Aéronefs - Marque A à C : Feedback - Rapports de difficultés en service de l'aviation canadienne

Des rapports de difficultés en service concernant les aéronefs qui démontrent soit une tendance ou devraient être connus par la communauté de la navigabilité.

Sur cette page

Marque D à Z

AEROSPATIALE

ATR 72 202 - Verrou du siège d’agent de bord de l’ATR

RDS no : 20230628023

Sujet :

Pendant la dépose ou la pose du siège d’agent de bord arrière, il a été constaté que la goupille interne du verrou du siège arrière gauche était cisaillée et que le boulon hexagonal creux était tordu. La procédure de pose du siège dans le manuel d’entretien d’aéronef comporte un avertissement « ne pas tourner la goupille interne à l’intérieur du boulon à tête hexagonal, elle se briserait ». La procédure de maintenance indique clairement qu’il existe un risque de bris de la goupille, mais ce que la procédure ne précise pas est qu’il faut serrer le boulon à tête hexagonal dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour verrouiller le pied du siège au rail. Comme l’espace est restreint à cet endroit, il n’existe aucun moyen de vérifier visuellement dans quelle direction tourner les boulons pour serrer le verrou.

Commentaires de Transports Canada :

Un certain nombre de rapports ont été signalés concernant le cisaillement des goupilles de verrouillage des sièges d’agent de bord dans les ATR 42 et 72. Veuillez suivre les instructions dans le manuel d’entretien de façon à vous assurer que ces sièges sont posés correctement. Le non-respect de ces instructions pourrait causer le desserrement du siège des rails et engendrer des blessures aux passagers ou à l’équipage.

Photo 1 - Mécanisme de verrouillage endommagé

 

ATR 42 300 - Câblage brûlé dans une sonde de jaugeage

RDS no : 20190403004

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Jauge de carburant droite peu fiable, indications trop élevées ou trop basses par moment. Enquête d’entretien : le faisceau de câbles de la sonde de jaugeage a été vérifié, les déperditeurs de potentiel ont été vérifiés et la mise à la masse du longeron arrière a été vérifiée conformément au manuel d’entretien de l’aéronef ATR. Aucun défaut n’a été constaté. Toutes les sondes ont été inspectées conformément au manuel d’entretien de l’équipement et ce qui semble être du câblage brûlé a été découvert à l’intérieur de deux sondes de jaugeage.

Commentaires de Transports Canada :

Tout arc électrique à l’intérieur du câblage dans le réservoir de carburant d’un aéronef peut être catastrophique. Lorsque des sondes de jaugeage sont inspectées, il faut porter attention à l’état des câbles dans les sondes.

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Câblage brûlé dans la sonde de jaugeage

 

AS 355 – Réservoir hydraulique fissuré

RDS no : 20180803011

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

L’avion était en vol de croisière, en rapprochement, à environ 8 milles de l’aéroport lorsque le voyant de pression hydraulique s’est allumé. Peu après, un voyant de servocommande s’est allumé suivi par un voyant de limite. Après l’atterrissage, une grande quantité de liquide hydraulique a été remarquée du côté gauche de l’aéronef. Il a également été remarqué que le liquide provenait du réservoir hydraulique gauche et que ce dernier était maintenant vide. Le service d’entretien a envoyé un technicien d’entretien d’aéronefs pour inspecter l’aéronef. Une soudure défectueuse a été constatée au fond du réservoir gauche. Le réservoir hydraulique gauche fissuré de référence (réf.) 355A75 1330-03 a été enlevé et remplacé par un nouveau réservoir. À titre préventif, le réservoir hydraulique droit de réf. 355A75-1330-04 a également été remplacé par un nouveau réservoir. L’inspection des soudures du réservoir hydraulique droit a montré certains signes semblables d’usure précoce.

Commentaires de Transports Canada :

Airbus Helicopters a précédemment reconnu des cas de fissures dans la conduite d’aspiration du réservoir hydraulique droite dans la lettre de service no 952-29-89. La lettre a été publiée pour préciser que la cause profonde de la fissure était une pose sous contrainte de la conduite. Pour limiter ce type de difficulté en service, Airbus Helicopters a indiqué une vérification de la pose de la conduite conformément au manuel des pratiques courantes et des vérifications visuelles durant les intervalles d’inspection régulière. Toute fissure découverte sur le réservoir hydraulique gauche ou droit constitue une difficulté en service pouvant être signalée.

 

Base fissurée de la conduite d’aspiration du réservoir hydraulique

 

ATR 42 320 - Un élément du train d’atterrissage a été endommagé à la suite d’une erreur lors de la révision.

RDS no : 20170711013

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Lors d’une inspection extérieure de nuit de l’aéronef, il a été découvert que la contrefiche latérale de droite du train d’atterrissage principal (D22710000-9) avait été assemblée de façon incorrecte lors de la révision ou de la dernière visite en atelier. La goupille supérieure, référence (réf.) D57407, du bras inférieur et le collier (la rondelle) réf. D57408, situé au niveau du joint universel, avaient été posés à l’envers de sorte que le collier heurtait la biellette, réf. GA62048, de la contrefiche d’alignement secondaire. Cela a causé une légère déformation de la bielle.

Commentaires de Transports Canada :

On rappelle au personnel d’entretien qu’avant d’entreprendre l’installation d’un élément ou d’un ensemble d’éléments sur un aéronef, il leur incombe d’inspecter l’élément et tous les documents connexes.

En vertu de l’article 571.13 du RAC, il faut inspecter chaque pièce et vérifier ses documents d’accompagnement avant son installation selon une procédure acceptable au ministre, eu égard à la sécurité de l’aéronef, de façon à garantir la conformité de la pièce à sa définition de type. (...)

Le fait qu’un élément a une étiquette verte ne signifie pas pour autant qu’il est en bon état de service.

 

 

Dommage causé à la bielle par le contact avec le collier

 

Déformation visible de la bielle, réf. GA62048

 

Collier mal posé montrant des signes de contact avec la bielle

 

ATR 42 300 - Fils usés par frottement à l’origine de la fumée dans le poste de pilotage

RDS no : 20180723019

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Fumée d’origine électrique au décollage à côté du genou gauche du commandant de bord. Le personnel d’entretien a trouvé deux fils usés par frottement (W09008 815 et W09008-816) du système de gestion de vol (FMS). Ces deux fils ont été isolés et sécurisés.

Les autres fils environnants ont été inspectés et aucun autre dommage n’a été constaté. FMS numéro 2 hors service, entretien différé (DMI) pour apposer un collier sur deux disjoncteurs. Des points fixes moteur ont été effectués conformément au 72-00-00; aéronef en état de service.

Commentaires de Transports Canada :

Lors de la pose de composants ou de l’exécution d’inspections visuelles, il est rappelé au personnel d’entretien d’être très attentif à la possibilité d’usure par frottement entre la structure et les circuits, les conduits, les tuyaux flexibles, les faisceaux électriques, etc.

 

 

Emplacement de la fixation et indication d’arc électrique

 

Indication d’arc électrique sur les fils

 

ATR 42 300 - L’importance d’une inspection extérieure détaillée et rigoureuse

RDS no : 20180817016

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant une inspection extérieure de l’aéronef, il a été constaté que le chemin de roulement de fixation inférieur de la contrefiche latérale du train principal droit sortait de son alésage. L’ensemble de la contrefiche latérale du train principal droit a été remplacé, et des essais de rentrée et de sorties du train ont été effectués conformément à l’ATR42 AMM JIC 32-11-53 RAI 10000. Aucune autre défaillance.

Commentaires de Transports Canada :

En découvrant cette défectuosité au sol, la vigilance du personnel de l’entretien a peut-être empêché une défaillance qui aurait pu avoir une incidence sur la capacité d’atterrissage en sécurité de l’avion.

Il est demandé aux exploitants de prendre le temps de bien effectuer les inspections et les inspections extérieures pré-vol.

 

 

Roulement sortant de son logement

 

Catalogue des pièces montrant l’emplacement de la contrefiche latérale

 

ATR 42 500 - Découverte anormale découlant d’une inspection extérieure rigoureuse

RDS no : 20170607015

Sujet :

Durant une inspection extérieure, l’équipage a remarqué que la lentille du protège-lampe du feu de position gauche était absente. La lentille serait tombée durant le vol précédent. Le protège-lampe du feu de position gauche a été remplacé et l’aéronef a été remis en service.

Commentaires de Transports Canada :

Bien que ce cas puisse sembler être un événement mineur, il nous rappelle que prendre le temps d’effectuer une inspection extérieure rigoureuse peut mener à des découvertes de situations anormales.

 

Bout d’aile sans lentille

Surface propre sans lentille

 

ATR-72-202 - Un bruit fort mystérieux entraîne la découverte de dommages importants

RDS no : 20170516007

Sujet :

Durant une escale de nuit de l’aéronef, un technicien d’entretien a ouvert la porte d’entrée passagers / membres d’équipage. Lorsque la porte était presque entièrement ouverte, le technicien d’entretien a entendu un bruit fort, et le poids de la porte a soudainement augmenté. Une enquête a révélé que la ferrure d’ancrage du ressort de contrepoids avant inférieur de la porte passagers s’était séparée de l’aéronef. Un examen plus approfondi a montré que la plaque intercostale sur laquelle la ferrure d’ancrage était fixée était fissurée et n’était plus fixée à la structure de l’aéronef.

Commentaires de Transports Canada :

Transports Canada recommande que tous les exploitants d’ATR-72 ayant un numéro de série 737 et antérieur, incorporent le bulletin de service (BS) no ATR72-53-1086. Ce BS incorpore l’ajout de fixations plus robustes sur la ferrure de fixation dans le but d’empêcher ce type de défaillance. Comme toujours, respectez les instructions de navigabilité continue (INC) du fabricant et toutes les instructions faisant partie des bulletins de service.

Dans le cas présent, le technicien d’entretien était chanceux que la porte était près de la fin de sa course et presque entièrement ouverte. Si la porte avait été dans une position plus élevée, il y aurait pu y avoir une blessure.

 

Matériel manquant, rivet et vis restés sur la plaque intercostale

Ferrure de fixation de ressort de porte avec matériel de la cloison

Gros plan de la ferrure de fixation montrant une vis manquante

 

ATR 42-300 - Fuite d’une conduite hydraulique

RDS no : 20160517002

Sujet:

Au démarrage du moteur, l’équipage de conduite a remarqué que l’indicateur signalait un bas niveau de liquide hydraulique. Le moteur a été coupé aux fins de vérification, et le personnel d’entretien a découvert qu’une conduite hydraulique s’était rompue et que le circuit hydraulique bleu s’était vidé. La conduite hydraulique a été remplacée, et le circuit a été rempli et vérifié pour s’assurer qu’il ne fuyait pas. Aucune autre anomalie n’a été décelée.

Commentaires de Transports Canada :

Les vérifications avant le vol du poste de pilotage et les vérifications préalables au démarrage peuvent permettre à l’équipage de conduite de déceler des problèmes mineurs avant qu’ils ne deviennent graves. Si l’équipage de conduite n’avait pas remarqué que le niveau de liquide hydraulique était bas au démarrage du moteur avant le départ, la panne d’un circuit hydraulique pendant la circulation au sol, le décollage ou le vol aurait probablement forcé le recours à des procédures d’urgence.

Pendant leur fonctionnement, les conduites hydrauliques souples sont soumises à différentes contraintes (fortes pressions, hausses de pression, flexions et mouvements) qui peuvent entraîner leur détérioration au fil du temps. Les inspections d’entretien à intervalle régulier et les vérifications par l’équipage de conduite sont de bons moyens de déceler les anomalies.

 

AIRBUS

A320 214 - Gros avion – petite défectuosité

RDS no : 20230214004

Sujet :

Indication de l’« Electronic Centralized Aircraft Monitoring » (ECAM) (moniteur électronique centralisé de bord) de bas niveau du réservoir du circuit jaune en montée. Procédure ECAM appliquée. Indication de réservoir du circuit jaune vide. L’état d’urgence a été déclaré; l’aéronef a atterri sans encombre. La conduite hydraulique frottait sous une bride, l’ensemble de tuyauterie a été remplacé. La conduite sous pression du circuit jaune dans le mât a été remplacée conformément au chapitre 29-13-49-400-008A du manuel d’entretien aéronef. L’étanchéité a été vérifiée, et l’avion a été jugé en bon état de service. Le capot de soufflante no 1 a été fermé, et la bouteille FIREX no 1 a été installée.

Commentaires de Transports Canada :

Même la plus petite défectuosité peut faire tomber un gros aéronef. La défectuosité découverte lors de cet événement pourrait se retrouver dans tous les aéronefs équipés d’un circuit hydraulique. Dans ce cas particulier, tout le contenu du circuit hydraulique jaune a été perdu à cause d’un tout petit trou. Une redondance plus importante est intégrée au circuit dans les gros aéronefs pour absorber une telle perte. Les petits aéronefs n’auraient peut-être pas autant de chance. Certains des signes d’une fuite de liquide hydraulique pourraient comprendre les éléments suivants :

  • cloquage de la peinture;
  • accumulation de saleté autour d’une conduite ou sur la structure adjacente à la conduite;
  • matériau de serrage gonflé.

Veuillez être vigilant lors de l’exécution de l’inspection extérieure ou d’une inspection ponctuelle.

 

Photo 1 – Marque d’usure sur la conduite hydraulique

 

A321 211 - L’équipe au sol sauve la situation

RDS no : 20220330006

Sujet :

L’équipe au sol a remarqué que le support de montage du phare de virage était fissuré (séparé). Le support du train avant était rompu. Le support a été remplacé conformément au manuel d’entretien d’aéronef (AMM) 32-21-11. L’installation de la servocommande du dispositif d’orientation du train avant a été effectuée conformément à l’AMM 32-51-51-400-001-A. La mise à l’essai du dispositif d’orientation du train avant avec le volant de commande a été effectuée conformément à l’AMM 32-51-00-720-003-A.

Commentaires de Transports Canada :

L’équipe au sol a fait preuve d’un excellent sens de l’observation en décelant cette défectuosité avant le décollage. Même les petites défectuosités peuvent entraîner de graves problèmes. La sécurité aérienne est la responsabilité de tous. En gardant les yeux ouverts et en faisant preuve de vigilance, vous serez en mesure de déceler les prochaines défectuosités avant qu’elles ne provoquent des incidents.

Photo 1 – Support de montage fissuré

Photo 1 – Support de montage fissuré

Photo 2 – Vue du train avant

Photo 2 – Vue du train avant

 

A330  - Boulons de liaison de roue rompus

RDS no #: 20190522023

Sujet :

À l’arrivée de l’avion, il a été constaté que le ventilateur de frein faisait un bruit, et durant l’inspection, le service d’entretien a trouvé trois (3) ailettes rompues et a remarqué que certains boulons de liaison étaient rompus. La roue principale no 3 a été trouvée avec trois (3) boulons de liaison rompus et des dommages sur la jante, le frein et le ventilateur de frein.

Le personnel d’entretien a remplacé l’ensemble frein no 3 conformément au manuel d’entretien d’aéronef (AMM) 32-42-27 PB 401 en raison de dommages par corps étranger et a remplacé la roue principale no 3 conformément au AMM 32-41-11 PB 401 en raison des boulons de liaison rompus. Le remplacement du ventilateur de frein a été reporté à plus tard puisqu’une nouvelle pièce n’était pas disponible.

Commentaires de Transports Canada :

L’exploitant et Transports Canada ont fait une enquête sur cet incident et un suivi auprès de l’atelier chargé de réparer la roue. L’atelier suivait les méthodes d’inspection recommandées et les intervalles de remplacement du manuel d’entretien des composants (CMM) de Safran pour les composants de roue, notamment pour les boulons de liaison de roue. Après l’enquête, l’exploitant a mis en œuvre les techniques d’inspection par essai non destructif (NDT) plutôt que les méthodes d’inspection visuelles mentionnées dans le CMM à un intervalle plus rapproché que recommandé dans le CMM. Une procédure de couple de serrage spécifique a également été mise en place comme procédure pour les composants de l’exploitant.

Les méthodes d’inspection et les intervalles de remplacement du CMM devraient être utilisés comme ligne directrice pour que les exploitants établissent leurs propres exigences d’inspection et de remplacement. Les intervalles du CMM sont fondés sur un certain type d’exploitation et certains exploitants peuvent assujettir leurs roues à différentes contraintes en fonction de leur type d’exploitation ou d’environnement opérationnel. Les intervalles de remplacement recommandés du CMM peuvent être trop longs pour certains exploitants ou types d’exploitation et des défaillances prématurées peuvent se produire.

Les nouvelles exigences d’inspection de l’exploitant produiront probablement des remplacements plus fréquents des boulons de liaison, mais dans ce cas, les boulons rompus ont endommagé une roue et un ventilateur de refroidissement de frein. Le coût associé au remplacement anticipé des boulons sera considérablement inférieur au coût de la réparation des dommages additionnels qui peuvent être causés. De plus, le faible taux de défaillance en service augmente la fiabilité de la roue et prévient les retards opérationnels.

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Figure 1: Boulons de liaison rompus

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Figure 2: Débris retirés du ventilateur de refroidissement de frein

 

A319 114 - Ensemble de roues manquant après le départ

RDS no : 20200226014

Sujet :

Il a été constaté, après le décollage, que l’un des ensembles de roues s’était potentiellement détaché du train d’atterrissage principal droit. L’aéronef a effectué un survol de la tour, qui a confirmé que l’ensemble de roues no 4 était effectivement manquant. Le vol a poursuivi jusqu’à l’aéroport de destination. L’équipage a déclaré une urgence et l’atterrissage s’est déroulé sans incident, alors que l’équipe de lutte contre les incendies de l’aéroport était prête à intervenir. L’aéronef s’est arrêté sur la piste et les dommages ont été évalués avant que l’aéronef ne se rende à l’installation d’entretien de l’exploitant. Tous les passagers ont débarqué sur la piste, avant d’être conduits en autobus jusqu’à l’aéroport. Les techniciens d’entretien était sur les lieux après l’atterrissage afin d’inspecter le train d’atterrissage. Une inspection visuelle a permis de relever que la roue n° 4 était manquante et que le moyeu interne était fracturé à deux (2) endroits. Le train d’atterrissage principal droit a été remplacé et un nouvel ensemble de roues, posé. L’autorité gouvernementale a signalé que l’ensemble de roues manquant avait été retrouvé, bien gonflé.

