Évitons les messages d’alerte SAR inutiles! (TP 2228F-26)

Promotion et sensibilisation en matière de sécurité

Les équipes de recherches et sauvetage (SAR) du Canada figurent parmi les meilleures du monde. Ensemble, elles sauvent des centaines de vies chaque année en assumant le rôle difficile et exigeant de secouristes.

Un message d'alerte SAR inutile est une fausse alerte entraÎnant des SAR qui ne sont pas nécessaires. Lorsque les équipes de secours répondent à des messages d'alerte SAR inutiles causés par le déclenchement accidentel d'une radiobalise de repérage d'urgence (ELT), d'une radiobalise individuelle de repérage (PLB) ou d'une radiobalise de localisation des sinistres (RLS), les contribuables canadiens en font les frais. Mais surtout, ces fausses alertes empêchent les équipes de secours de répondre aux vraies urgences, et ces équipes mettent leur vie en danger en travaillant dans des conditions météorologiques difficiles. Heureusement, la plupart des fausses alertes peuvent être évitées. On encourage fortement les propriétaires à s'assurer que leur dispositif est en état de fonctionnement et qu'il fait l'objet d'une maintenance adéquate afin d'éviter un déclenchement accidentel. Votre ELT devrait être à portée de la main et en état de fonctionnement lorsque vous en avez besoin, c'est-à-dire lorsque vous êtes réellement dans une situation d'urgence!

Voici quelques exemples de messages d'alerte SAR inutiles :

  • Les inspecteurs de l'Association civile de recherches et de sauvetages aériens (ACRSA) et d'Industrie Canada ont passé plus de 18 heures à tenter de localiser un Aeronca stationné dans un hangar. L'ELT avait été déclenchée de façon accidentelle.
  • Un Hercules des Forces canadiennes a passé 6,8 heures à tenter de localiser un hélicoptère dont l'ELT avait été déclenchée pendant des travaux de maintenance.
  • Les Forces canadiennes ont passé 4,2 heures à tenter de localiser une ELT dans un camion de messageries. L'ELT, qui était activée et munie de piles, avait été expédiée à des fins de maintenance.

Afin de mettre ces ressources gaspillées en perspective, notons que les coûts opérationnels des divers aéronefs militaires SAR totalisent entre 3000 $ et 5000 $ par heure et par type d'aéronef... on ne parle pas de « p'tit change ». évidemment, ces coûts n'incluent pas les petits aéronefs de l'ACRSA.

  • Il est possible de réduire le nombre d'incidents de ce genre et le temps passé à répondre aux fausses alertes en prenant les mesures suivantes :
    • S'assurer que l'ELT fait partie de la vérification avant vol :
      • Vérifier si l'ELT est bien fixée et exempte de corrosion et si les raccords d'antenne sont bien fixés.
      • Vérifier si l'ELT est activée.
      • Vérifier si les piles fonctionnent.
      • écouter la fréquence 121,5 pour s'assurer que l'ELT n'est pas déclenchée.
    • Après l'atterrissage (dans le cadre de l'inspection après vol) :
      • écouter la fréquence 121,5 pour s'assurer que les rebonds à l'atterrissage n'ont pas déclenché l'ELT.
      • Si possible, désactiver l'ELT en réglant son sélecteur de fonctions à « OFF ».

Si votre ELT se déclenche de façon accidentelle, avisez une unité des services de la circulation aérienne (ATS) ou le Centre conjoint de coordination de sauvetage (JRCC) en mentionnant l'endroit où se trouve l'ELT et pendant combien de temps elle a été activée. Vous pourriez ainsi éviter de faire décoller inutilement un aéronef de recherche. Si vous désactivez votre ELT sans avertir quiconque, les responsables des SAR demeureront dans le doute en ce qui concerne l'incident et se demanderont s'ils doivent ou non poursuivre les recherches.

Les ELT ne peuvent être testées que pendant les cinq premières minutes de chaque heure UTC et ce, pendant cinq secondes au plus. Lorsque vous expédiez une ELT à des fins de maintenance, réglez son sélecteur de fonctions à « OFF » et retirez-en les piles si possible. Finalement, prenez quelques minutes pour revoir l'article 3.0 de la section SAR de l'A.I.P. Canada, « Radiobalises de repérage d'urgence ».