No de bulletin : 05/1998


Date (Y-M-D): 1998-03-09
 

Objet: Exploitation du radar de marine pour la détection des transpondeurs de recherche et de sauvetage (SART)

Le présent bulletin remplace le bulletin no 06/1994.

Le Bulletin n° 06/94 de la sécurité des navires contenait des lignes directrices sur l´exploitation du radar de marine pour la détection des SART, établies par l´organisation maritime Internationale (OMI) et publiées sous forme de Circulaire de sécurité de la navigation (SN/Circ. 161).

Afin d´éviter toute mauvaise interprétation des directives sur l´utilisation de certaines commandes, ces lignes directrices de l´OMI ont été révisées, complétées et publiées de nouveau sous forme de SN/Circ. 197, dont un exemplaire est joint au présent bulletin.

on demande instamment aux marins de se familiariser avec ces lignes directrices à jour afin d´optimiser le rendement de détection de leur équipement radar, particulièrement lorsque les conditions météorologiques sont défavorables.

SN/Circ. 197

Annexe
EXPLOITATIon DU RADAR DE MARINE POUR LA DÉTECTIon DES SART

ATTENTIon : Un SART répond seulement à un radar fonctionnant dans la bande X (3 cm). Il n´est pas détecté par un radar fonctionnant dans la bande S (10 cm).

Introduction

1. Un transpondeur de recherche et de sauvetage (SART) peut être déclenché par n´importe quel radar fonctionnant dans la bande X (3 cm), jusqu´à une portée d´environ 8 milles marins. Chaque impulsion radar reçue engendre la transmission d´une réponse qui est balayée de façon répétitive dans toute la bande de fréquences du radar. Au moment d´une interrogation, le transpondeur effectue d´abord un balayage rapide (0, 4 m s) de la bande avant d´entreprendre un balayage relativement lent (7, 5 m s) de la bande pour revenir à la fréquence de départ. Ce processus se répète durant un total de douze cycles complets. À un instant donné au cours de chaque balayage, la fréquence du SART correspond à celle du radar interrogateur et se situe dans la bande passante du récepteur radar. Si le SART est à portée, la correspondance de fréquence durant chacun des 12 balayages lents produit une réponse à l´indicateur radar, ce qui produit l´affichage d´une ligne de 12 points espacés également d´environ 0, 64 mille marin.

2. Lorsque la portée du SART est ramenée à environ 1 mille marin, l´indicateur radar peut également afficher les 12 réponses générées durant les balayages rapides. Ces points de réponse supplémentaires, qui sont aussi espacés également de 0, 64 mille marin, seront intercalés par rapport à la ligne originale de 12 points. Ils apparaîtront légèrement plus faibles et plus petits que les points originaux.

Échelle de portée du radar

3. Pour la recherche d´un SART, il est préférable d´utiliser l´échelle de portée de 6 ou 12 milles marins. Cela provient du fait que la longueur affichée totale de la réponse de 12 (ou 24) points du SART peut s´étendre jusqu´à environ 9, 5 milles marins au-delà de la position du SART et qu´il est nécessaire d´observer un certain nombre de points de réponse pour distinguer le SART des autres réponses.

Erreurs de distance des SART

4. Lorsque seules les réponses provenant des 12 balayages basse fréquence sont visibles (le SART se trouvant à unedistance supérieure à environ 1 mille marin), la position à laquelle le premier point est affiché peut atteindre 0, 64 mille marin au-delà de la position vraie du SART. Lorsque la distance diminue de sorte que les réponses du balayage rapide sont également visibles, la première d´entre elles se situe à au plus 150 mètres au-delà de la position vraie.

Largeur de bande du radar

5. La largeur de bande est normalement en rapport avec la durée des impulsions radar. Elle est généralement obtenue lors de la sélection de l´échelle de portée et de la durée de l´impulsion connexe. Des bandes étroites de 3 à 5 MHz sont utilisées avec les impulsions longues aux grandes portées, et des bandes larges de 10 à 25 MHz, avec les impulsions courtes aux faibles portées.