Commentaires de Transports Canada :

L’incident ci-dessus est très intéressant. L’enquête visant à déterminer pourquoi l’ensemble de roues s’est détaché est en cours. L’inspection préliminaire, réalisée par le fabricant de l’ensemble de roues, a conclu que le roulement extérieur de la roue s’était soudainement bloqué. Les images ci-dessous présentent une fissure qui parcourt l’un des trous de boulons de fixation de l’axe. Cette fissure pourrait avoir été créée par le couple de serrage lui-même créé par le roulement lors du blocage. Il se peut également qu’elle soit la raison pour laquelle le roulement s’est desserré et a fait défaut.

Depuis cet incident, l’exploitant a mis en œuvre de nombreuses mesures d’atténuation, notamment :

  • un message d’alerte à l’équipage, qui lui rappelle d’être à l’affût de tout message « HOT BRAKES » (freins chauds) du moniteur électronique centralisé de bord (ECAM) qui peut s’afficher durant la circulation avant le décollage; et
  • l’inspection de la flotte et le remplacement de tous les roulements des roues du train d’atterrissage principal.

Tel qu’il est indiqué ci-dessus, l’enquête visant à déterminer la cause de cette défaillance se poursuit. Transports Canada recommande aux exploitants de tous les types d’aéronefs d’être vigilants quant à l’état des roulements des roues lors de l’installation des ensembles de roues. Il faut toujours suivre les recommandations du fabricant lors du graissage des roulements et de l’installation des ensembles de roues.

 
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Image 1 : Train d’atterrissage principal à l’arrivée

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Image 2 : L’axe du train d’atterrissage principal

 
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Image 3 : Gros plan de l’axe du train d’atterrissage principal, alors que l’écrou de l’axe est enlevé

 

A321 211 - Prise extérieure desserrée à l’origine d’un incendie caché

RDS no : 20190814001

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Des signes d’un incendie provoqué par une prise d’alimentation de parc ont été découverts dans le compartiment avionique avant. Le câble d’alimentation 20xg de la borne B était desserré, ce qui a produit des étincelles qui ont été arrêtées par la bande isolante entre les cadres 7 et 8. L’incendie s’est éteint de lui-même. Après avoir nettoyé la suie, la zone a été inspectée et la prise extérieure d’alimentation de parc a été remplacée.

Commentaires de Transports Canada :

L’exploitant de cet aéronef a eu de la chance que l’incendie se soit éteint de lui-même et qu’il n’ait pas causé de dommages importants à d’autres composants. Heureusement, l’équipage n’a pas eu non plus à effectuer un atterrissage d’urgence. Pour vérifier l’usure de la prise extérieure d’alimentation de parc, Airbus recommande d’effectuer l’essai de type « tout ou rien » décrit dans la tâche 24 41 00 220 801-A du manuel d’entretien d’aéronefs (AMM) tous les 36 mois / 8000 cycles de vol.

 
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Photo 1 : Traces d’incendie. Présence de suie sur les câbles et la structure.

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Photo 2 : Couvercle commun de la prise.

 

A319 114 - Mauvais tracé de câble à l’origine d’une défectuosité électrique

RDS no : 20170811002

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant le dépannage d’un problème sur une prise de courant en panne aux sièges 1F et 1D, le technicien a découvert qu’il manquait une des trois phases c.a. à la prise de courant. Après une consultation du schéma de câblage, le tracé du câblage a été remonté et la défectuosité a été découverte dans le panneau 2000VU. Le câble w9019-909-16 était coupé et le câble 4641-ac9251-yy16 était affecté par l’usure par frottement. Il a été déterminé que le deuxième câble assurait l’alimentation en 115 V c.a. pour le Wi-Fi GOGO à bord. Après examen plus approfondi, il a été déterminé que le tracé du faisceau était mauvais et qu’il frottait contre un boulon fixant une bride de serrage dans le panneau 2000VU.

Commentaires de Transports Canada :

Il est rappelé au personnel de l’installation et de l’entretien de confirmer qu’il n’y a aucun frottement entre les éléments ni les composants. Même si ce cas n’a été qu’un inconvénient pour quelques passagers, l’usure par frottement du câblage peut entraîner un incident bien plus grave.

 
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Photo 1 : Le résultat de l’usure du câblage par frottement. Traces d’arc électrique.

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Photo 2 : Traces d’arc électrique sur le boulon pour la bride de serrage DG

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Photo 3 : Petit panneau avec peu d’espace comprenant de nombreux câbles.

 

AIRBUS CANADA

BD 500 1A11 - L’importance de suivre les instructions pour le maintien de la navigabilité (ICA)

RDS no : 20200525004

Sujet :

Il est impossible de faire démarrer le groupe auxiliaire de bord (APU). Un fil fondu a été constaté sur la génératrice-démarreur. La cosse et le démarreur ont été remplacés.

Commentaires de Transports Canada :

Le fabricant du démarreur a confirmé que des arcs électriques se produisent dans le moteur lorsque seul l’écrou de borne du démarreur est retiré et que les cosses à borne de câble d’alimentation d’aéronef sont placées directement sur la rondelle supérieure (il n’y a pas de contact avec la barre-omnibus). Cette configuration crée une résistance importante entre la cosse du câble d’alimentation et la barre omnibus, ce qui entraîne des arcs électriques qui endommagent la rondelle supérieure, le contact de la barre omnibus, et le bornier.

L’ICA de l’avionneur montre clairement la bonne configuration de l’écrou, de la rondelle et de l’orientation du câble d’alimentation sur la barre omnibus de la génératrice-démarreur de l’APU.

Il est rappelé aux exploitants et aux techniciens d’entretien de tenir compte de la dernière ICA dans l’exécution des travaux d’entretien sur les aéronefs et leurs composants.

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Photo 1 – Contact de barre omnibus de démarreur carbonisé

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Photo 2 – Cosse de câble d’alimentation de cellule carbonisée

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Photo 3 – Schéma de l’ICA de l’avionneur montrant la bonne orientation du matériel

 

BEECH

200 - Fixation adéquate de la goupille conique du tube de conjugaison du train d’atterrissage

RDS no : 20220106019

Sujet :

Au cours de l’inspection bisannuelle de la cellule, il a été remarqué que le trou de goupille conique extérieur du tube de conjugaison central du train d’atterrissage principal de droite était allongé et fissuré. Les dommages au tube de conjugaison semblent avoir été causés par des charges de torsion répétées. Un examen des dossiers techniques a indiqué qu’il s’agissait probablement d’une pièce d’origine posée en usine. Une défaillance totale de ce tube ou de la goupille conique, de référence AN386-2-8A, aurait empêché la rentrée ou la sortie du train d’atterrissage de droite.

Commentaires de Transports Canada :

L’erreur humaine a été à l’origine de multiples accidents d’affaissement de train d’atterrissage de King Air causés par une goupille conique incorrectement posée. Lors de l’exécution de travaux de maintenance qui nécessitent la dépose et la repose de goupilles coniques, il est extrêmement important d’appliquer le couple approprié indiqué dans les instructions pour le maintien de la navigabilité (ICA) appropriées, afin de s’assurer qu’elles sont solidement fixées.

Il convient de noter que l’absence d’une goupille conique dans le tube de conjugaison empêcherait la sortie du train d’atterrissage en cas d’urgence. Il n’existe aucune redondance de circuit; en effet, le circuit de sortie d’urgence et le moteur électrique emploient le même raccord de tube de conjugaison avec le vérin mécanique au cours de la rentrée et de la sortie du train d’atterrissage.

D’autres renseignements sur la pose des goupilles coniques sont accessibles dans le communiqué no 2003-02 de King Air.

Photo no 1 : Trou allongé de la goupille conique du tube conjugaison

 

B300 - Solénoïde de petit pas et LACET non sollicité

RDS no : 20230612012

Sujet :

Au cours de l’approche finale à l’aéroport à 50 pieds au-dessus du sol (AGL), l’équipage de conduite a remis les deux leviers de puissance au ralenti. Un lacet vers la gauche s’est rapidement développé, suivi d’une chute rapide vers l’aile gauche. Une tentative de contournement et de nivellement des ailes a été infructueuse, et l’extrémité de l’aile gauche a touché la surface de la piste. L’aéronef a dévié de l’axe longitudinal vers le bord gauche de la piste. L’aéronef a piqué du nez et a effectué une sortie de piste non contrôlée pour se retrouver dans l’entrepiste enneigée. Une fois l’aéronef immobilisé, l’équipage de conduite en est sorti.

Au cours de l’enquête sur l’incident, les solénoïdes bêta gauche et droit ont été démontés et des signes de corrosion ont été observés. L’examen des supports solénoïdes bêta a révélé des marques d’usure de leurs roulements à rouleaux respectifs évidentes le long de la ligne de contact, de la position normale en vol à la position rétractée lorsque le pilote tire le câble d’inversion à l’aide de la manette de poussée. Un trou traversant l’épaisseur sur le support de gauche a été observé. L’emplacement de ces ensembles de moteurs usés rendrait difficile l’observation des marques d’usure à moins que le démontage ne soit effectué pendant l’entretien de routine dans la zone.

Le solénoïde bêta n’a pas pu être exclu comme cause de la progression des pales de l’hélice en dessous du réglage de la butée de petit pas en vol. Il ne faut pas exclure non plus que la soupape bêta a subi une défaillance qui l’aurait empêchée de se déplacer librement, permettant ainsi à la pression de l’huile moteur d’entraîner les pales à un pas inférieur à la position normale en vol de la butée de petit pas de ralenti vol.

Commentaires de Transports Canada :

Un article similaire de Feedback a été publié dans le numéro 1/2004 de la publication Feedback. Depuis, Beech s’est attaqué à divers facteurs qui peuvent contribuer à une condition de petit pas par inadvertance. Voir les communiqués de Beech ME-TP-001, ME-TP-010 et la dernière publication du Manuel de maintenance de l’aéronef.

Les défauts suivants ont été signalés en relation avec une condition de petit pas par inadvertance :

  • Solénoïde coincé/piston plongeur corrodé
  • Matériel de tringlerie trop serré
  • Matériel de tringlerie usé/corrodé
  • Butée de ralenti sol sur socle se bloque par intermittence en position fermée
  • Support de solénoïde mal fixé au câble d’inversion (glissement du câble d’inversion)
  • Roulement de ferrure de support de solénoïde usé
  • Mauvais réglage

Une attention particulière devrait être accordée à la fonctionnalité de ce système afin d’éviter un événement en vol pendant une période critique telle que la séquence d’atterrissage.

Photo 1 – Marques d’usure observées sur le corps du support de solénoïde

 

1900D - Défaillance du circuit de gonflement des boudins de dégivrage causée par la fonte de la conduite de dégivrage

RDS no : 20230508015

Sujet :

Lors des inspections internes réalisées dans le cadre des travaux d’entretien courants du plan fixe horizontal, nous avons découvert que la conduite de dégivrage qui surmonte les projecteurs d’empennage avait fondu et s’était déformée. Dans l’un des cas, elle avait fondu de part en part et s’était refermée complètement, faisant en sorte qu’il n’y avait aucune indication de défaillance dans le poste de pilotage ni aucun gonflement des boudins de dégivrage sur le plan horizontal fixe secondaire. Nous avons remplacé la conduite par une conduite de référence 131823PT6 substituée.

Commentaires de Transports Canada :

Selon l’auteur du rapport, l’équipage de conduite n’a reçu aucune indication de défaillance. Cependant, il est important de noter qu’en mode single ou manual, il peut sembler que l’indicateur tail deice s’allume normalement, ce qui donne une fausse impression à l’équipage de conduite que le gonflement et le dégonflement des boudins s’effectuent correctement. De plus, il est possible que l’indicateur de pression pneumatique du tableau de bord semble indiquer un fonctionnement normal même en cas d’obstruction ou de restriction de la conduite du boudin de dégivrage dans le stabilon, dans le plan fixe ou dans le plan fixe horizontal secondaire, en aval du manostat de queue. Malgré cette situation, il faut enquêter de façon approfondie tout gonflement ou dégonflement insuffisant du boudin lors des vérifications de fonctionnement du circuit de dégivrage des surfaces.

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Photo no 1 – Conduite de dégivrage fondue

 
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Photo no 2 – Zone préoccupante au-dessus du projecteur d’empennage, à l’intérieur du plan fixe horizontal

 

A100 - Aéronefs vieillissants – Connexions et câbles électriques

RDS no : 20230210018

Sujet :

Au cours d’un vol d’entraînement, l’équipage a mis le levier du train d’atterrissage en position train d’atterrissage rentré, mais le train n’est pas rentré. La vérification des disjoncteurs a révélé que les disjoncteurs de 50 A des bus secondaires nos 1 et 2 de droite s’étaient déclenchés, ce qui avait causé la perte de puissance du bus secondaire à alimentation double no 2. Au cours d’une inspection, il a été découvert que les fils de calibre 0 branchés aux bornes à tige des bus des limiteurs isolants étaient desserrés et avaient produit un arc électrique. Le circuit a été réparé et l’aéronef a été remis en service sans autres problèmes.

Commentaires de Transports Canada :

Les aéronefs vieillissants, et particulièrement leurs connexions et câbles électriques sont une source de préoccupation importante dans l’industrie de l’aviation. Le circuit électrique d’un aéronef est complexe et essentiel à l’utilisation sécuritaire de l’appareil. Avec le temps, les connexions et les câbles connexes peuvent se détériorer en raison de l’exposition aux éléments, des vibrations et du stress mécanique. En conséquence, il est essentiel de les inspecter régulièrement afin de s’assurer qu’ils sont en bon état et fonctionnent correctement.

Texte dans l’image : Contre écrou du fil de calibre 0

Photo no 1 – Emplacement de la borne à tige du limiteur isolant

 
Picture 2 – Unserviceable hardware evident

Photo no 2 – Matériel clairement inutilisable

 

B300 - Corrosion du boulon de fixation d’aile inférieur avant

RDS no : 20220808014

Sujet :

Au cours de l’inspection d’un boulon de fixation d’aile inférieur avant réalisée tous les 60 mois conformément à l’inspection spéciale 57-18-03 de Beechcraft, ce boulon s’est avéré grippé et il était impossible de le déposer conformément aux instructions de Beechcraft. Lorsque nous avons communiqué avec Beech, nous avons été informés que cette situation était anormale et que le boulon n’aurait pas dû se gripper.

Commentaires de Transports Canada :

Un technicien de Textron a aidé l’exploitant à déposer et à remplacer le boulon de fixation d’aile inférieur avant, dont le grippage était dû à la corrosion. Le technicien a mentionné que cette corrosion avait possiblement été causée par l’emploi d’une solution antigivrage utilisée en climats nordiques.

Il n’a pas été déterminé que la corrosion découverte dans le cas de ce rapport de difficulté en service (RDS) était due à un manque de produit anticorrosion (CPC); toutefois, Transports Canada, Aviation civile (TCAC) souhaite rappeler aux techniciens d’entretien l’importance de respecter les pratiques décrites dans les instructions pour le maintien de la navigabilité (ICA). Les procédures actuelles de remplacement obligatoire des boulons de fixation d’aile inférieur avant à réaliser tous les cinq (5) ans ainsi que les recommandations d’entretien courant annuel exigent l’application appropriée du CPC indiqué. TCAC souhaiterait recevoir d’autres RDS au sujet de la corrosion de boulons de fixation d’aile, particulièrement dans les cas où les procédures d’entretien courant recommandées ont été respectées.

Depuis la rédaction de cet article Feedback, Textron Aviation a publié le communiqué MP-TP-0033 (janvier 2023) sur les turbopropulseurs multimoteurs, qui traite de ce sujet en détail. De plus, MP-TP-0033 comprend des techniques de dépose recommandées pour compléter les pratiques d'entretien existantes de l'ICA.

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Figure 1 – Boulon de fixation d’aile inférieur avant – Corrosion manifeste

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Figure 2 – Ferrure de fixation d’aile inférieur avant

 

B300 - Lèvre d’entrée d’air antigivrage – Fissuration de l’entrée d’air moteur soudée

RDS no : 20221026012

Sujet :

Au cours d’activités d’entretien régulières, le personnel d’entretien a remarqué que la partie inférieure du moteur était couverte de suie. Une enquête approfondie a révélé que la conduite d’entrée sous le capot inférieur était complètement brisée et projetait de l’air de prélèvement chaud directement sur les fils et les conduites d’huile du moteur. Les fils ont été inspectés et aucun dommage n’a été relevé. Les conduites d’huile ont été remplacées par précaution. Ce rapport de difficultés en service (RDS) résulte d’une enquête menée à la suite d’un incident qui a eu lieu récemment. Se reporter aux RDS 20221019001 et 20221026010.

Commentaires de Transports Canada :

Des défaillances semblables ont également été rapportées, concernant d’autres modèles d’aéronefs King Air (pas uniquement des King Air série 300) qui comportent une lèvre de dégivrage d’entrée d’air chauffée au moyen du gaz d’échappement provenant d’un collecteur dans la pipe d’échappement. Ces rapports portaient notamment sur la défaillance du point de soudure des tubes d’entrée et de sortie d’air, comme sur les images ci-dessous, sur la défaillance du tuyau flexible antigivrage ou sur la défaillance des points de raccordement. Il se peut que les équipages de conduite ne soient pas conscients que la fonction de réchauffement de la lèvre d’entrée d’air antigivrage est dégradée, voire complètement indisponible, car il n’existe aucune indication d’arrêt, d’avertissement ou de température pour ce circuit.

Il convient de rappeler aux exploitants et aux techniciens d’entretien de demeurer vigilants lorsqu’ils effectuent des inspections à proximité de la partie concernée. La présence de suie est un signe évident de fuite de gaz d’échappement, qui mérite un examen afin qu’en soit déterminée la cause. Consulter le numéro 3/2003 de Feedback pour obtenir des renseignements à ce sujet.

 
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Image 1 – Présence de suie et signes de fuite de gaz d’échappement

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Image 2 – Emplacement approximatif de la défaillance du point de soudure

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Image 3 – Défaillance du point de soudure, source de la fuite de gaz d’échappement

 

1900D - Mauvais filtre à carburant entraînant un état de basse pression

RDS no : 20211127002

Sujet :

Pendant le vol, le voyant annonciateur L FUEL PRES LO s’est allumé, donc le pilote a activé la pompe auxiliaire, mais le voyant ne s’est pas éteint. Les filtres à carburant de la cellule ont été inspectés et les indicateurs rouges (dérivation) n’étaient pas déclenchés, mais les deux filtres étaient pleins de glace. Les disques filtrants gauches étaient considérablement déformés et bosselés.

Un examen plus approfondi a permis de déterminer qu’un filtre de cellule ayant la mauvaise référence avait été posé du côté gauche de l’aéronef. Un filtre droit a été posé du côté gauche avant que l’aéronef ne rejoigne notre flotte.

