colvert, urubu à tête rouge
Niveau 3 Gros (1-1,8 kg), solitaire
ou
moyen (300 g -1 kg), bandes
Buse à queue rousse, urubu à tête rouge
Sarcelles, pigeon biset
Niveau 4 Moyen (300 g -1 kg), solitaire
ou
petit (50 g - 300 g), bandes
Busard Saint-Martin
étourneau sansonnet et autres Ictéridés
Niveau 5 Petit (50 g - 300 g), solitaire
ou
très petit (<50 g), bandes
Crécerelle d'Amérique
Bruant des neiges, hirondelles
Niveau 6 Très petit (<50 g), solitaire Bruant des prés

Remarque : Selon Kelly, 2004.

Cote de risque relatif

Ce système de cotation est celui de Dolbeer et al. (2000). Dans leur étude, ces auteurs ont analysé et évalué les données d'impacts pour établir le risque relatif que présentent 21 différents groupes d'animaux. Ils ont examiné les dommages causés aux aéronefs et les effets sur les vols et en ont tiré un système de cotation composite. On doit souligner que cette évaluation est entièrement basée sur des impacts rapportés, c'est-à-dire que toutes les espèces prises en compte présentent un risque avéré pour les aéronefs. Ces espèces occupent de fait le haut de la liste des espèces potentiellement dangereuses répertoriées dans les terrains d'aviation du Canada.

Cote de dangerosité de Transports Canada

Transports Canada a établi une cote pour la plupart des espèces fauniques dangereuses (de 1 à 20, 1 correspondant au péril le plus élevé) (Planification et gestion de la faune aux aéroports- Norme 322.321). La liste de Transports Canada présente les animaux par espèces depuis les plus dangereuses jusqu'aux moins dangereuses pour les aéronefs, indiquant ainsi les espèces prioritaires pour les exploitants. Toutes les espèces y figurant sont considérées comme pouvant présenter un danger et la situation de certaines espèces peut avoir changé depuis que les cotes ont été établies (p. ex. l'urubu à tête rouge constitue un danger de plus en plus important dans nombre de régions du Canada).

Le tableau 11 comporte aussi deux colonnes concernant spécifiquement le présent aéroport pour les évaluations des abondances relatives (élevée - É, modérée - M, faible - F) et des comportements présentant un danger (élevé - É, modéré - M, faible - F), fondées sur les sections précédentes du présent document. Les critères suivants sont utilisés pour l'évaluation des niveaux de risque.

Abondance relative

  • Élevée   Animal présent fréquemment dans des zones à risque; peut être saisonnier; observations quotidiennes multiples, souvent nombreux.
  • Modérée   Animal présent occasionnellement et régulièrement dans des zones à risque; non présent quotidiennement, mais présent hebdomadairement; sporadiquement nombreux.
  • Faible   Animal présent occasionnellement et peu fréquemment; habituellement peu nombreux.

Comportement présentant un danger

  • Élevé   Animal formant fréquemment des groupes dans des zones à risque; lignes de vol régulières dans des zones à risque; réaction aux aéronefs imprévisible (p. ex. individus inexpérimentés); souvent actif quand la luminosité est réduite.
  • Modéré   Animal formant sporadiquement des groupes dans des zones à risque (p. ex. pour des raisons d'alimentation); parfois actif quand la luminosité est réduite.
  • Faible   Animal formant rarement sinon jamais des groupes et s'alimentant rarement près de zones à risque; habituellement actif seulement le jour.

Les trois dernières colonnes dans la matrice d'évaluation des risques présentent des évaluations qualitatives basées sur les types d'aéronefs et le volume de circulation au présent aéroport (selon les trois catégories présentées au tableau 9). Les critères suivants sont utilisés pour déterminer le risque selon les types d'aéronefs et le volume de circulation.

  • Très élevé   Fréquents mouvements d'aéronefs à haut risque coïncidant avec des valeurs élevées pour les autres facteurs de risques (abondance relative, comportement présentant un danger, cotes de risque ou de dangerosité).
  • Élevé   Fréquents mouvements d'aéronefs à risque haut ou moyen coïncidant avec des valeurs élevées ou modérées pour les autres facteurs de risques.
  • Modéré   Mouvements d'aéronefs à risque moyen occasionnels ou réguliers coïncidant avec des valeurs modérées ou parfois élevées pour les autres facteurs de risques.
  • Faible   Toutes les autres catégories.

La matrice d'évaluation des risques ne permet aucun calcul numérique et aucune des valeurs qui y figurent ne sont absolues. Ce tableau vise en fait à attirer l'attention sur les espèces présentant un risque élevé aux fins de la gestion et à aider à l'établissement des priorités de gestion plutôt qu'à quantifier les risques en termes absolus.