6. Les largeurs de bande inférieures à 5 MHz atténuent légèrement les signaux des SART. Il est donc préférable d´utiliser une largeur de bande moyenne pour garantir la détection optimale de ces répondeurs. Il conviendrait de consulter le manuel d´exploitation du radar pour en connaître les paramètres spécifiques et pour le choix de la largeur de bande.

Lobes latéraux du radar

7. À faible distance du SART, les réponses de ce dernier peuvent apparaître sous forme d´une série d´arcs ou de cercles concentriques. Ceci est dû aux lobes latéraux de l´antenne du radar. Ces réponses peuvent être supprimées en utilisant la commande anticlutter de mer. Il peut toutefois être utile, du point de vue de l´exploitation, d´observer les lobes latéraux, car ceux-ci peuvent être plus faciles à détecter dans des conditions de clutter et confirmer que le SART se trouve à proximité du navire.

Désaccord du radar

8. Pour accroître la visibilité du SART en présence de fouillis, le radar peut être désaccordé pour atténuer le clutter sans influer sur la réponse du SART. Il peut s´avérer impossible de désaccorder manuellement les radars munis d´une commande automatique de fréquence. L´exploitation d´un radar désaccordé exige des soins particuliers, car elle peut amener à supprimer d´autres renseignements utiles sur la navigation et l´anticollision. Le radar devrait être remis en fonctionnement normal le plus rapidement possible.

Gain

9. Pour la détection des SART à la portée maximale, on aura recours au réglage de gain normal pour la détection à grande portée, c.-à-d. alors qu´un faible bruit de fond est visible.

Commande anticlapotis

10. Pour la détection des SART à la portée optimale, cette commande doit être réglée au minimum. Prendre les précautions qui s´imposent, car des cibles désirées peuvent être masquées dans le retour de mer. À noter que, dans des conditions de clutter, il peut être impossible de détecter les quelques premiers points de la réponse des SART, quel que soit le réglage de la commande anticlutter de mer. Dans ce cas, on peut évaluer la position des SART en mesurant 9, 5 milles marins, du point le plus éloigné vers le navire.

11. Certains appareils sont dotés de dispositifs automatiques/manuels de commande anticlapotis. Comme le fonctionnement de la commande anticlapotis automatique peut varier d´un fabricant de radar à l´autre, l´opérateur a tout avantage à utiliser initialement la commande manuelle, jusqu´à la détection du SART. L´effet de la commande automatique sur la réponse des SART peut ensuite se comparer à celui de la commande manuelle.

Commande Antipluie

12. Cette commande doit être utilisée normalement (p. ex. pour séparer des zones de pluie) lorsqu´on tente de détecter une réponse de SART qui, étant constituée d´une série de points, n´est pas touchée par l´action des circuits antipluie. À noter que les réponses du Racon, qui prennent souvent la forme d´un long éclat lumineux, sont modifiées par l´utilisation de cette commande.

13. Certains appareils sont dotés de dispositifs automatiques/manuels antipluie. Comme le fonctionnement de la commande automatique de pluie peut varier d´un fabricant de radar à l´autre, l´opérateur a tout avantage à utiliser initialement la commande manuelle, jusqu´à la détection du SART. L´effet de la commande automatique sur la réponse des SART peut ensuite se comparer à celui de la commande manuelle.

Note :

Les commandes automatiques antipluie et anticlapotis peuvent se combiner en une seule commande automatique, l´opérateur étant alors avisé d´utiliser initialement les commandes manuelles jusqu´à la détection du SART, avant l´évaluation de l´effet automatique.

Mots Clés:                                  Les demandes de renseignements sur le présent bulletin                                                                                   doivent être adressées comme suit :

1. Radar
2. SART
3. Transpondeurs
AMSE
Richard Day
613-991-3131
Transport Canada
Sécurité maritime
Tour C, Place de Ville
11 ième étage, 330 rue Sparks
Ottawa, ontario K1A 0N8
 
 

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