Commentaires de Transports Canada :

L’erreur d’entretien est passée inaperçue jusqu’à ce que l’accumulation de glace dans le filtre à carburant du côté gauche réduise considérablement la pression carburant, ce qui a entraîné un avertissement. La dérivation du carburant ne serait pas possible car le sens du débit (IN/OUT) était le contraire de celui prévu. Le filtrage du carburant fonctionne également dans le sens inverse à celui prévu; vers l’extérieur plutôt que vers l’intérieur de chaque disque.

Malheureusement, il est possible de poser un filtre du mauvais côté (gauche au lieu de droit) et il est possible de ne pas le remarquer lors d’un contrôle d’étanchéité ou d’un point fixe après la pose. L’indication de pression carburant continuera de fonctionner, mais sans une dérivation de filtre à carburant fonctionnelle, l’accumulation de glace dans le filtre peut limiter le débit carburant, ce qui peut entraîner une panne d’alimentation en carburant.

Veuillez noter que les marques IN/OUT sur le moulage du filtre à carburant ne sont pas visibles lorsqu’on regarde à travers la trappe d’accès au filtre d’intrados car elles sont situées sur la partie supérieure des orifices d’entrée et de sortie du moulage. Le panneau d’accès supérieur sur l’extrados devra peut-être être déposé pour voir les marques sur le moulage.

 
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Figure 1 – Disque filtrant bosselé en raison du carburant circulant dans le sens inverse à celui prévu à la conception

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Figure 2 – Vue à partir de la trappe d’accès au filtre d’intrados

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Figure 3 – Vue à partir du panneau d’accès supérieur avec la marque OUT en évidence

 

A100 - Fissure du support de stabilisateur horizontal d’un King Air

RDS # : 20210917031

Sujet :

Durant une inspection périodique, il a été constaté que le support entre le stabilisateur horizontal, le fuselage et le stabilisateur vertical était fissuré. Cela peut avoir été causé par le contact d’une vis du cône arrière avec le support, ce qui a donné lieu à un point de concentration de contraintes.

Commentaires de Transports Canada :

En plus du message sur la sécurité lié au même sujet dans la publication numéro 1/2015 de Feedback présenté ci-dessous, des précautions doivent être prises lors de la pose du cône arrière de ces aéronefs. Dans au moins trois cas, des dommages au support du stabilisateur horizontal entraînant une fissure ont été causés par l'utilisation du mauvais matériel lors de la pose du cône arrière. Des constatations similaires ont également été rapportées pour des aéronefs de la série 99.

Feedback numéro 1/2015 – Support de stabilisateur d’un aéronef King Air fissuré

« À mesure que les aéronefs vieillissent, il est important de prendre le temps de bien inspecter tous les endroits afin de trouver les dommages qui pourraient progresser et entraîner la défaillance d’une pièce. Un bon éclairage est important pour bien voir durant l’inspection. »

Les photos ci-dessous, qui proviennent de deux aéronefs différents, montrent des supports gauche et droit fissurés au même endroit.

Photo 1 – Fissure sur le support de stabilisateur horizontal gauche

Photo 1 – Fissure sur le support de stabilisateur horizontal gauche

Photo 2 – Fissure sur le support de stabilisateur horizontal droit

Photo 2 – Fissure sur le support de stabilisateur horizontal droit

 

B200 - Défaillance du réservoir de purge de carburant moteur

RDS # : 20201026014

Sujet :

Lors d’une inspection de phase 3 sur un King Air B200, des dommages ont été constatés sur le réservoir de purge du moteur no 1. La paroi latérale du réservoir de purge s’était détachée à la soudure et séparée du réservoir de purge.

Commentaires de Transports Canada :

Les exploitants de Beechcraft King Air B200 et B300 qui ont rencontré cette défaillance en service, l’ont décrite comme « de la fumée dans les gaz d’échappement à l’arrêt du moteur » ou « une odeur de carburéacteur qui se dissipe dans le système de conditionnement d’air ». L’inspection du réservoir de purge de carburant est effectuée à intervalles réguliers comme le mentionnent les instructions pour le maintien de la navigabilité (ICA) applicables. Une attention particulière devrait être portée aux capuchons d’extrémité soudés.

Aucune défaillance de cette nature n’a été rapportée sur les circuits de purge de carburant installés sur les Airliner de modèles 1900/C/D et sur les King Air de modèles C90/C90A, E90 et F90 qui utilisent le même réservoir de purge.

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Capuchon d’extrémité séparé du réservoir de purge de carburant

 

B300C - Boulon de fixation plié du guignol de la gouverne de direction

RDS no : 20190925006

Sujet :

L’aéronef B300C faisait l’objet d’une inspection prévue en phase 4. Au cours de cette inspection, le service d’entretien a découvert que le boulon d’appui de référence (réf.) AN175-20A du guignol de la gouverne de direction réf. 101-524059-1 était plié et que la crapaudine réf. MS28913-5C était grippée et corrodée. Étant donné que plusieurs exemples de ce type de dommage ont été constatés par le passé sur la flotte de King Air, l’exploitant a décidé de réaliser une inspection interne de l’ensemble du guignol de la gouverne de direction qui serait effectuée en même temps que l’inspection de la phase 4. Toutefois, aucune inspection de cette nature n’a pu être trouvée dans le programme Beech. De plus, ce boulon et cette crapaudine n’ont pas d’intervalles de lubrification prévu. La crapaudine est une unité scellée. Une inspection de la zone environnante a été effectuée et le boulon et la crapaudine seront remplacés par une unité en état de fonctionnement. L’exploitant pense que le boulon est plié du fait que le verrou de gouverne n’a pas été serré au sol par grand vent.

Commentaires de Transports Canada :

Les aéronefs Beechcraft King Air des séries F90, 200, 300 et B300 sont de conception semblable. En mars 2015, Textron Aviation avait publié le communiqué de modèle KA-2015-01 décrivant ce problème. Le communiqué KA-2015-01 recommande l’inspection du boulon réf. AN175-20A chaque fois que la gouverne de direction est déposée. Transports Canada, Aviation civile (TCAC) recommande l’utilisation d’un verrou de gouverne de direction, comme l’a noté l’auteur du Rapport de difficultés en service (RDS), et qu’une attention particulière soit accordée à ce sujet dans la mesure du possible.

 
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Photo 1 – Boulon de fixation de la gouverne inférieure de direction, réf. AN175-20A

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Photo 2 – Emplacement du boulon de fixation de la gouverne inférieure de direction

 

B200GT - Écrou manquant sur le guignol de profondeur

RDS no : 20190807006

Sujet :

Alors qu’il réalisait une inspection de phase 4 de l’empennage d’un aéronef B200, l’un des techniciens a ouvert un capuchon de la taille d’un bouton (diamètre d’environ 1½ pouce) afin d’examiner le guignol de profondeur. En enlevant le capuchon, il a constaté qu’il n’y avait aucun écrou ni rondelle à l’extrémité du boulon qui sert à fixer le guignol de profondeur à la dérive. Après avoir examiné les procédures d’inspection de phase 4 et d’inspection de la dérive de l’aéronef B200, nous nous sommes rendu compte qu’il n’est jamais nécessaire d’enlever le capuchon pour accéder au boulon et à l’écrou du guignol de profondeur au cours d’une inspection. Le technicien responsable de l’inspection a décidé d’enlever le capuchon de son propre chef pour voir ce qu’il y avait à l’intérieur, ce qui lui a permis de découvrir qu’il manquait un écrou et une rondelle. L’aéronef étant nouveau et le capuchon n’ayant pas été enlevé depuis la livraison de l’aéronef, il semblerait que ce problème existait depuis la construction de l’aéronef. Nous avons communiqué avec Textron Aviation et avons informé l’entreprise de notre découverte. Nous avons ensuite installé une nouvelle rondelle et un nouvel écrou sur le boulon, puis remis l’aéronef en service.

Commentaires de Transports Canada :

Transports Canada a communiqué avec l’autorité de navigabilité étrangère responsable. Celle-ci mène actuellement une enquête sur cette situation, mais n’a relevé aucun autre aéronef présentant le même défaut de construction ni aucune indication que ce problème ait touché un autre aéronef.

Transports Canada rappelle au personnel d’entretien et aux exploitants que cet incident montre qu’il faut demeurer vigilant et que l’erreur humaine peut toucher des aéronefs aussi bien anciens que nouveaux.

 
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Image 1 - Emplacement du système de guignol de profondeur

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Image 2 – Écrou et rondelle manquants

 

B100 - Fumée dans la cabine

RDS no : 20190516012

Sujet :

Le texte ci-dessous est tiré de la description du problème d’un rapport de difficultés en service auquel Transports Canada (TC), Aviation civile a apporté de légères modifications en vue de corriger des fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation afin d’améliorer la lisibilité.

Lors de la montée initiale, le pilote a ressenti une chaleur anormale même si le système de chauffage était correctement réglé. Peu de temps après, de la fumée est sortie par les conduits de ventilation. Le pilote a déclaré une urgence et est revenu se poser à l’aéroport de départ sans encombre. L’équipe d’entretien a investigué et a trouvé un conduit de chauffage fondu. L’aéronef est toujours au sol sous investigation pour trouver la cause du problème de surchauffe. Le King Air B100 n’a pas de système d’indication de surchauffe du système de chauffage. Un inspecteur du Bureau de la sécurité des Transports (BST) est venu faire un rapport de la situation. Deux conduits de chauffage (référence (réf.) 97-555011-15) ont été remplacés, la vanne de dérivation droite a été trouvée non fonctionnelle, ce qui a été la cause de la surchauffe. Le vérin de la vanne de dérivation (réf. NYLC9871) a été remplacé, le système a été vérifié au sol et fonctionne normalement. L’avion a été retourné en service, a volé et le système fonctionne normalement.

Commentaires de Transports Canada :

Des similitudes existent entre cet incident et un atterrissage d’urgence d’un B100 en 2012. Il y a eu de la fumée dans la cabine des deux aéronefs en raison de la fonte d’une section d’une gaine d’air chaud sous le plancher. Voir le rapport d’enquête aéronautique n° A12Q0029 du BST.

Les aéronefs de série Beech King Air 90 et 100 n’utilisent pas un voyant de surchauffe de gaine. La surchauffe répétée du système, l’exposition à la chaleur environnementale (proximité à la conduite d’air de prélèvement), ou d’autres anomalies non signalées liées au système d’air de prélèvement et de chauffage peuvent toutes exacerber le problème. Une vanne de dérivation défectueuse dans ce cas pourrait acheminer de l’air chaud et endommager les gaines d’air.

Il est rappelé au personnel d’entretien de porter particulièrement attention aux gaines d’air chaud et aux gaines d’air de prélèvement sous le plancher. Les gaines sont recouvertes d’isolant et il pourrait être difficile de détecter une détérioration ou une déformation due à la chaleur. Beech recommande d’inspecter les gaines en y touchant, de vérifier si elles sont détériorées ou déformées en raison de la chaleur, et de vérifier les raccords aux joints.

Mise en garde : les gaines d’air de prélèvement et les gaines d’air chaud peuvent être placées à proximité des tubes de pression de boudin de dégivrage pneumatique (tubes en copolymère d’acétate de vinyle-éthylène (EVA)) et du câblage électrique. Les distances minimales indiquées dans le manuel d’entretien doivent être respectées.

La déformation des gaines ou des tubes EVA doit toujours entraîner un examen plus approfondi pour déterminer la cause.

 
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Gaine de système de chauffage de cabine fondue

 
 

Beech B300 – Masse d’équilibrage d’aileron fissurée et séparée

RDS no : 20181023015

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant une activité d’entretien non planifiée, un bruit anormal provenant de l’aileron droit a été entendu. L’aileron a été retiré et il a été constaté que la masse d’équilibrage d’aileron était brisée en deux morceaux. Il a été remarqué qu’une partie extérieure de 13 pouces de masse d’équilibrage était retenue par un rivet CherryMAX, sur lequel elle effectuait une rotation.

Commentaires de Transports Canada :

Il est important de noter que le battement est un phénomène qui peut se produire lorsqu’un profil aérodynamique commence à vibrer. Cela peut entraîner une défaillance de la gouverne.

D’autres facteurs pouvant entraîner le battement d’une gouverne ou y contribuer :

  • Mauvaise tension des câbles de commande
  • Mauvaise fixation
  • Équilibrage à l’extérieur des limites
  • Tout autre état de desserrement dans l’empennage

L’ajout d’un amortisseur d’équilibrage d’aileron/de shimmy de train avant peut contribuer à ce type de problème.

Il est rappelé aux pilotes et aux spécialistes de la maintenance l’importance d’une inspection avant vol détaillée.

 
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Exemple de masse d’équilibrage d’aileron fissurée d’un B300

 

A100 - Défaillance de la pédale de palonnier

RDS no : 20130325018

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Le pilote a signalé que l’aéronef était difficile à diriger. L’équipe d’entretien a constaté que la tige de la pédale du palonnier située à droite du pilote était brisée à l’endroit où la pédale est attachée à la tige.

Commentaires de Transports Canada :

La conception de cette pédale de palonnier est commune à de multiples modèles de Beechcraft, références (réf.) des pièces 50 524326 (tous les suffixes) et réf. 002 524020 (tous les suffixes). Beechcraft fournit des critères d’inspection détaillés et des instructions de réparation mentionnant l’ajout possible d’un coussinet rapporté. De multiples rapports de difficultés en service (RDS) continuent d’être soumis concernant l’usure excessive ou la défaillance de la pédale du palonnier.

Transports Canada, Aviation civile (TCAC) recommande de porter une attention particulière à ce problème aux inspections périodiques. L’usure peut être difficile à évaluer et des fissures peuvent passer inaperçues lorsque les pédales sont attachées.

Article de Feedback connexe : 1/2014 (RDS) no 20120510005

 
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Défaillance de la tige de la pédale du palonnier au niveau des trous de pivotement de la pédale de freinage

 

A100 - Barrette de raccordement d’alimentation extérieure

RDS no : 20160128002

Sujet:

Présentation initiale

Au moment d’appliquer la consigne de navigabilité CF 1981 25R6, il a été remarqué, après avoir retiré le panneau d’aile à l’intérieur de la nacelle droite, que deux câbles (P83D0 et P83B0) étaient débranchés de la barrette de raccordement d’alimentation extérieure. Les câbles étaient entrés en contact avec le longeron d’aile, et la chaleur causée par la production d’arcs électriques l’avait perforé. Une inspection de la flotte a été effectuée, mais aucune autre anomalie n’a été décelée. À la suite d’un examen plus approfondi, il a été conclu que les câbles avaient dû être débranchés au cours de travaux de maintenance précédents. Malgré une inspection rigoureuse, ni la rondelle ni l’écrou n’ont été trouvés dans la zone. De plus, en fonction de l’état de la tige (sale), il a été établi que les câbles avaient dû être débranchés depuis assez longtemps. L’exploitant a examiné les dossiers de maintenance couvrant une période d’environ deux ans et il n’a trouvé aucune indication précisant que des travaux de maintenance exigeant le débranchement des câbles avaient été effectués dans la zone. L’exploitant soupçonne que les câbles ont été débranchés au moment de la dernière révision majeure de l’appareil. Il précise qu’il discutera de la situation avec son fournisseur de services d’entretien chargé des révisions majeures et qu’il a l’intention d’en faire part à ses employés de maintenance au moment de la formation périodique.

Commentaires de Transports Canada :

En dépit des grands efforts déployés par Transports Canada et l’industrie en matière de formation et de prévention des incidents liés à des facteurs humains, ces types d’erreurs d’entretien continuent de se produire. Cette erreur coûteuse aurait facilement pu être évitée, et elle aurait aussi pu avoir des conséquences bien pires.

Il faut rappeler aux spécialistes de la maintenance de faire preuve d’une grande vigilance lorsqu’ils effectuent des travaux afin de s’assurer que tous les composants ou systèmes déplacés sont replacés dans leur configuration ou leur condition normale avant de tout refermer. Aussi, l’erreur aurait pu être décelée avant de devenir un incident grâce à de simples précautions et de la mise en œuvre de meilleures pratiques telles que noter tous les articles déplacés dans les dossiers de maintenance, placer des rubans ou des fanions sur les conduites ou les câbles débranchés et suivre de bonnes procédures d’inspection pour la fermeture de panneau ou de zone.

 

Câbles d’alimentation extérieure débranchés au niveau de la barrette de raccordement

 

BOEING

767 375 – B767-300 – Câblage brûlé du système de manutention des palettes de chargement du fret

RDS no : 20210803013

Sujet :

Dans le cadre de travaux d’entretien courants, il a été constaté que plusieurs unités d’entraînement de la partie arrière de la soute inférieure ne fonctionnaient pas. Le dépannage a constaté que multiples (2) disjoncteurs s’étaient déclenchés. Une inspection approfondie a mené à la découverte de fils brûlés entre les références fuselage FS.1142 et FS.1197. Les fils brûlés ont été réparés conformément au manuel des procédures de câblage supplémentaires (SWPM), le système de manutention des palettes de chargement de fret a été vérifié conformément au manuel d’entretien d’aéronef et l’aéronef a été remis en service.

Commentaires de Transports Canada :

Le système de manutention des palettes de chargement de fret a été installé en même temps que le système de fret, lorsque la configuration de cet aéronef a été modifiée pour transformer l’aéronef de passagers en aéronef de transport de fret, conformément à un certificat de type supplémentaire (STC). Les photos ci-jointes montrent que le câblage semble bien posé, mais elles présentent aussi des dommages à certains fils et des signes de surchauffe qui ne devraient pas se produire. L’exploitant aurait effectué une évaluation pour déterminer les causes de cet incident et la façon dont ce dernier s’est produit, afin d’éviter que celui-ci ne se reproduise. Il inspectera probablement d’autres aéronefs de sa flotte qui sont équipés de cette même installation conforme au STC.

Figure 1 : Emplacement des fils endommagés

Figure 1 : Emplacement des fils endommagés

 
Figure 2 : Gros plan des fils endommagés

Figure 2 : Gros plan des fils endommagés

 

767 306 – B767 – Défaillance des freins au carbone/Usure prématurée

RDS no : 20190814013, 20190822011, 20190903016

Sujet :

Les descriptions suivantes issues de trois rapports de difficultés en service (RDS) ont été présentées par le même exploitant, et d’autres rapports ont également été reçus à cet égard.