Tableau 11. Matrice d'évaluation des risques pour l'aéroport XXX

Espèces Outils généraux pour la cotation du risque ou du danger Au présent aéroport Évaluation du risque par type d'aéronef4 et (volume)
Cote masse/
rassemblement1
 
Cote de risque relatif2 Cote de dangerosité de Transports Canada3 Abondance relative Comportement présentant un danger 1
(XXX)
2
(XXX)
3
(X XXX)
Cerf de Virginie 1 100 1 F É F F M
Urubu à tête rouge 2/3 63 18 F M F F F
Bernache du Canada 1 52 2 M M F M M
Canard colvert et sarcelles 2/3 37 5 F M F M F
Pigeon biset 3 24 8 M F F F F
Goéland à bec cerclé 3 22 3 É É F M M
Grand héron 2 22 17          
Coyote 1 20 6          
Pluvier kildir 4 12 12          
Ictéridés 4 9 13          
Étourneaux 4 9 13          
Bruant des prés 6 4 11          
Bruant des neiges 5 N/a 11          
Hirondelles 5 2 15          
Dindon sauvage 1 N/a 20          
Chélydre serpentine N/a N/a N/a          

Note :

  1. Cette cote masse/rassemblement est fondés sur la masse et sur la propension des espèces à former des groupes. La cote 1 représente le danger le plus élevé et la cote 6, le danger le plus faible.
  2. Système de cotation du risque relatif de Dolbeer : 100 correspond au risque le plus élevé et 2, au risque le plus faible.
  3. Cotes de dangerosité des espèces de Transports Canada : 1 correspond au danger le plus élevé, 20 au danger le plus faible; toutes les espèces sont considérées comme présentant un danger et la situation de certaines espèces a changé depuis que les cotes ont été établies.
  4. Cette évaluation du risque est fondée sur les trois catégories d'aéronefs présentées au tableau 9 et prend en considération les types d'aéronefs et le volume (nombre de mouvements) de circulation à l'aéroport. L'échelle est la suivante : risque très élevé (TÉ), élevé (É), modéré (M) et faible (F).

Les priorités de gestion finales présentées au tableau 12 devront concorder avec l'information figurant dans la matrice d'évaluation des risques. Si un changement survient dans les habitats, les éléments attirant la faune ou les types d'aéronefs utilisant l'aéroport (p. ex. un accroissement de la circulation de jets régionaux), il faudra réévaluer les risques.

Le rang de priorité final aux fins de la gestion devrait globalement concorder avec l'information fournie dans les sections précédentes du présent document. Le rang final n'a rien à voir avec la capacité de gérer l'espèce : il n'est que le résultat de l'évaluation des priorités du moment pour l'aéroport.

Tableau 12. Priorités en matière de gestion de la faune pour l'aéroport XXX

[Le tableau suivant donne des exemples qui devront être remplacés par les informations relatives au présent aéroport figurant dans les sections précédentes du présent document.]

Priorité de gestion Espèces

Forte
Bernache du Canada
Goéland à bec cerclé
Castor *
 

Modéréé
Cerf de Virginie
Ictéridés
 

Faible
Urubu à tête rouge
Coyote
Pluvier kildir
 

Note: * Cette espèce ne présente pas par elle-même un risque, mais elle attire directement ou indirectement des espèces présentant un danger pour les aéronefs et constitue donc une priorité de gestion.

En résumé, l'évaluation des risques a comporté les éléments suivants :

  • élimination des espèces ne présentant pas un risque élevé;
  • prise en compte des types d'aéronefs et du volume (nombre de mouvements) de circulation à l'aéroport;
  • application d'une matrice d'évaluation des risques aux espèces présentant un danger;
  • établissement des priorités de gestion.

Toutefois, toutes les espèces fauniques (même celles considérées comme ne présentant pas un risque élevé) peuvent à l'occasion constituer un risque pour la sécurité aérienne, ou peuvent connaître un accroissement de leur abondance ou un changement dans leur comportement nécessitant une attention immédiate.

Aucune évaluation du risque/certaines des évaluations du risque/toutes les évaluations du risque pour les différents types d'aéronefs n'a/ont établi l'existence de risques très élevés ou élevés, principalement à cause des types d'aéronefs et des volumes de circulation et à cause des activités de gestion menées à l'aéroport.

Parmi les espèces jugées comme présentant un risque élevé, XXX sont considérées faiblement prioritaires, XXX modérément prioritaires et XXX fortement prioritaires. À noter qu'une espèce (XXXXXXX) aurait été considérée fortement prioritaire si ce n'avait été du succès des mesures de gestion de la faune.