  1. Durant la vérification d’entretien quotidienne, il a été constaté que le rotor à segments no 6 des freins était cassé et que la moitié du disque interne était manquante. L’exploitant demandera un rapport d’essai au banc à l’installation de révision des freins, car la dégradation par oxydation des freins est un problème connu (voir la lettre de service 767-SL-32-106 de Boeing). Le problème a été corrigé au moyen d’une version améliorée du puits de chaleur. Le puits de chaleur du frein affecté par la défaillance en question était la version améliorée qui avait été mise en place à la dernière révision.
  2. Durant une vérification d’entretien, le personnel d’entretien a constaté des traces d’oxydation sur le disque de carbone no 4, et il l’a remplacé. La lettre de service fournie par Boeing en 2009 rend compte d’une révision apportée au manuel d’entretien d’aéronef (AMM) en vue d’ajouter les exigences d’inspection permettant de cerner le problème et, même si une inspection est ainsi prescrite, elle vise seulement à relever le problème et non à le corriger.
  3. Durant une vérification d’entretien, des traces d’oxydation ont été constatées sur le dissipateur de chaleur du disque no 8. Le disque no 8 des freins a été remplacé et l’aéronef a été remis en service.

Commentaires de Transports Canada :

Boeing a émis la lettre de service 767-SL-32-106 traitant des effets du métal alcalin (sel organique de métal) provenant des produits de déglaçage des pistes sur les freins au carbone, et cette lettre est pertinente pour tous les modèles d’aéronefs équipés de freins au carbone. Cette lettre de service informe les exploitants des incidents d’oxydation catalytique de disques de carbone des freins qui ont été rapportés. L’oxydation découle de l’exposition des disques au métal alcalin (sels organiques de métal) qui est surtout utilisé dans les produits de déglaçage des pistes à l’acétate de potassium, au formiate de potassium, à l’acétate de sodium et au formiate de sodium.

Les renseignements suivants sont extraits de la lettre de service 767-SL-32-106 de Boeing : « Dans certains cas, lorsqu’un disque de carbone est contaminé par un produit de déglaçage des pistes, le revêtement antioxydant que le fabricant applique sur les freins pour protéger les disques de carbone est compromis, ce qui favorise l’oxydation catalytique du disque de carbone. L’oxydation catalytique se produit lorsque la température du disque de carbone s’élève à une valeur normale ou supérieure à la normale pendant l’utilisation de freins dont le revêtement antioxydant est compromis. Les dépôts de sel des métaux alcalins réagissent avec l’oxygène et le matériau de carbone pour causer une perte de masse attribuable au mécanisme de transfert d’oxygène, ce qui, au fil du temps, mène à la détérioration de l’intégrité structurale du disque de carbone. La vitesse à laquelle l’intégrité structurale se détériore dépend de l’ampleur de la contamination et du temps durant lequel le disque de carbone est soumis à une température élevée. Ce phénomène endommage les disques de carbone, laisse des empreintes dans le plateau de pression, cause la perte des ergots de rotor ainsi que la fragmentation ou l’écaillage du matériau de carbone. Si une telle situation n’est pas corrigée, ces défectuosités entraîneront une défaillance structurale du plateau de pression, des disques, du rotor ou du stator, ainsi que des dommages à l’ensemble de la roue. »

De 2017 à avril 2021, Transports Canada a reçu 30 rapports de défaillance de freins au carbone pour le modèle d’aéronef B767. Dans ces rapports, la durée de service moyenne avant que se produise la défaillance était de 3569 heures et de 1537 cycles. Les rapports provenaient en grande partie d’un seul exploitant. Transports Canada a soulevé le problème auprès d’autres exploitants d’aéronefs B767, et il a constaté que ceux-ci avaient eu des problèmes semblables d’oxydation des freins au carbone.

Les exploitants ont signalé que, même si le fabricant d’équipement d’origine (OEM) avait corrigé la situation en améliorant le revêtement, ils ont continué de subir les défaillances en question. En conséquence, ils ont décidé de remplacer les freins au carbone de leurs aéronefs par des freins en acier qui ne sont pas sujets à ce type de défaillance.

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Photo 1 – Dommages par oxydation causés à la bordure extérieure d’un stator

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Photo 2 – Dommages par oxydation causés à un rotor

 
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Photo 3 – Dommages par oxydation causés à une clavette de la bordure extérieure d’un rotor

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Photo 4 – Dommages par oxydation causés aux ergots du diamètre intérieur d’un stator

 
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Photo 5 – Dommages par oxydation qui ont laissé des empreintes sur le stator ou le plateau de pression

 

BOEING, 737 2T2C - B737 200C – Rupture de la charnière de la porte passagers arrière avec escalier incorporé

RDS no : 20190808001

Sujet :

Pendant que l’aéronef était au sol, les agents de bord ont demandé la fermeture de la porte de la cabine principale. Durant la fermeture de la porte de la cabine principale et la remontée de l’escalier incorporé, la ferrure de la charnière avant s’est rompue, provoquant la chute de l’escalier incorporé et de la porte. En tombant, la porte a perforé la partie inférieure du fuselage à quelques endroits.

Commentaires de Transports Canada :

La ferrure de la charnière qui s’est rompue n’a fait l’objet d’aucune mesure de suivi ni d’aucun rapport de laboratoire et sa durée en service n’a pas été fourni. Cette ferrure était probablement en service depuis quelque temps et comme l’escalier incorporé est utilisé sur une base régulière, une rupture en raison de la fatigue semble une hypothèse raisonnable. La ferrure présentait peut être des dommages préexistants, sous la forme d’une bosselure ou d’une fissure; il est toutefois impossible de confirmer ce fait sans la réalisation d’une inspection détaillée de la ferrure brisée ou la production d’un rapport de laboratoire.

Ces ferrures subissent un grand nombre de cycles d’utilisation en service régulier et sont soumises à des charges importantes étant donné qu’elles supportent le poids de la porte et de l’escalier incorporé. Les meilleures façons de prévenir d’autres incidents semblables consistent à réaliser périodiquement des inspections détaillées et à procéder au remplacement des ferrures endommagées.

 
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Fig. 1 : Catalogue illustré de pièces montrant l’emplacement de la ferrure

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Fig. 2 : Catalogue illustré de pièces montrant le détail de la ferrure brisée

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Fig. 3 : Partie inférieure de la ferrure brisée

 
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Fig. 4 : Partie supérieure de la ferrure brisée

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Fig. 5 : Dommages à la partie inférieure du fuselage

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Fig. 6 : Gros plan de la ferrure brisée

 

737 86J - Dispositif d’éclairage de logo (Logo Light) brûlé

RDS no : 20190107009

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Le clignotement du voyant de l’enregistreur de données de vol (FDR) a été causé par un connecteur et une prise de Logo Light brûlé. Une recherche de dépannage approfondie a déterminé que la défectuosité du FDR survient seulement lorsque le Logo Light est en position allumé. Le connecteur de stabilo horizontal D40190 a été inspecté et il a été déterminé que la prise et le connecteur sont brûlés.

Les pièces suivantes ont été remplacées et aucun autre incident de ce type n’a été signalé : Référence (réf.) du connecteur : BACC63BP14C12SN, réf. de la prise : BACC63BV14F12PN.

Commentaires de Transports Canada :

En tant que membre du personnel d’entretien, il faut prêter une attention particulière aux environnements opérationnels qui peuvent causer une accumulation précoce de corrosion. Les connecteurs et les prises électriques cachent souvent la défectuosité jusqu’à ce que des arcs électriques se produisent et causent une défectuosité. Veuillez suivre le programme de prévention et de contrôle de la corrosion de votre aéronef pour appliquer les méthodes appropriées pour prévenir un tel problème.

 
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Photo 1 : Indication d’arc électrique et de suie sur les broches de connecteur

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Photo 2 : Prise fondue

 
 

737 8 - Conduite qui fuit

RDS no : 20190225014

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Le service d’entretien a constaté que la quantité de liquide hydraulique dans le circuit « A » était à 60 %. Après inspection, une fuite de liquide a été constatée de la tuyauterie de vidange de carénage arrière du moteur no 1 à un taux d’environ 4 gouttes par seconde. De l’usure par frottement de la conduite d’alimentation hydraulique en raison d’un contact avec le carénage de jambe arrière a été constaté. La conduite hydraulique a été remplacée et jugée en état de service à la suite d’une vérification d’étanchéité.

Commentaires de Transports Canada :

Même les aéronefs neufs peuvent subir des fuites inattendues. Durant la pose de composants ou l’exécution d’inspections visuelles, le personnel d’entretien doit être attentif à relever la possibilité de frottement entre les conduites, conduits, tuyaux flexibles, faisceaux électriques, structure, etc. Il est rappelé au personnel d’entretien de porter également l’équipement de protection individuelle qui convient lorsqu’il travaille avec du Skydrol et d’autres produits chimiques dangereux utilisés dans les aéronefs.

 
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Photo 1 : Emplacement sur l’aile de la conduite qui fuit

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Photo 2 : Marque de frottement sur l’âme intérieure du carénage

 
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Photo 3 : Marque de frottement sur la conduite et liquide hydraulique projeté à partir d’un trou

 
 

737 4Q8 - Goupilles fendues manquantes

RDS no : 20170822024

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant une activité d’entretien régulière du circuit des volets, il a été découvert que les deux boulons fixant le volet avant droit à l’ensemble de chariot de mise en séquence de volet avant étaient manquants. Le volet était retenu par les deux bagues de fixation (69-43503-1 et 69-43503-2) qui demeuraient reliées aux ferrures du volet avant, et les raccords de chariot et les liaisons au volet central.

Les boulons (BACB30LJ5D12 ou BACB30NR5DK12), rondelles (AN960PD516) et écrous (BACN10JD105) ont été trouvés dans leur carénage respectif en forme de canot à la référence d’aile 254 et 355. Les goupilles fendues (MS24665-304) n’ont pas été trouvées.

Commentaires de Transports Canada :

Conformément au Règlement de l’aviation canadien, norme 571.10 (4), tableau « Types de travail », d) Travail qui dérange les commandes moteur ou les commandes de vol :

Que le système ait été inspecté par au moins deux personnes pour vérifier le bon assemblage et le bon verrouillage de toutes les pièces dérangées pendant l'exécution des travaux de maintenance, incluant une vérification fonctionnelle de la direction et de la plage de déplacement des commandes moteur et des commandes de vol, et que le dossier technique contienne les signatures des deux personnes en cause.

(modifié 2010/12/30)

Note d’information :

L'une de ces deux personnes peut être celle qui signe la certification après maintenance.

L’absence des goupilles fendues n’a pas entraîné un accident, mais les bagues auraient pu se déplacer et tomber des raccords, ce qui aurait entraîné la perte des volets. Le personnel d’entretien peut instaurer un régime d’inspection double pour toutes les tâches effectuées. Il est toujours important de faire une seconde vérification.

 

Photo 1 : boulon et écrou trouvé dans la glissière de volet

Photo 2 : bague en place dans le raccord retenant le volet

Photo 3 : bague dans le raccord

 

727 225 - Constatation durant une inspection quotidienne

RDS no : 20180816015

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant l’inspection quotidienne de l’aéronef, une fuite hydraulique a été constatée dans la région de l’escalier incorporé arrière. Une enquête plus approfondie a permis de déterminer que le module de profondeur du circuit hydraulique « A » s’était séparé. La défaillance s’est produite au point de fixation du moteur de robinet au corps de l’ensemble modulaire. L’ensemble modulaire a été remplacé et l’aéronef a été remis en service.

Commentaires de Transports Canada :

Les aéronefs vieillissants présentent des possibilités de défectuosités uniques. Le personnel d’entretien doit être très vigilant durant les inspections quotidiennes et les autres activités d’entretien prévues. La pièce a totalisé 43,9 heures et 26 cycles dans l’aéronef. L’état de la pièce à l’achat et à la pose était « inspecté ».

 

Photo 1 : ensemble modulaire manquant le robinet

Photo 2 : robinet trouvé à côté de l’ensemble modulaire

 

BOEING, 737 8CT - Roue manquante/boulons de liaison rompus

RDS no : 20160203026

Sujet :

Durant la course au décollage, aux environs de 120 à 130 nœuds, l’équipage a rapporté avoir entendu un fort bruit suivi d’une vibration; il a donc interrompu son décollage.

Lorsque le personnel d’entretien est arrivé à l’aéronef, il a confirmé que les pneus numéro 1 et 2 avaient éclaté et que les moitiés des roues étaient également endommagées. La cause de l’éclatement des pneus était inconnue, mais tous les composants visés ont été remplacés et envoyés au fournisseur approprié aux fins d’évaluation.

Les moitiés des roues numéro 1 et 2 ont été trouvées encore maintenues ensemble par les boulons de liaison. La roue numéro 1 comportait quatre boulons de liaison cisaillés et tous les boulons de la roue numéro 2 semblaient être intacts. Les bouchons fusibles des deux roues ont été inspectés et ont été trouvés intacts. L’historique d’entretien de l’aéronef a été examiné et aucun problème d’entretien anormal n’a été remarqué depuis la pose des roues et pneus.

L’ensemble de roues et les freins numéro 1 et 2 ont été remplacés pour remettre l’aéronef en service. Le rapport de difficultés en service (RDS) sera mis à jour pour inclure toutes les constatations découlant de l’analyse des fournisseurs.

Commentaires de Transports Canada :

L’enquête de l’atelier a conclu ceci sur les boulons de cet événement :

  1. Tous les boulons ont été évalués et conformes aux spécifications en matière de dureté, de revêtement et de matériau (acier H-11), et il n’y avait aucune indication de problème avec le lot ou la qualité.
  2. La rupture des six boulons était due à la fatigue. Quatre boulons comportaient des fissures amorcées à partir du 8e au 9e fond de filet et deux boulons comportaient des fissures amorcées à partir de la zone de transition de l’arrondi sous la tête.
  3. Aucune cause anormale de la fissuration par fatigue n’a été détectée (corrosion, dommage mécanique).
  4. Il est présumé que les ruptures par surcharge détectées sur trois des six boulons se sont produites durant la course au décollage.
  5. Aucune indication d’allongement du boulon n’a été constatée.

Le fabricant d’équipement d’origine (FEO) a été contacté et il a signalé qu’il n’était pas au courant des problèmes liés aux boulons de liaison dans l’industrie. L’exploitant a lancé une campagne de remplacement de tous les boulons à l’échelle de la flotte et a limité la durée de vie des boulons à une durée inférieure aux recommandations du FEO à des fins préventives. Le programme de durée de vie réduite fonctionne et a réduit la fréquence des ruptures. Un RDS a été produit depuis juillet 2016, où un boulon desserré a été trouvé durant l’entretien.

 

Roue numéro 1 montrant des dommages et des boulons de liaison manquants

Dommages de la roue numéro 2 et du pneu

Photo d’un boulon de liaison cisaillé montrant une fracture au niveau des filets

 

737 8Q8 - Morceau de métal libre trouvé dans l’ensemble de freinage

RDS no : 20170419007

Sujet :

Durant une inspection du train d’atterrissage, le personnel d’entretien a remarqué qu’il semblait y avoir un morceau de métal libre dans l’ouverture de la jante. Après démontage de la roue et de l’ensemble de freins, le dispositif de retenue du disque de frein a été retrouvé libre et un morceau de métal a également été trouvé dans l’ensemble de disque de freinage. Le dispositif de retenue du disque de frein en métal avait commencé à creuser une rainure dans la partie intérieure de la jante de roue et un morceau de métal a été enlevé de l’ensemble de disque de frein.

Commentaires de Transports Canada :

La cause de ces défauts n’a pas été signalée, mais les deux problèmes ont été découverts lorsque le personnel d’entretien a constaté que quelque chose semblait anormal et a mené une enquête. Si le défaut n’avait pas été trouvé, des réparations plus importantes et coûteuses auraient pu être nécessaires, et la capacité de freinage de l’aéronef aurait été compromise.

 

Photos 1a et 1b - Dispositif de retenue de disque de frein montrant l’usure de la roue (emplacement et vue rapprochée)

 

 

Photos 2a et 2b – Morceau de métal libre trouvé dans l’ensemble de freinage (où il a été trouvé et à quoi il ressemblait)

 

 

757 2B7 - Fuite du clapet de détente et de dérivation de la gouverne de profondeur

RDS no : 20170518018

Sujet :

À l’occasion d’une vérification d’entretien courant, le personnel d’entretien a trouvé une flaque de liquide hydraulique sous la queue de l’aéronef. Un examen plus approfondi de la fuite a permis de déterminer que lorsque le circuit hydraulique était mis sous pression, une augmentation notable du débit de liquide hydraulique était observée. Il a été déterminé que le clapet de détente et de dérivation de la gouverne de profondeur était la source de la fuite, et ce dernier a été déposé et remplacé. Une fois déposé et après un examen approfondi, il a été constaté que le corps du clapet était fissuré.

Commentaires de Transports Canada :

Le personnel d’entretien a mené une enquête sur quelque chose qui semblait inhabituel, ce qui a possiblement prévenu une défaillance en vol. En ayant trouvé cette panne au sol, le personnel d’entretien a peut-être empêché une défaillance qui aurait pu avoir un impact sur le système de commande de la gouverne de profondeur et le circuit hydraulique connexe. Le corps de clapet qui fuyait aurait pu entraîner une perte importante de liquide hydraulique et obliger l’équipage à prendre des mesures d’urgence.

Des membres du personnel d’entretien vigilants durant les activités d’entretien et qui en font plus que la simple tâche à accomplir peuvent trouver des problèmes avant qu’ils ne donnent lieu à des événements plus graves.

 

Clapet complet

Région fissurée du clapet

 

767-338 - Tiges de vérin de commande hydraulique d’aileron non sécurisées par un fil-frein

RDS no : 20160726005

Sujet :

Durant une tâche de lubrification périodique à l’occasion d’une inspection d’entretien ordinaire de l’aéronef, il a été découvert que les tiges d’entrée de vérin de la commande hydraulique d’aileron droit intérieur n’étaient pas convenablement sécurisées par un fil-frein aux deux extrémités des deux chapes de tiges. La défaillance a été corrigée en serrant les contre-écrous conformément aux exigences du manuel d’entretien, et les tiges de commande de vérin hydraulique d’aileron droit intérieur ont été bien munies d’un fil-frein. Le réglage du vérin de commande hydraulique d’aileron a été vérifié et il a été constaté qu’il était à l’intérieur des limites prescrites. Tous les autres vérins de commande hydraulique d’aileron de l’aéronef ont été inspectés et aucune autre défaillance n’a été constatée.

Commentaires de Transports Canada :

L’aéronef avait récemment fait l’objet d’une vérification d’entretien majeure et il semble que les vérifications finales de réglage d’aileron n’ont pas permis de découvrir l’absence de sécurisation pour le système de commande d’aileron. Les défaillances ont été découvertes et corrigées par l’exploitant de l’aéronef durant une inspection de vérification en phases qui a suivi la vérification majeure. L’exploitant a ensuite mis en œuvre une vérification de toute la flotte pour s’assurer que les autres aéronefs de la flotte n’avaient pas de problème similaire.

Les techniques d’inspection détaillées du personnel d’entretien de l’exploitant ont mené à la découverte d’une défaillance qui aurait pu entraîner des problèmes de commande de l’aéronef en vol si elle n’avait pas été remarquée.

 

Tige avec écrou desserré et fil-frein mal posé

Contre-écrou desserré et fil rompu

 

BOMBARDIER

CL600 2B19 (RJ200ER) – CRJ100/200 – Fuites et corrosion du circuit d’alimentation de carburant

RDS no : 20210112003

Sujet :

Le personnel d’entretien a découvert une fuite de carburant pendant le fonctionnement du groupe auxiliaire de bord (APU). Une enquête a permis de déterminer que cette fuite était causée par une importante corrosion de la conduite d’alimentation de carburant de l’APU. Le personnel d’entretien a tenté d’emprunter une conduite de remplacement sur un autre aéronef, mais celle-ci était également corrodée, au même endroit. Les conduites de carburant ont été remplacées par d’autres en bon état de service.

Commentaires de Transports Canada :

Neuf (9) rapports de difficulté en service (RDS) ont été reçus récemment au sujet de ce problème, qui comprend la corrosion de carénage et de ferrures ou des fuites touchant des conduites de carburant. Les sept (7) aéronefs touchés dans ces RDS étaient tous en service depuis 17 ans.

Le fabricant a mené une enquête relative à ce problème et a conclu que les mesures d’atténuation existantes corrigent le risque pour la sécurité que ces types de défectuosités présentent. Selon cette enquête, le problème devrait être détecté au cours des opérations courantes par une inspection extérieure quotidienne. Cette conclusion met en évidence l’importance de porter une attention particulière à tout signe de fuite sur l’aéronef ou autour de celui-ci. De plus, il est possible de détecter ces défectuosités au cours des travaux d’entretien courants, comme les inspections par zone « sous le plancher » et les essais d’étanchéité périodiques exigés pour les conduites touchées.

Cependant, cette zone de l’avion demeure vulnérable à d’importantes défectuosités à cause de la corrosion. Dans le catalogue illustré des pièces, la figure 5 de la section 28-20-00 présente l’endroit où les défectuosités ont été détectées. La corrosion peut attaquer les conduites, le carénage et les ferrures à cet emplacement, ce qui entraîne des fuites. Il faut déposer le carénage afin de réaliser l’inspection et de détecter les défectuosités causées par la corrosion, car elles se produisent à l’intérieur du carénage et sur les conduites.

Les exploitants doivent être conscients de ce problème et des défectuosités potentielles dans cette zone de l’avion. Ils doivent également déterminer s’il convient de réaliser des inspections plus fréquentes dans le cadre de leurs opérations en vue de détecter toute corrosion excessive et de veiller à l’intégrité des conduites et du carénage.

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Figure 1 : Référence du CIP qui présente la zone touchée

Texte dans l’image : Catalogue illustré de pièces Trois zones généralement touchées
Conduite de distribution de carburant (FS 559 à 621)
Figure 5 (feuille 1 de 7)
CSP A–006 – Document principal
Applicabilité :
Voir la page sur l’applicabilité 1 de 28–20–00, figure 5
page imprimée le 1-12-2021
figure 5

 

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Figure 2 : Conduites avec traces de corrosion

 
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Figure 3 : Gros plan des conduites brisées

 
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Figure 4 : Vue externe du raccord en T corrodé

 
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Figure 5 : Trace de corrosion à l’intérieur du raccord en T corrodé

 
Texte dans l’image : Conduite d’alimentation de carburant d’APU de référence 60162662-5 corrodée et détachée

Figure 6 : Gros plan du bris de la conduite corrodée, qui démontre le degré de corrosion

 

Challenger 700 de Bombardier (1A11) – Global 5000 Déploiement imprévu du radeau de sauvetage

RDS no : 20190912008

Sujet :

Pendant l’inspection de la cabine, le pilote a remarqué que le radeau de sauvetage entreposé sous le divan de la cabine arrière semblait gonflé. Il n’était pas en mesure de le bouger ni de le retirer de son emplacement. L’amarre et le câble d’ouverture sont tous deux situés à l’intérieur du compartiment et n’étaient pas accessibles. Ils n’avaient pas été tirés, mais une défaillance s’est toutefois produite, qui a causé le gonflage du radeau. Winslow a fourni une procédure; toutefois, l’exécution des premières étapes n’a pas permis de retirer le radeau. La procédure visant à percer le radeau sur place a été suivie, ce qui a permis de constater que ce dernier était gonflé. La pression s’est libérée, après quoi il a été possible de sortir le radeau de l’aéronef. Il s’était gonflé par lui-même, même si la poignée de gonflage et l’amarre étaient toujours intactes et n’avaient pas été tirées.

Commentaires de Transports Canada :

Il est important d’inspecter tout l’équipement de sécurité avant le vol afin de s’assurer qu’il fonctionne correctement. Dans le cas présent, il aurait été impossible d’utiliser le radeau de sauvetage en cas d’urgence.

Photo no 1 — Photo du radeau de sauvetage gonflé

 

CL600 2C10 (RJ700) - CRJ 702 – Bris de la patte de fixation de la servocommande de l’aileron

RDS no : 20200818014

Sujet :

Lorsque l’aéronef est arrivé, il a été noté que la patte de fixation de la servocommande d’aileron droite s’était brisée. L’équipe de conduite n’a pas mentionné quelque chose d’anormal lors du vol et aucune entrée n’a été faite dans le livre de bord. La défectuosité a été trouvée lors d’une inspection extérieure d’entretien.

Le constructeur a été avisé et l’aileron droit a été remplacé conformément à la tâche 27-15-01-400-801 du manuel d’entretien d’aéronef (AMM). En raison de la nature de la défectuosité, le constructeur a aussi demandé que les mesures d’inspection et d’entretien suivantes soient effectuées avant de remettre en service l’aéronef :

  1. Effectuer une inspection détaillée de l’assemblage des ferrures d’articulation de l’aileron droit sur l’aile conformément à la tâche 57-61-27-220-801 de l’AMM et effectuer la même inspection sur l’aile gauche pour l’aileron gauche. Si l’aileron gauche n’est pas retiré, déplacer la surface vers le haut pour y accéder et inspecter les ferrures d’articulation de l’aile.
  2. Effectuer une inspection détaillée des deux servocommandes de l’aileron droit conformément à la tâche 27-14-01-220-801 de l’AMM.
  3. Effectuer un essai fonctionnel des servocommandes de l’aileron droit conformément à la tâche 27-14-01-720-802 de l’AMM.
  4. Effectuer un réglage des servocommandes des ailerons gauche et droit conformément à la tâche 27-14-01-820-801 de l’AMM.
  5. Effectuer une vérification fonctionnelle (jeu d’engrènement) du système de commande d’ailerons conformément à la tâche 27-11-00-720-803 de l’AMM pour les ailerons gauche et droit.

Commentaires de Transports Canada :

En raison de la nature de la défectuosité et de la cause inconnue, le constructeur a demandé que des tâches supplémentaires soient effectuées après le remplacement du montage d’aileron brisé pour assurer une installation et un fonctionnement appropriés du système. Il est bon de consulter le constructeur lorsque des défectuosités de ce type sont découvertes au cas où des vérifications supplémentaires sont recommandées avant de remettre l’aéronef en service.

Figure 1 : aileron droit montrant la patte de fixation brisée de la servocommande de bord

Figure 1 : aileron droit montrant la patte de fixation brisée de la servocommande de bord

 
Figure 2 : gros plan de la ferrure de servocommande

Figure 2 : gros plan de la ferrure de servocommande

 
Figure 3 : gros plan de la patte de fixation brisée

Figure 3 : gros plan de la patte de fixation brisée

 

CL600 2C10 - RJ700 - Conduite d’alimentation en air de prélèvement fissurée à la soudure de la bride

RDS no : 20200110007

Sujet :

La conduite d’alimentation en air de prélèvement de gauche qui traverse la cloison de pressurisation arrière était fissurée à la soudure de la bride sur le côté arrière de la cloison.

Commentaires de Transports Canada :

Le rapport de difficulté en service (RDS) présenté n’indiquait pas comment cette défectuosité a été trouvée, mais il est à noter qu’il est assez difficile d’accéder à cette zone et de l’inspecter. Le fait de savoir que des défectuosités ont été trouvées dans cette zone peut aider les techniciens d’entretien lorsqu’ils effectuent le dépannage d’anomalies ou qu’ils cherchent des défectuosités pendant les inspections périodiques.

Figure 1: LH bleed air supply duct leak location

Figure 1 : Emplacement de la fuite sur la conduite d’alimentation en air de prélèvement gauche

Figure 2: Duct cracked flange shown

Figure 2 : Bride de conduite fissurée

 

CL600 2D24 (RJ900) - Corrosion de niveau 2 constatée sur la structure de la porte passagers

RDS no : 20190930017

Sujet :

Pendant les travaux d’entretien planifiés, des dommages de corrosion de niveau 2 dépassant les limites acceptables ont été observés sur le cadre avant de la porte passagers à la référence fuselage (FS) 317. La partie endommagée du cadre a été coupée et remplacée, et les réparations ont été effectuées conformément à l’instruction technique de réparation (REO) approuvée 690-52-11-582.

Commentaires de Transports Canada :

La porte passagers sert d’entrée principale avec escaliers pour embarquer dans l’aéronef et en débarquer. Elle est souvent exposée aux intempéries ainsi qu’à la neige, à la glace, à l’eau de pluie et aux nombreux composés apportés par les chaussures des passagers qui utilisent les escaliers. Ainsi, cette section de l’avion nécessite des inspections et des nettoyages fréquents en plus d’applications récurrentes de composé anticorrosion pour éviter qu’elle se corrode.

Transports Canada n’est pas au courant de la fréquence à laquelle la tâche d’inspection est réellement effectuée par l’exploitant. Le rapport de difficultés en service (RDS) n’indiquait pas que cette corrosion avait été causée par un déversement localisé de produit corrosif. La découverte de cette corrosion de niveau 2 suggère donc que des inspections plus fréquentes de cet emplacement pourraient être nécessaires.

Figure 1 : Emplacement du cadre avant avec la section endommagée encerclée en bleu
Figure 1 : Emplacement du cadre avant avec la section endommagée encerclée en bleu
 
Figure 2 : Partie corrodée du cadre
Figure 2 : Partie corrodée du cadre
Figure 3 : Gros plan sur la corrosion
Figure 3 : Gros plan sur la corrosion
 

DHC 8 400 - Câble d’aileron de Dash-8-400 rompu

RDS no : 20191115007

Sujet :

Après le décollage, le manche montrait un virage à droite même en palier à zéro degré d’inclinaison. Toutes les autres indications étaient normales, y compris la compensation. Tous les déporteurs étaient sortis, comme normal. Le pilote automatique a continué à être fonctionnel. L’équipage a appelé le contrôle d’entretien à la radio et ce dernier a indiqué à l’équipage d’effectuer un vol rectiligne en palier, mais un braquage de 45 degrés du manche était nécessaire. L’équipage a ensuite déclaré un pan pan et s’est dérouté sur l’aéroport le plus près. L’aéronef a atterri sans incident. À l’inspection initiale, le bord de fuite d’un aileron était relevé. On soupçonne qu’un câble s’est rompu.

Commentaires de Transports Canada :

Le câble d’aileron s’est rompu au niveau d’une poulie sur le bord de fuite de l’aile. Il semble que ce soit un problème lié à l’entretien puisque le câble s’est rompu avant que les techniciens d’entretien puissent détecter le câble usé durant une inspection prévue. En raison de la redondance intégrée au circuit de commandes de vol de cet aéronef, le câble rompu n’a pas eu d’incidence sur la sécurité du vol. Toutefois, dans un autre aéronef, le résultat aurait pu être plus grave. On rappelle au personnel d’entretien inspectant les câbles d’examiner le câble sur toute sa longueur dans la zone de l’inspection afin de détecter les brins cassés, les poulies grippées, les tensions de câble insuffisantes et tout autre problème pouvant nuire au circuit de commandes de vol.

 
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Câble d’aileron rompu

 

CL600 2B19 (RJ200) – Désaccord à la sortie du train d’atterrissage du RJ200 à cause de la rupture de la ferrure retenant le ressort de la trappe du train avant

RDS no : 20180913013

Sujet :

Pendant l’approche, le message désaccord train s’est affiché sur le système d’affichage des paramètres réacteurs, de mise en garde et d’alarme (EICAS) accompagné de l’écran 1 de l’EICAS, pour indiquer que le train avant n’était pas sorti et verrouillé. Après consultation du manuel de référence rapide (QRH), la sortie manuelle du train d’atterrissage a été exécutée. L’inspection a constaté une rupture de la ferrure retenant le ressort de la trappe du train avant et des dommages à la cloison attenante.

Commentaires de Transports Canada :

Les dommages constatés dans ce cas-ci sont inhabituels, et Transports Canada, Aviation civile (TCAC) voudrait attirer l’attention des techniciens d’entretien sur cet incident. Il est possible que les fissures étaient présentes et détectables avant la rupture de la ferrure. La zone visée est aisément accessible et peut facilement faire l’objet d’une inspection visuelle pour cerner tout dommage.

 
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Figure 1 : Rupture de la ferrure vue de face.

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Figure 2 : Rupture de la ferrure vue de dessous démontrant les dommages de la pièce de fixation.

 
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Figure 3 : Rupture de la ferrure vue de face démontrant les dommages de la cloison.

 

DHC 8 402 – Corrosion de l’essieu de train principal du Dash-8/400

RDS no : 20190909009

Sujet :

Durant les travaux d’entretien planifiés, de la corrosion (piqûres) dépassant les limites acceptables a été observée sur l’essieu du train d’atterrissage principal gauche, référence 46108-3. Des constatations semblables ont été faites sur l’essieu du train d’atterrissage principal droit. Les deux essieux touchés ont été remplacés.

Commentaires de Transports Canada :

Chaque fois que la roue est retirée, l’essieu devrait être inspecté et la présence de dommages comme les rayures, la corrosion, le chrome endommagé ou les filets endommagés devrait être vérifiée. Il faudrait également vérifier si l’écrou de l’essieu est endommagé. Certains aéronefs ont un couple très élevé sur l’écrou de l’essieu, et cela peut endommager les filets de l’écrou ou de l’essieu. Dans le cas présent, la corrosion se situait sous la peinture et n’a pu être constatée clairement que lorsque la peinture a été enlevée.

 
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Piqûres sur la partie peinte de l’essieu.

 

DHC 8 400 – Séparation de la bande de roulement d’un Dash-8-400

RDS no : 20190912001

Sujet :

Le pilote a rapporté que le pneu de la roue intérieure gauche du train principal a éclaté au décollage. L’aéronef est retourné à l’aéroport de départ pour atterrir sans connaître d’autre défaillance, puis a roulé jusqu’à l’aire de stationnement. Au cours de l’inspection préliminaire réalisée par le personnel d’entretien, il a été remarqué que le pneu éclaté avait endommagé des éléments composites de la trappe du train d’atterrissage ainsi que le carénage de la jambe principale, les conduits hydrauliques et les supports de faisceaux à proximité. Le pneu concerné avait été rechapé. Les roues des deux trains principaux ont été remplacées avant que l’aéronef soit remorqué jusqu’au hangar, aux fins d’examen approfondi et de correction de la défectuosité. La trappe du train principal étant irréparable, une trappe de remplacement a été commandée.

Commentaires de Transports Canada :

Les pneus rechapés présentent un plus grand risque de séparation de la bande de roulement que ceux neufs, incident qui peut endommager considérablement l’aéronef. Les opérateurs roulant sur des pistes gravelées devraient envisager d’employer uniquement de nouveaux pneus, en vue de réduire ce risque de défaillance. Bien que les pneus rechapés puissent connaître des problèmes sur n’importe quelle piste, le risque est plus important sous des conditions difficiles.

 
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Image du pneu endommagé

 

CL600 2D15 (705/900) – RJ900 – Réchauffeur du pare brise causant l’amorçage d’arcs électriques au niveau du bornier, puis la fissuration du pare brise

RDS no : 20171124012

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Alors que l’appareil était en route, l’équipage a signalé que le bornier gauche du réchauffeur de pare‑brise produisait de la fumée et des arcs électriques, ce qui a endommagé le pare‑brise. L’équipage a désactivé le réchauffage du pare‑brise et a avisé le service d’entretien et de régulation des vols. Le vol s’est poursuivi et l’avion a atterri sans autre incident.

Le service d’entretien a découvert que les arcs électriques avaient provoqué la fissuration du pare‑brise; celui‑ci a donc été remplacé. Des vérifications du fonctionnement des systèmes et de la pression de l’aéronef ont été effectuées et l’aéronef a été remis en service.

Commentaires de Transports Canada :

Dans de nombreux cas, la fissuration du pare-brise est provoquée par l’amorçage d’arcs électriques sur les éléments chauffants ou les borniers. Il a été constaté que l’infiltration d’eau était la cause fondamentale de bon nombre de ces incidents. Les photos ci-jointes montrent la zone blanchâtre près du bornier indiquant qu’il y a eu infiltration d’eau. Le joint d’étanchéité autour de la vitre montre également des signes évidents d’érosion et il n’empêchait probablement plus l’eau de s’infiltrer.

Le maintien de l’intégrité de l’étanchéité du pare‑brise devrait prolonger la durée de vie des fenêtres du poste de pilotage en empêchant l’humidité d’y pénétrer.

 
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Figure 1. Fissure de la vitre. Le cercle rouge montre la zone blanchâtre où il y a eu infiltration d’eau. Les flèches montrent le joint d’étanchéité usé par où l’eau s’est infiltrée.

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Figure 2. Fissure près du bornier et joint d’étanchéité érodé.

 
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Figure 3. Plan rapproché de la zone blanchâtre et du joint d’étanchéité érodé.

 

CL600 2B19 (CRJ 100SE) – Support de montage du mélangeur de l’aileron droit fissuré

RDS no : 20171031004

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Avant de procéder à l’installation des logements du train d’atterrissage principal, l’inspecteur a constaté, lors de l’inspection de clôture, que le support de montage du mélangeur de l’aileron droit était fissuré et qu’une des trois pattes de fixation avait cédé. Les photos ci jointes montrent l’emplacement du support de montage et la patte sectionnée du support de montage qui supporte les poulies du système de commande d’ailerons.

Commentaires de Transports Canada :

L’endroit où les dommages ont été constatés n’est pas facile à inspecter et la patte sectionnée était dissimulée derrière des conduites fixées au boulon d’attache de la patte du support. L’aéronef en question était un CRJ100 d’affaires construit en 2002 qui cumulait peu d’heures de vol et qui faisait déjà l’objet de travaux d’entretien. Les techniques d’inspection approfondies et détaillées ont permis de déceler ce défaut avant qu’il ne devienne un problème.

 
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Figure 1 : Patte du support de montage sectionnée dans le secteur aileron

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Figure 2 : Emplacement du mélangeur de l’aileron et du support de montage

 

BD 500 1A10/1A11 - CS100/300 – Trappe supérieure du train d’atterrissage principal gauche endommagée

RDS no : 20180412003

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

La trappe auxiliaire du train d’atterrissage principal gauche a été endommagée, la tige du vérin de la trappe était rompue et des dommages ont été relevés sur l’intrados. L’équipage de conduite a également signalé des dommages à la trappe du train d’atterrissage principal que le service d’entretien devait inspecter (manque au niveau du matériau) et ce dernier a confirmé la présence de dommages. Une évaluation des dommages a été effectuée et un rapport a été envoyé à Bombardier afin de demander les mesures à prendre et des conseils de réparation.

Commentaires de Transports Canada :

À la suite de cet incident et d’autres incidents similaires, Bombardier a ouvert une enquête approfondie et a découvert des problèmes liés à l’installation, à l’ajustement et au réglage, lesquels n’avaient pas été effectués correctement. La flotte a été inspectée, et des pièces de fixation mal serrées ont été découvertes sur quatre CS300, tandis qu’un CS100 présentait un problème de contact au niveau de la trappe. En outre, une tige rompue de la trappe du train a été découverte sur un CS100, des dommages à la trappe du train d’atterrissage et des dommages à l’intrados; ce dernier cas est celui dont il est question dans le présent article.

Bombardier a mené une campagne d’inspection de la flotte et a par la suite émis la lettre d’instruction de référence CS-RIL-32-0005 en octobre 2017. Depuis lors, aucun autre cas de dommages semblable à cet incident n’a été signalé.

 
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Figure 1 : Dommages à la trappe auxiliaire du train principal

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Figure 2 : Dommages à la trappe du train, vue de l’intérieur

 
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Figure 3 : Tige rompue de la trappe du train

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Figure 4 : Dommages de la voilure en matériaux composites

 

CL600 2B19 (RJ100) - CRJ 100/200 – Rupture et fuite du conduit de conditionnement d’air principal

RDS no : 20180514013

Sujet :

Il a été constaté que le débit d’air entrant dans la cabine et le poste de pilotage était très faible même si les deux groupes de conditionnement d’air étaient en marche. L’inspection subséquente a révélé que le collecteur d’alimentation principal s’était rompu. Le collecteur d’alimentation principal a été remplacé et le circuit de conditionnement d’air a été vérifié et jugé en état de fonctionnement.

Commentaires de Transports Canada :

Le conduit a été trouvé avec une petite ouverture à une extrémité et une grande ouverture à l’autre extrémité. Le conduit endommagé a été remplacé et l’aéronef a été remis en service.

 
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Figure 1 – Petite ouverture dans le conduit

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Figure 2 – Grande ouverture dans le conduit

 
 

BD 700 1A10 - Surchauffe d’une batterie au nickel-cadmium

RDS no : 20181221001

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

La batterie du groupe auxiliaire de bord tombait à 9 volts au démarrage et l’exploitant aérien a décidé de la remplacer par la batterie de rechange. En accédant à la batterie, il a été constaté que le boîtier de la batterie était déformé et que l’un des verrous semblait s’être détaché du boîtier. Il a été confirmé que le disjoncteur du chauffe batterie s’était déclenché au moment de l’incident.

Commentaires de Transports Canada :

Il ne faut jamais tenter de démarrer un aéronef dont la batterie au nickel-cadmium est déchargée. Voici un exemple des dommages que peut causer un emballement thermique. Heureusement que l’aéronef n’a pas été endommagé. Une surveillance adéquate de la tension et de la température peut prévenir une surchauffe de la batterie causée par un emballement thermique.

 
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Batterie endommagée

 

CL600 2C10 (RJ700) - Descente d’urgence provoquée par le débrayage des deux circuits d’air de prélèvement

RDS no : 20160418012

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Au niveau de vol (FL) 400, l’avertissement de fuite d’air de prélèvement gauche s’est allumé L BLEED DUCT sur le système d’affichage des paramètres moteurs et d’alerte de l’équipage (EICAS) et l’alarme sonore a retenti. L’équipage a amorcé une descente en suivant les procédures du manuel d’exploitation de l’aéronef (AOM). Quatre minutes plus tard, tout juste après avoir commencé à passer en revue la liste de vérifications correspondant à la fuite d’air de prélèvement gauche, l’avertissement R BLEED DUCT s’est affiché et l’avertissement sonore a retenti, indiquant une fuite d’air de prélèvement droit. L’alimentation de l’air de prélèvement droit s’est également arrêtée, ce qui signifiait que les deux circuits de prélèvement d’air étaient dorénavant débrayés. L’équipage a déclaré une urgence et a effectué une descente d’urgence en portant leurs masques à oxygène conformément aux procédures de descente d’urgence. Alors qu’il descendait au FL170, l’avertissement CABIN ALT s’est affiché, indiquant que l’altitude pression cabine dépassait 10 000 pieds. Après être descendu à 10 000 pieds, comme aucune autre anomalie n’a été détectée concernant les passagers et l’aéronef, l’équipage a décidé de poursuivre le vol et l’aéronef a atterri sans autre incident.

Commentaires de Transports Canada :

Le circuit d’air de prélèvement se compose de deux circuits similaires (gauche et droit) qui fournissent de l’air de prélèvement à haute pression et à température élevée prélevé au moyen de vannes de régulation de pression et d’arrêt (PRSOV) aux systèmes de conditionnement d’air. Des gaines acheminent ensuite l’air régulé aux circuits de pressurisation, de climatisation et d’antigivrage. Chaque gaine comporte deux (2) capteurs de détection de surchauffe formés de systèmes de boucles de fils indépendants afin de détecter une augmentation de température causée par une fuite d’air de prélèvement. Chacun des systèmes de capteurs de détection indépendants est relié à l’un des deux canaux indépendants du contrôleur d’antigivrage et de détection de fuites (AILC) qui surveille les fuites d’air et fournit des indications en cas de fuite d’air de prélèvement. Si les deux canaux de l’AILC détectent une fuite d’air de prélèvement, le message L BLEED DUCT ou R BLEED DUCT correspondant s’affichera, un avertissement sonore retentira et la PRSOV associée sera fermée, ce qui coupera l’alimentation en air de prélèvement. Si un seul canal détecte une fuite d’air de prélèvement, le message DUCT MON FAULT s’affichera, ce qui indique qu’une anomalie a été détectée dans le circuit de détection de fuite d’air.

Lors de cet incident, l’alimentation d’air en provenance des deux circuits d’air de prélèvement a cessé parce que l’AILC a détecté des fuites d’air sur les deux circuits d’air de prélèvement. Il a été impossible de déterminer pourquoi l’AILC a détecté des fuites d’air de prélèvement à la suite de cet incident, mais cela pourrait être dû au mauvais fonctionnement de l’AILC, à une véritable fuite d’air de prélèvement ou à un mauvais fonctionnement d’un des capteurs. Lors d’un certain nombre d’incidents similaires récents, il a été constaté que les capteurs du circuit de détection étaient en cause et que ceux-ci n’avaient pas été installés correctement et/ou qu’ils présentaient des signes de corrosion légère. L’installation et l’entretien de ces capteurs nécessitent une inspection et un montage minutieux afin de prévenir ce type d’incident. La base de données des rapports de difficultés en service (RDS) contient un nombre accru de ces événements, c’est pourquoi nous publions le présent article afin de sensibiliser davantage l’industrie à ces problèmes.

CRJ 100/200/440 – Corrosion profonde du longeron d’aile arrière

RDS no : 20170501008

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant le nettoyage et la préparation pour la peinture et le scellage après la réalisation de l’instruction technique de réparation (ITR) 601R-57-21-2562, cette zone de corrosion a été constatée, à l’avant du tourillon du train d’atterrissage principal gauche sur le longeron d’aile arrière. Elle se trouve à la base du longeron, à sa jonction avec la lisse d’aile inférieure gauche dans la zone de l’âme inférieure à la référence voilure 52. L’exploitant a communiqué avec Bombardier pour obtenir des instructions de réparation et il a été informé de sabler la corrosion. L’exploitant a constaté que la corrosion était très profonde et après son élimination, la zone sablée avait une profondeur d’environ 0,430 pouce et l’épaisseur du longeron était réduite à 0,079 pouce. Bombardier a publié une réparation temporaire pour ajouter une cornière de réparation dans le réservoir pour réparer le longeron jusqu’à la prochaine vérification C, lorsque la réparation finale sera réalisée, afin d’assurer le raccordement ou le remplacement du longeron d’aile endommagé.

Commentaires de Transports Canada :

La corrosion constatée était très profonde et l’emplacement est souvent très sale et difficile à inspecter. Actuellement, aucun autre rapport de difficultés en service n’a été soumis relativement à des défectuosités semblables. Transports Canada vise à signaler ce problème et à rappeler aux exploitants et spécialistes de maintenance de rapporter toute constatation semblable au moyen du système Web de rapport de difficultés en service.

 

Figure 1 – Vue de la corrosion avant la réparation

Figure 2 – Zone endommagée durant le sablage

Figure 3 – Sablage final des dommages dus à la corrosion

 

CL600 2D24 (RJ900), CL600 2D15 (RJ700) - Câbles d’alimentation de l’alternateur usés par frottement dans la zone du pylône

RDS no : 20160602006 et 20160721044

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Après avoir ouvert le capotage pour procéder à la recherche d’une anomalie de l’alternateur, des dommages causés par le feu ont été découverts au niveau de la cloison pare feu inférieure gauche de l’inverseur de poussée. Une inspection plus approfondie a révélé que les dommages étaient en fait causés par l’arc des câbles d’alimentation électrique de l’alternateur à entraînement intégré (IDG) no 1. L’isolant des câbles d’alimentation était complètement usé par suite de frottement contre les pièces de fixation lorsque le panneau était fermé, causant l’arc.

Commentaires de Transports Canada :

Il a été constaté que les pièces de fixation du panneau de la cloison pare feu inférieure gauche entraient en contact avec le faisceau de câbles électriques de l’alternateur, ce qui a complètement usé l’isolant, causant l’arc et endommageant les câbles. Les arcs se sont produits à proximité de la conduite de carburant principale du moteur, et ils ont presque fait fondre au moins une des pièces de fixation du panneau de la cloison pare feu. Bombardier a été avisé et l’enquête a permis d’établir que le câblage n’avait pas été posé correctement, conformément aux publications techniques de l’aéronef.

Un événement semblable a aussi été signalé à l’égard des aéronefs de la série RJ700. Le déposant a indiqué que les câbles de l’IDG n’étaient pas acheminés correctement et que l’ensemble support de montage d’huile, référence CN628 0126 003, était manquant. Cet événement découlait également d’une pose incorrecte.

Transports Canada publie le présent article pour sensibiliser les exploitants à poser les câbles avec soin aux endroits où de l’usure par frottement peut se produire.

 

Photo 1 : RJ900 – Emplacement de la nacelle où les câbles frottent contre les pièces de fixation du panneau

Photo 2 : RJ900 – Câbles brûlés à proximité de la conduite de carburant

 

Photo 3 : RJ900 – Pièces de fixation endommagée par des arcs

Photo 4 : RJ700 – Dommages
aux câbles

Photo 5 : RJ700 – Dommages
à une pièce de fixation et au panneau

 

BD 500 1A11 - Fuite de la pompe hydraulique entraînée par le moteur no 1 provoquant une perte de liquide du circuit.

RDS no : 20170918002

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais

Le circuit hydraulique no 1 a perdu du liquide en vol. La fuite a été attribuée au joint torique du raccord rapide de la conduite d’aspiration de la pompe hydraulique entraînée par le moteur gauche. La pompe hydraulique entraînée par le moteur no 1 a été remplacée et une conduite d’aspiration de rechange (référence 999D0002-507) a été commandée pour corriger la défaillance.

Commentaires de Transports Canada :

Dans les photos ci-jointes, les joints toriques proviennent des deux (2) conduites d’aspiration de la pompe hydraulique entraînée par le moteur présentant des dommages de type cisaillement/ébarbure. Le joint torique brisé à deux endroits a été retiré de l’aéronef en question. L’autre joint torique provient d’un autre moteur qui a été retiré du service par le même exploitant. Un joint torique endommagé a été constaté sur la conduite d’aspiration du moteur retiré lorsque la conduite a été retirée afin de réparer le moteur en service. Dans les deux cas, les dommages de type ébarbure sont apparents sur les joints toriques.

En résumé, les deux joints toriques ont subi des dommages à la pose et notre préoccupation est qu’il pourrait y avoir d’autres cas de joints toriques sur des moteurs en service ayant des dommages semblables. L’Aviation civile de Transports Canada surveille ce problème, ainsi veuillez signaler toute constatation semblable au moyen du Système de Web de rapports de difficultés en service (SWRDS).

 

Photo 1 : Joint torique de l’aéronef en question et joint torique d’un autre moteur retiré précédemment.

Photo 2 : Joint torique montré posé dans une conduite d’aspiration du moteur retiré précédemment.

 

CRJ 100/200 – Corrosion de la jambe du train avant et piqûrations sous le collier de direction

RDS no : 20171005003

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Un bruit sec provenant du dispositif d’orientation du train avant a été entendu lorsque la roue avant a été tournée. Le son provenait du collier de direction sur le train avant. Durant le remplacement du collier et du manchon de direction sur le train avant, des piqûrations et des écorchures ont été constatées sur le tube de la jambe amortisseuse. Les dommages ont été évalués et jugés suffisamment importants pour nécessiter le remplacement de la jambe amortisseuse.

Commentaires de Transports Canada :

La jambe du train avant avait accumulé seulement 13 980 heures depuis la dernière révision (TSO) lorsque ces dommages ont été découverts. Il s’agit d’environ 3,5 à 5,5 années en service pour ce modèle d’aéronef, selon l’utilisation de l’exploitant. Les écorchures et les piqûrations découlent d’un frottement entre le collier de direction et la jambe, et auraient pu se produire à cause d’un manque de lubrifiant. Les dommages étaient si importants que le tube de la jambe amortisseuse a dû être remplacé avant l’atteinte des limites de révision de 20 000 cycles.

Conformément au rapport du comité d’étude de maintenance (RCEM), l’intervalle de tâche de la lubrification du collier de direction est de 500 heures de temps dans les airs. L’application correcte des lubrifiants précisés aux intervalles indiqués est conçue pour empêcher ce type de dommage. Dans les environnements de service exigeants, une lubrification plus fréquente est requise.

 

Les 3 photos : Piqûrations dans la région du collier montrant maintenant de la corrosion

 

BD 500 1A11 - Porte du train d’atterrissage principal endommagée d’un CSeries à cause d’un raccord desserré

RDS no : 20171003009

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Le raccord extérieur (Référence C01605015-N0007) de la porte du train d’atterrissage principal droit était desserré, ce qui a désaligné la porte médiane du train d’atterrissage, entraînant un contact de celle-ci avec la structure environnante.

La présence d’usure et de délamination a été constatée sur la porte du train d’atterrissage, là où elle est entrée en contact avec l’autre structure. Le fabricant a été contacté et les réparations ont été faites.

Commentaires de Transports Canada :

Immédiatement après cet incident, Bombardier a émis un avis (CS-RIL-32-0005) à l’exploitant en question aux fins d’inspection et de réparation des portes médianes du train principal visées. Un autre exploitant a signalé des incidents similaires sur deux (2) aéronefs, et l’un de ces incidents a causé des dommages plus importants dans la porte du train.

Transports Canada Aviation Civile (TCAC) souhaite attirer l’attention sur ce problème et demande que tous les cas similaires soient signalés au fabricant, à TCAC directement ou à l’autorité de l’aviation civile locale.

 

Raccord desserré de la porte du train d’atterrissage principal – espace

Zone de la porte du train d’atterrissage principal droit présentant de l’usure- Usure sur la porte du train d’atterrissage – vue de face

 

Zone de la porte du train d’atterrissage principal droit présentant de l’usure- Usure sur la porte du train d’atterrissage – profil

Zone où le revêtement de l’aile près de la porte du train d’atterrissage principal a été endommagé

 

CL600 2C10 (RJ700) - RJ700 – Corrosion sur la structure de soutien du plancher dans la zone de la porte.

RDS no : 20171002006

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Durant une inspection périodique, de la corrosion a été constatée sur le seuil de soutien du plancher entre les références fuselage FS.317 et FS.319.7 à la lisse 18R. La corrosion était suffisamment profonde pour nécessiter du broyage et du sablage.

Commentaires de Transports Canada :

Il y a actuellement 40 incidents semblables signalés en matière de corrosion de la structure du soutien remontant jusqu’à 2005. Dans de nombreux cas, la corrosion était si importante qu’il a fallu remplacer le seuil de la porte, les lisses et d’autres éléments de la structure. Transports Canada recommande un intervalle d’inspection plus fréquent de cette zone pour assurer l’entretien de la couche de protection et ainsi empêcher la corrosion. L’application d’un composé anticorrosion peut également fournir une protection supplémentaire pour prévenir les dommages dus à la corrosion.

 

 

Zone de corrosion

Broyage et sablage pour enlever la corrosion

 

CL600 2E25 (RJ1000) - CRJ 1000 – La chape de tige de servocommande de profondeur no 1 brisé

RDS no : 20171012001

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Tout en effectuant la tâche d’entretien pour l’essai de fonctionnement des servocommandes de profondeur, les techniciens ont constaté que le mouvement de la gouverne de profondeur gauche était anormal lorsque l’essai était effectué au moyen de la servocommande de profondeur no 1. Après avoir obtenu un accès pour inspecter la servocommande de profondeur, ils ont découvert que la chape de tige de la servocommande no 1 était cisaillée et que le palier était coincé. Des indications de corrosion légère ont également été constatées sur la chape de tige et ce type de défaut était inattendu pour un aéronef ayant si peu d’heures d’utilisation. L’aéronef avait fonctionné brièvement dans un environnement maritime et effectuait des vols vers des îles.

Pour retirer la servocommande, la chape de tige et le boulon de fixation ont dû être coupés et des dommages additionnels ont été découverts sur la ferrure de la servocommande. Bombardier a été contacté et les dommages à la ferrure ont été réparés conformément à leurs instructions de réparation. Les (5) autres servocommandes des gouvernes de profondeur gauche et droite ont été inspectées conformément au bulletin de service 670BA-27-074 sans autres constatations. La servocommande de profondeur no 1 gauche et tout le matériel associé ont été remplacés par de nouvelles pièces.

Commentaires de Transports Canada:

L’intervalle de cette inspection était conforme aux intervalles recommandés par le comité d’étude de maintenance (CEM), et l’aéronef en question avait accumulé peu d’heures d’utilisation et était relativement neuf. Les environnements d’exploitation des aéronefs nécessitent parfois que les tâches soient effectuées en fonction d’un intervalle d’inspection plus fréquent afin d’assurer l’intégrité des systèmes.

Il s’agit du troisième article de Feedback rédigé à ce sujet. Tous les aéronefs de modèle CRJ de Bombardier, y compris le CL850, ont ce problème. Si vous constatez ce problème sur votre aéronef, Transports Canada recommande la réduction de l’intervalle d’inspection et/ou l’ajout d’inspections additionnelles. Certains exploitants effectuent déjà de brefs et similaires essais de fonctionnement des commandes de vol durant les vérifications prévol pour assurer le bon fonctionnement de toutes les servocommandes. Dans un cas, l’équipage a découvert une chape de tige de servocommande brisé lors de leurs vérifications avant-vol des commandes de vol. Ces exploitants ont ajouté des inspections additionnelles par l’entremise d’essais de fonctionnement afin d’assurer le bon fonctionnement et l’intégrité du système selon un intervalle plus fréquent.

Continuez à nous envoyer des RDS pour les paliers de chape de tige saisis ou cisaillés. TCAC continue à surveiller ce problème.

 

 

Figure 1 : chape de tige cisaillée avec corrosion visible

 

Figure 2 : chape de tige cisaillée avec corrosion visible (2)

 

 

Figure 3 : vue latérale de la ferrure de servocommande de profondeur

 

Figure 4 : dommages à la ferrure de servocommande

 

CL600 2D15 (705) - RJ 705/900 – Boulons Cisaillés de ferrure de verrouillage arrière de Porte Passager

RDS no : 20170724005

Sujet :

Un technicien d’entretien a entendu un objet tomber à l’intérieur de la porte principale de la cabine lorsqu’elle était ouverte; il s’agissait d’un boulon cisaillé. Une enquête plus approfondit a révélé que deux (2) têtes de boulon (référence 601R31805-5) du verrou arrière supérieur de porte de cabine étaient cisaillées. Ces boulons ne sont normalement pas visibles puisqu’ils sont sous la marche escamotable inférieure de l’escalier lorsque la porte est en position ouverte. On a accédé à la zone de la ferrure de porte et les boulons défectueux (référence NAS6605-14 et NAS6606-15) ont été remplacés.

Commentaires de Transports Canada

L’analyse des pièces endommagées a permis de déterminer que les têtes de boulon ont été cisaillées à cause de la corrosion. Une évaluation de sécurité a été effectuée par Bombardier ce qui a permis de trouver que les boulons font partie d’un cheminement multiple de charges et que les boulons et les ferrures restantes sont adéquats pour que la porte soit sécurisée. Les deux (2) dernières défaillances se sont produites entre 18 000 et 19 000 cycles de vol, mais il y a eu trois (3) événements semblables ayant fait l’objet d’un Rapport de difficulté en service (RDS) dans la base de données des RDS de Transports Canada, Aviation civile (TCAC) depuis 2014. Le programme d’inspection existant a été évalué et le Manuel des exigences de maintenance (MRM) exige une inspection visuelle détaillée (IVD) de la structure de soutien à un seuil de 16 600 cycles de vol, puis une inspection périodique aux 6000 cycles de vol sur la base de l’enquête initiale.

Comme l’événement de 2014 s’est produit à 14 994 cycles (ce qui est inférieur au seuil d’inspection de 16 600 cycles de vol), une analyse plus détaillée des boulons défectueux est en cours et un programme d’échantillonnage de la flotte a été lancé afin de trouver des boulons endommagés. Le caractère adéquat des intervalles du programme d’entretien sera évalué dans le cadre de cette analyse.

La tâche d’inspection existante ne mentionne pas le démontage des boulons; les exploitants peuvent choisir de démonter les boulons pour effectuer une inspection plus détaillée visant à déceler la présence de corrosion, car les têtes de boulons ne sont pas visible lorsqu'elles sont installées. Ces défectuosités ont toutes été signalées sur les aéronefs RJ705 qui a le même modèle de porte que les aéronefs RJ900.

TC continue à surveiller ce problème, veuillez signaler toute défaillance de boulon ou corrosion excessive en utilisant le programme de RDS.

 

Ferrure arrière supérieure

Boulons cisaillés de la ferrure supérieure

Vue rapprochée de la ferrure

 

Boulons cisaillés après démontage

Schéma de pièces montrant les boulons

 

BD 700 1A10 - Installation incorrecte des cordons de masque à oxygène

RDS no : 20171128015

Sujet :

Pendant l’exécution d’une tâche d’entretien, un technicien de l’exploitant a trouvé cinq boîtes à oxygène pour passagers où l’oxygène ne se rendait pas au masque approprié. Il a été signalé que les cordons de ces masques n’étaient pas connectés correctement à la soupape d’alimentation en oxygène et que par conséquent, l’oxygène ne se rendait pas au masque désiré.

Commentaires de Transports Canada :

Ce problème se passe d’explication. Pour éviter toute installation incorrecte, il faut suivre les instructions du manuel de maintenance lorsqu’on travaille sur un système.

 

Les illustrations montrent l’installation correcte du cordon.

  • Cordon du masque
  • Tuyau
  • Masque
  • Raccord de la tubulure de distribution d’oxygène
  • Soupape
  • Piston
  • Goupille de soupape d’alimentation
  • Soupape d'alimentation en oxygène
  • Réceptacle tinnerman (pour deux masques)
  • Boîte à déploiement des masques à oxygène (Typique, avec porte déposée)
 

CL-600-2D15 : Déséquilibre de carburant et fissure interne de conduite d’éjecteur

RDS no : 20161219005

Sujet :

Un message d’avertissement de déséquilibre de carburant est apparu en vol. Après avoir recherché la cause du problème, les techniciens d’entretien ont découvert que l’intérieur de la conduite souple d’alimentation carburant de l’éjecteur principal droit était fissuré. La conduite fissurée était de référence (réf.) R27169-1 (réf. vendeur CC670-62022-4). La pièce semblait être un équipement d’origine.

Une nouvelle conduite a été posée et le système a subi des essais d’étanchéité et de fonctionnement.

Commentaires de Transports Canada :

Un examen de la base de données des RDS a permis de trouver quatre cas de déséquilibre de carburant, mais le cas présent est le seul comportant une conduite d’alimentation fissurée.

 

Catalogue illustré des pièces montrant l’emplacement de la conduite percée

Conduite souple d’alimentation carburant de l’éjecteur principal

 

CL-600-2C10 - Fissure sur le montant du groupe auxiliaire de puissance

RDS no : 20161128012

Sujet :

Lors de l’exécution des travaux d’entretien du groupe auxiliaire de puissance (GAP), le technicien d’entretien a découvert qu’un montant du GAP était fissuré. Il y avait une fissure longitudinale sur le montant supérieur de gauche, d’une longueur d’environ 9 pouces. Le montant endommagé a été remplacé.

Commentaires de Transports Canada :

Pendant l’exécution des travaux d’entretien, il est toujours bon d’inspecter les éléments environnants et de vérifier qu’il n’y a aucune anomalie. Des membres du personnel d’entretien vigilants ont découvert le montant fissuré lorsque d’autres travaux d’entretien les ont amenés à accéder à cette zone.

 

Montant fissuré

Emplacement du montant fissuré

 

BD-700-1A11 - Panneau d’accès manquant dans la partie inférieure du fuselage

RDS no : 20161220017

Sujet :

Après le départ, durant la montée, l’équipage a entendu un bruit très fort. Le commandant de bord s’est rendu jusqu’au bloc toilettes arrière pour confirmer le bruit et le plancher du bloc toilettes vibrait considérablement. L’équipage a réduit la vitesse de l’aéronef et le bruit a diminué, après quoi l’équipage a décidé de revenir à l’aéroport de départ. Après l’arrêt des moteurs, l’équipage a remarqué que le panneau d’accès de la partie inférieure du fuselage situé entre le train d’atterrissage devant la trappe d’accès à l’équipement arrière était manquant.

Commentaires de Transports Canada :

Durant une inspection extérieure, il est facile de ne pas remarquer des fixations desserrées ou manquantes dans la partie inférieure du fuselage de l’aéronef parce qu’il est si près du sol. Au cours des dernières années, il y a eu un certain nombre d’événements où ce panneau d’accès a été perdu en vol. Bombardier a émis plusieurs bulletins de service (BS) pour corriger ce problème de fixation desserrée par l’utilisation d’un nouvel ensemble de fixations, mais ces BS n’ont pas été largement adoptés. Transports Canada a émise la consigne de navigabilité CF-2017-31 pour rendre obligatoire les mesures correctives.

 

Panneau d’accès manquant dans la partie inférieure du fuselage

 

CL-600-2D24 - Rupture d’un embout de tige de servocommande de gouverne de profondeur

RDS no : 20160628011

Sujet:

Pendant l’exécution de la tâche d’inspection 000-27-220-010-A01, il a été découvert que l’embout de la tige de la servocommande extérieure de la gouverne de profondeur droite était rompu.

Au cours de l’inspection, les gouvernes de profondeur devaient être actionnées en mettant chaque circuit hydraulique sous pression séparément. Lorsque tous les circuits étaient sous pression, la gouverne de profondeur droite se déplaçait normalement, mais elle ne bougeait pas lorsque seulement le circuit hydraulique no 1 était sous pression. Une inspection plus approfondie a révélé que l’embout de la tige de la servocommande extérieure avait rompu. Puisque le palier à rotule, le boulon et la garniture de l’embout de la tige étaient grippés ensemble, il a été difficile de retirer le boulon, et pendant cette opération, la ferrure de la gouverne de profondeur a été endommagée au point où il a fallu la remplacer. La gouverne de profondeur a été retirée, la ferrure a été remplacée et la gouverne a été reposée.

L’exploitant soupçonne que lorsque le palier à rotule, le boulon et la garniture d’un embout de tige de servocommande sont grippés ensemble, l’embout de la tige est soumis à une contrainte excessive qui provoque sa rupture. Bombardier a été informé du problème afin qu’une enquête soit menée pour en trouver les causes profondes.

Commentaires de Transports Canada :

Bombardier a mené une enquête à la suite du présent rapport de difficultés en service (RDS). L’avion visé était remis en service après avoir été entreposé. Par conséquent, le grippage causé par une utilisation insuffisante a été attribué au fait que l’avion avait été entreposé.

La base de données des RDS contient cinq (5) autres rapports de rupture d’embout de tige de servocommande de gouverne de profondeur sur des avions de modèle RJ900. À la suite de l’enquête sur ces événements, Bombardier prévoit publier un bulletin de service (BS) donnant l’instruction d’inspecter les embouts de tige de servocommande de gouverne de profondeur des avions des modèles RJ 700/900/1000. Transports Canada Aviation Civile prévoit publier, d’ici la fin de 2017, une consigne de navigabilité obligeant le respect du BS.

Des embouts de tige de servocommande rompus ont été découverts sur d’autres modèles d’aéronefs de Bombardier, principalement au niveau des circuits de commande des gouvernes de profondeur et de direction. Selon leur conception, ces circuits utilisent trois (3) circuits d’alimentation hydraulique distincts pour actionner trois (3) vérins distincts à l’aide de tiges et de paliers à rotule, et ce, pour chaque gouverne de profondeur et de direction. Si un embout de tige de servocommande de gouverne de profondeur se rompt, tout semble normal, et le circuit des commandes de vol utilise les circuits restants jusqu’à ce que la défectuosité soit décelée lors d’une inspection de maintenance planifiée. Le programme d’inspection de l’avion est conçu pour déceler l’anomalie avant qu’elle présente un problème de sécurité. Parfois, il peut y avoir des dommages collatéraux, comme à la ferrure de la gouverne (voir ci dessus), qui augmentent le temps d’immobilisation des avions ainsi que les coûts des réparations pour l’exploitant. La vérification de fonctionnement des commandes de vol n’est pas une tâche exigeante, et les exploitants devraient peut être modifier les intervalles d’inspection s’ils découvrent des embouts de tige de servocommande rompus sur leurs appareils.

Nous avons publié récemment un article de Feedback qui précisait que l’embout de deux des trois tiges de servocommande de la gouverne de direction d’un CL859 s’était rompu, laissant seulement une servocommande pour actionner la gouverne de direction. L’auteur du RDS a indiqué que l’avion n’avait pas été entreposé. Une ferrure de la gouverne de direction a également été endommagée, car l’embout de tige de servocommande rompu heurtait la ferrure chaque fois que la gouverne était actionnée par les circuits restants.

 

Servocommande de gouverne de profondeur, reference : 51000 7 – Illustrée avec embout de tige rompu

Embout de tige rompu

Tige de servocommande – extrémité du vérin

 

CL600 2C10 (RJ700) - Défaillance du câble d’alimentation de l’alternateur à entraînement intégré au niveau du bornier.

RDS no : 20160210001, 20160202007, 20150630002.

Sujet :

Il y a eu récemment trois rapports de difficultés en service (RDS) distincts concernant des pannes d’électricité dans un CRJ700. Les pannes provenaient d’une défaillance au niveau du bornier qui fait partie du circuit d’alimentation de l’alternateur à entraînement intégré. Des cosses de fils électriques et des goujons brûlés ont été repérés et sont décrits ci-dessous :

  1. RDS no 20160210001 – Le câble d’alimentation de la phase A de l’alternateur à entraînement intégré no 1 de gauche était brûlé sur le bornier (TB33) (voir la photo 1). Les références du câble sont SCH001W-2 et SAV0001W-0.
  2. RDS no 20160202007 – Le faisceau de fils et le bornier (TB32) de l’alternateur à entraînement intégré no 2 de droite étaient endommagés et ont dû être remplacés.
  3. RDS no 20150630002 – Dommage décelé sur le bornier 18 (TB18) relié à l’alternateur à entraînement intégré du moteur gauche, dans le compartiment arrière de la soute. En exécutant une autre tâche d’inspection, le technicien a remarqué que les fils de la phase connectés au TB18 montraient des signes de surchauffe. Ces fils ont dû être remplacés parce qu’ils étaient très endommagés (voir la photo 2).

Transports Canada a demandé à Bombardier de mener une enquête sur la défaillance du câble d’alimentation au niveau du bornier. Voici les résultats de cette enquête :

  • L’application d’un couple de serrage insuffisant à l’écrou autobloquant peut causer une hausse de la résistance électrique de contact, ce qui peut produire un « point chaud »;
  • Un « point chaud » peut causer une dilatation et une contraction résultant des fluctuations de l’appel de courant passant par le goujon, ce qui peut amener l’écrou autobloquant à se desserrer encore davantage;
  • Des pièces desserrées peuvent causer une surchauffe au point de carboniser ou de faire fondre le bornier.

Commentaires de Transports Canada :

Transports Canada demande aux techniciens d’entretien d’aéronefs de prendre note des points suivants :

  • Tous les borniers touchés portaient la même référence (MS2721253), et ils sont utilisés dans plusieurs endroits;
  • Ces borniers nécessitent un couple de serrage supérieur à la norme afin d’assurer un raccordement approprié des fils;
  • Le bon couple de serrage est indiqué dans le manuel technique des pratiques courantes en électricité de Bombardier, qui doit être consulté et suivi en tout temps afin d’assurer un raccordement sécuritaire.

Transports Canada surveille cette situation, veuillez continuer à envoyer des RDS pour tout événement semblable.

 

Fils brûlés du bornier (TB33)

Fils brûlés du bornier (TB18)

 
 

CL-600-2B19 (RJ100) - Grippage et rupture des chapes de tige du gouvernail

RDS no : 20160803010, 20170403008, 20160928017

Sujet :

Trois rapports de difficultés en service (RDS) signalant la rupture des chapes de tige de la servocommande ont été récemment présentés.

  1. RDS no 20160803010 – Durant une vérification d’entretien périodique, on a découvert que deux des trois chapes de tige de la servocommande du gouvernail avaient été cisaillées. Aucun dossier n’indique que l’aéronef a été entreposé pendant son service. Voir les photos jointes.
  2. RDS no 20170403008 – Durant la vérification de fonctionnement de la servocommande du gouvernail (dans le cadre de l’inspection aux 500 heures de vol) du circuit hydraulique no 1 selon la tâche 27-20-00-13 du manuel d’entretien aéronef, il n’a pas été possible d’obtenir le débattement normal du gouvernail dans son intégralité. En accédant à la servocommande du gouvernail du circuit no 1, il a été découvert que la tringlerie entre la servocommande et l’articulation de fixation du gouvernail était cisaillée et n’était plus raccordé au gouvernail.
  3. RDS no 20160928017 – Durant une inspection, il a été découvert que la chape de tige de la servocommande centrale du gouvernail s’était rompue au raccord du gouvernail et que le palier de la chape de tige était grippé. De plus, il a été déterminé que la bague inférieure avait pivoté dans la ferrure du gouvernail. La servocommande endommagée a été remplacée et le gouvernail a été déposé pour permettre le remplacement de la bague de la ferrure du gouvernail. .

Il y a eu six (6) RDS signalant des défaillances identiques depuis 2008 pour la série de ces modèles d’aéronef. Des événements semblables se sont également produits sur le système de profondeur et dans d’autres types de modèle d’aéronef utilisant des circuits de commandes de vol semblables.

Commentaires de Transports Canada :

Transports Canada estime que la majorité de ces types de défaillance sont le résultat du grippage du palier de la chape de tige.

  • L’utilisation d’une servocommande de gouvernail dont le palier est grippé peut entraîner le cisaillement de la chape de tige de la servocommande à la suite d’une surcharge;
  • Le grippage du palier de la chape de tige s’est déjà produit après une longue période d’entreposage;
  • Toutefois, le grippage de la chape de tige a également été signalé pour des aéronefs dont les dossiers ne mentionnent pas de longues périodes d’entreposage.

Transports Canada demande aux exploitants d’envisager de prendre les mesures suivantes :

  • Inspecter les paliers de la chape de tige de la servocommande pour déterminer s’ils sont grippés avant de remettre l’aéronef en service après une longue période d’entreposage;
  • Ajouter des inspections supplémentaires au programme d’entretien pour détecter plus rapidement les défaillances de palier de la chape de tige (grippage ou cisaillement).

Transports Canada surveille cette question, veuillez continuer à envoyer des RDS pour les paliers de la chape de tige grippés ou cisaillés.

 

Une chape de tige de la servocommande cisaillée et une ferrure de gouvernail endommagée

Une autre chape de tige de la servocommande cisaillée

 

Vue de l’extrémité de la chape tige

Tige de servocommande

 

CL-600-2B19 - Jeu du vérin de contrefiche latérale de train d’atterrissage

RDS no : 20160503001

Sujet:

Durant une inspection d’entretien, il a été constaté que le vérin de contrefiche latérale du train d’atterrissage principal droit, référence (réf.) 17008-115, présentait un jeu excessif au raccord de l’embout à l’extrémité du piston. Au moment de la découverte, l’aéronef avait accumulé 28 559 heures et 22 065 cycles. Le vérin de contrefiche latérale a été remplacé par une unité en état de service conformément aux procédures pertinentes du manuel d’entretien aéronef.

Commentaires de Transports Canada :

Les procédures d’inspection planifiée sont en place à des intervalles qui anticipent les défectuosités. Dans ce cas, le rapport de difficulté en service ne précise pas s’il s’agissait d’une inspection planifiée ou une inspection liée à une défectuosité. Il est évident que le personnel d’entretien qui a effectué cette inspection a fait preuve de beaucoup de diligence et a utilisé les bonnes techniques d’inspection, puisqu’il a découvert une défectuosité qui n’est pas facilement visible. En trouvant cette défectuosité avant qu’une défaillance de l’embout se produise, il a très probablement empêché un atterrissage avec train rentré.

 

Vérin avec embout desserré

Jeu excessif au point de raccordement de l’embout
Vue rapprochée de la zone touchée
Réf. : 17008-115

 

Série CL-601 - Défaillance de pneu

RDS no : 20160606002

Sujet :

Après un atterrissage normal, l’équipage de conduite a remarqué que la circulation au sol était cahoteuse si bien que l’équipage a soupçonné une crevaison. Une inspection plus approfondie, après la circulation au sol jusqu’à l’aire de trafic, a révélé que le pneu de train principal no 1 avait perdu une bonne partie de sa bande de roulement. L’autorité aéroportuaire a cherché du caoutchouc sur la piste de l’atterrissage, mais aucun débris de caoutchouc n’a été trouvé. Nous n’avons pas été en mesure de confirmer si la perte de la bande de roulement s’est produite au départ ou à l’atterrissage.

Le pneu touché avait été installé neuf et avait accumulé 163 atterrissages. Aucun autre dommage n’était visible et il n’y avait aucune marque visible de dérapage ni coupure importante, donc on soupçonne qu’il s’agit peut-être d’une question de collage.

Commentaires de Transports Canada :

Il y a eu 35 événements semblables signalés dans la base de données des rapports de difficulté en service (RDS) depuis 1993, et 16 de ces événements se sont produits dans les trois dernières années. La tendance montre une augmentation du nombre d’événements: trois en 2014, six en 2015 et sept en 2016. Aucun événement n’a été signalé en date de mai 2017. Les événements étaient également répartis parmi les différents modèles d’aéronef de la manière suivante :

  • deux sur la variante 601,
  • deux sur la variante 601-3A,
  • douze sur la variante 601-3R.

Beaucoup de ces événements se limitaient à une séparation de la bande de roulement tandis que les pneus restaient gonflés. Un certain nombre de ces événements se sont produits sur des pneus comptant une durée en service relativement courte. Parmi les 12 événements qui se sont produits en 2015 et 2016, nous avons reçu cinq RDS précisant le temps en service. Le temps en service signalé pour les pneus touchés était de 168, 163, 82, 77 et 57 atterrissages.

Il est possible que des dommages ou une usure avant atterrissage aient existé dans le cas de certains événements signalés. Ce RDS indique qu’« aucun autre dommage n’était visible » et que le pneu avait « perdu une bonne partie de sa bande de roulement », donc il se peut que le pneu comportait des dommages préexistants dont les traces auraient disparu avec la bande de roulement. En examinant la photo jointe, on peut voir que la partie centrale de la bande de roulement est usée et que les rainures centrales ont presque disparu. Beaucoup des événements se sont produits sur le modèle CL-601-3R, donc on peut s’attendre à ce que la durée de vie utile du pneu soit plus courte en raison de la masse brute plus grande de ce modèle.

Transports Canada, Aviation civile publie le présent article pour sensibiliser les techniciens d’entretien à l’importance critique de porter attention aux détails lors des inspections pré-vol pour cette combinaison de pneu et d’avion.

 
 

Pneu avec une partie de la bande de roulement manquante

 

CL-600-2D24 (RJ900) - Système de gouvernail – Rupture de la chape de tige de la servocommande

RDS no : 20161216017

Sujet :

Deux cas de rupture de la chape de tige de la servocommande du gouvernail ont été signalés récemment :

  1. Rapport de difficultés en service (RDS) 20161216017 – Durant l’exécution de la tâche d’entretien 27-23-01-710-802 (vérification de fonctionnement de la servocommande du gouvernail), la gouverne de direction n’a pas bougé à l’intérieur de ses limites de position. Cela a été remarqué grâce à une indication de position dans le poste de pilotage et à des indices visuels alors que le circuit hydraulique no 3 était sous tension. Une inspection approfondie a permis de déterminer que la chape de tige de la servocommande no 3 était rompue. L’événement n’a pas entraîné une interruption des activités de vol ni au sol.
  2. RDS 20150842013 – L’équipage de conduite a signalé que durant les vérifications de fonctionnement à la porte d’embarquement, le débattement complet du gouvernail n’était pas possible pour l’un des circuits hydrauliques lorsque les circuits étaient vérifiés un par un. Le personnel d’entretien a constaté que la chape de tige de la servocommande no 1 était cisaillée. Le personnel d’entretien a remplacé la servocommande, a corrigé les dommages et a de nouveau réglé le système.

Commentaires de Transports Canada :

La chape de tige de la servocommande du gouvernail est semblable à la chape de tige de la servocommande de la gouverne de profondeur, où plus de deux (2) événements se sont produits. Le présent article vise à sensibiliser les exploitants à ces types de défaillances du palier de la chape de tige. La sollicitation des servocommandes du gouvernail ayant un palier grippé peut entraîner la rupture par cisaillement de la chape de tige du vérin à la suite d’une surcharge. Ce palier de chape de tige peut subir du grippage après des périodes d’entreposage prolongées, mais cela s’est également produit lorsqu’aucune période d’entreposage n’a été rapportée dans les dossiers d’aéronef.

Transports Canada conseille aux exploitants d’inspecter les paliers de la chape de tige de la servocommande afin de déterminer s’ils sont grippés avant de remettre un aéronef en service après une période d’entreposage prolongée et d’envisager l’ajout d’inspections à leur programme d’entretien pour assurer une détection plus rapide des défaillances de palier de la chape de tige (grippage ou cisaillement). Comme il est indiqué dans le RDS 20150824013 dont il est question ci-dessus, un essai de fonctionnement de la commande de vol par l’équipage de conduite peut facilement permettre la détection de la défectuosité sans qu’il soit nécessaire d’attendre l’intervalle de vérification d’inspection par le personnel d’entretien, comme il est indiqué dans l’autre RDS.

Il y a actuellement deux autres articles sur des problèmes semblables :

  • Un article est en cours de publication sur l’aéronef de modèle RJ700/900/1000 au sujet de défaillances de la chape de tige de la servocommande de gouverne de profondeur. Bombardier est également en voie de publier un bulletin de service, et une mesure réglementaire de TCAC sur cette question est en attente.
  • Le second article a été publié pour l’aéronef de modèle CRJ 100/200/CL850 à propos de cas de défaillances de la chape de tige de la servocommande de gouverne de profondeur et de gouvernail.

Veuillez continuer à présenter des RDS pour les paliers de la chape de tige grippés et cisaillés. TCAC continue à surveiller ce problème.

 
 

Chape de tige de la servocommande de circuit hydraulique no 3 rompu

 

CANADAIR

CL600 2B16 (601 3A) – Challenger 601-3A – Câblage vieillissant et brûlé dans le système de compensation en tangage

RDS no : 20180904010

Sujet :

Un client a appelé le soutien à la clientèle de Bombardier à la recherche des renseignements sur tout le câblage passant par le connecteur P/J255. Des dommages ont été rapportés près du connecteur du côté J255. Un câblage brûlé a été découvert lors du dépannage du déclenchement du disjoncteur de compensation en tangage. Il n’y a eu aucun problème en vol.

Le soutien à la clientèle a fourni des renseignements sur le schéma de câblage et a confirmé avec le client que plusieurs fils sont utilisés pour le système de surveillance des commandes de vol (consulter le manuel de schéma de câblage (WDM) 27-05-01) et la commande et l’indication de compensation en tangage (consulter le WDM 27-30-01). La réparation a nécessité le remplacement du câblage et du ou des connecteurs concernés.

Commentaires de Transports Canada :

Lors du dépannage des problèmes de disjoncteur, il est recommandé de vérifier le câblage du système, ce que l’équipe d’entretien a fait pour trouver le véritable problème.

Dans ce cas, il y avait des dommages près du connecteur et le câblage semblait brûlé, comme le montrent les photos ci-jointes. La défectuosité initiale était que le disjoncteur se déclenchait, et après une observation du câblage, il a été constaté qu’un court-circuit électrique avait eu lieu. Comme les fils étaient fortement endommagés, il était impossible de voir si des dommages externes étaient à l’origine du problème, si le problème était causé par le processus d’assemblage ou simplement par le vieillissement. L’aéronef a été construit au début de 1988 et est en service depuis 34 ans. S’il s’agissait en fait du câblage d’origine, il peut développer des problèmes au fil du temps et nécessiter un remplacement à mesure qu’il vieillit.

Photo 1 : Le connecteur présente un câblage brûlé

Photo 1 : Le connecteur présente un câblage brûlé

Photo 2 : Vue rapprochée du connecteur

Photo 2 : Vue rapprochée du connecteur

 

CL600 2A12 (601) - CL601 – Perte de freinage en raison d’une défaillance d’un ressort interne du répartiteur de freinage

RDS no : 20151209013

Sujet :

Lors d’une enquête sur une sortie en bout de piste à l’atterrissage d’un aéronef, un ressort rompu a été découvert dans le répartiteur de freinage double, référence (réf.) Tactair HP1333100-9 (réf. Bombardier 600 75115 9), ce qui avait réduit la pression de freinage du frein no 2. L’essai en atelier du répartiteur de freinage no 2 (intérieur gauche) a révélé une diminution de la puissance de freinage, la pression de sortie étant de 150 lb/po2 au lieu de la pression normale de 2850 à 3000 lb/po2. Lors de l’inspection visuelle avant le démontage, il a été constaté que le piston de puissance (tige) du répartiteur de freinage était renfoncé et asymétrique par rapport au piston de puissance (tige) adjacent. Le vendeur a découvert que la cause fondamentale de cette situation était la rupture d’un ressort du servofrein à l’intérieur du répartiteur.

Commentaires de Transports Canada :

Le rapport final d’accident de cet incident indiquait que la défaillance du répartiteur de freinage (ressort rompu) était un des facteurs ayant contribué à la sortie de piste. Le rapport a également conclu que le ressort du répartiteur de freinage s’est rompu (en raison de la fatigue) lors de l’incident, étant donné que les freins fonctionnaient normalement lors de l’atterrissage précédent.

Seulement deux ressorts rompus sur des répartiteurs de freinage ont été signalés au sein de la flotte combinée des modèles CL600/601 et RJ100/200, qui utilisent tous deux cette même pièce. Un certain nombre de ressorts détendus ont été signalés, mais ces cas n’avaient jamais contribué à une sortie de piste due à un manque de freinage. La pression de freinage d’un répartiteur muni d’un ressort détendu est inférieure à la pression nominale maximale, mais elle demeure plus que suffisante pour arrêter l’aéronef conformément aux distances d'atterrissage publiées.

Les techniciens d’entretien et les exploitants devraient faire enquête sur tout problème de pédale de frein signalé par l’équipage étant donné que les répartiteurs de freinage ayant accumulé beaucoup d’heures en service peuvent être sujets à une rupture de ressort. Pour vérifier l’intégrité d’un ressort interne du répartiteur de freinage, il faut appuyer sur les deux pédales de frein et les relâcher. Ensuite, il faut effectuer une inspection visuelle du répartiteur à l’aide d’une lampe et d’un miroir et vérifier que les deux pistons de puissance du répartiteur de freinage sont bien en contact avec les leviers de frein. Si les deux pistons de puissance du répartiteur sont en contact avec les leviers, les ressorts ne sont pas rompus. Voir les figures 4 et 5 pour des exemples visuels de cet état.

Le modèle d’aéronef CL601 peut être maintenu dans le cadre d’un programme d’entretien MSG‑2 ou MSG‑3. L’entretien de l’aéronef en cause dans cet accident était effectué conformément au programme MSG‑3. Au cours de l’enquête, il a été découvert que dans le programme MSG‑3 pour les aéronefs de modèle CL601 on ne présente pas la même tâche d’inspection du répartiteur de freinage que dans le programme MSG‑2. Le programme MSG‑2 exige une inspection du répartiteur de freinage à des intervalles de 300 heures conformément à la tâche 32‑43‑21‑216, alors que le programme MSG‑3 ne contient pas cette tâche. Après avoir examiné les exigences du programme d’inspection des aéronefs, Transports Canada prévoit rendre cette tâche d'inspection obligatoire pour tous les aéronefs de modèle Challenger 601 au moyen d’une consigne de navigabilité (CN). La CN ajoutera une tâche d’inspection au programme MSG‑3 des aéronefs de modèle CL601 et elle n’aura aucune incidence sur les aéronefs maintenus en vertu du programme MSG‑2 puisque cette tâche d’inspection y figure déjà.

 
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Fig. 1 : Répartiteur de freinage présentant un désalignement des pistons de puissance.

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Fig. 2 : Répartiteur de freinage démonté montrant le ressort rompu à l’origine du désalignement des pistons de puissance.

 
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Fig. 3 : Gros plan du ressort rompu du répartiteur de freinage.

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Fig. 4 : Répartiteur de freinage d’un Challenger 601 en place et qui montre les pistons de puissance en contact avec les leviers de frein.

 
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Fig. 5 : Gros plan de pistons de puissance du répartiteur de freinage en bon état et en contact avec les leviers de frein.

 

CL600 2B19 (RJ100) - Amorçage d’arcs électriques au niveau du pare brise en vol du poste de pilotage et incendie dans le bornier

RDS no : 20171122015

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

L’aéronef a subi une panne du circuit de réchauffage du pare brise en vol. L’équipage a constaté la présence d’amorçage d’arcs, puis une flamme ou un petit incendie près du bornier situé du côté inférieur droit du pare brise. L’équipage a désactivé le réchauffage du pare brise et les arcs électriques et le feu ont cessé. Comme l’incident s’est produit à proximité de l’aéroport de destination et qu’il n’y a pas eu d’autres problèmes après avoir désactivé le réchauffage du pare brise, aucune urgence n’a été déclarée et l’aéronef a poursuivi son vol et atterri sans incident. L’aéronef n’a subi aucun autre dommage à l’exception de celui du pare brise et d’une des listes de vérifications de l’équipage qui a été endommagée par des brûlures d’arcs.

Lors du dépannage, le personnel d’entretien a réactivé le réchauffage du pare brise. Des arcs électriques se sont immédiatement produits au niveau du pare brise et une petite flamme a été observée dans le bornier. Le pare brise a été retiré et remplacé par une pièce neuve.

Commentaires de Transports Canada :

Sur l’aéronef de modèle CRJ 100/200/440, un total de 314 fissures de pare brise ont été signalées de 2006 jusqu’au début de 2019. Ces défaillances de pare brise comprennent 178 cas de fissuration du pare brise gauche et 136 cas de fissuration du pare brise droit. Parmi les incidents signalés, il y a eu au moins 39 cas impliquant l’amorçage d’arcs électriques, la formation d’étincelles, des odeurs de brûlé ou de la fumée au niveau du pare brise. Jusqu’à présent, un seul cas d’amorçage d’arcs électriques a provoqué un réel incendie dans le poste de pilotage. La liste de vérifications se trouvait sur l’écran anti éblouissement à proximité immédiate du bornier où se sont produits les arcs électriques, ce qui a pu contribuer à produire les flammes observées. Dans bon nombre de rapports de difficultés en service (RDS) mettant en cause des arcs électriques, l’équipage a indiqué avoir aussi observé la formation d’étincelles. Les mesures prises par l’équipage pour rapidement désactiver le réchauffage du pare brise ont peut être empêché ces étincelles de se transformer en incendie de plus grande intensité.

L’amorçage d’arcs électriques et la fissuration du pare brise ont déjà fait l’objet d’une publication en 2013. Cet article signalait que la cause se situait au niveau de l’étanchéité du pare brise visant à prévenir de l’infiltration d’eau. La manière dont la fissuration du pare brise s’est produite n’avait pas fait l’objet d’une enquête lors de cet incident. Il est tout à fait possible qu’une infiltration d’eau ait d’abord causé l’amorçage d’arcs électriques, puis la fissuration du pare brise. La figure 3 est tirée de l’article de Feedback de 2013 et montre le joint d’étanchéité extérieur de pare brise érodé qui s’est usé avec le temps en raison de l’écoulement d’air. La zone blanchâtre située au bas du pare brise près des éléments chauffants est due à l’infiltration d’eau. La photo 4 ci jointe provient d’un autre incident ayant fait l’objet d’un RDS et montre également une zone blanchâtre causée par une infiltration d’eau à proximité du bornier.

Le manuel d’entretien de l’aéronef (AMM) 56 11 01 mentionne qu’il faut inspecter le joint d’étanchéité extérieur afin de déceler des fissures ou de l’érosion et effectuer les réparations nécessaires au besoin. Il s’agit donc d’un rappel à tous les propriétaires et exploitants d’aéronefs et à tous les spécialistes de la maintenance à l’effet que diverses inspections et réparations peuvent être effectuées afin de prévenir des incidents comme celui signalé dans le présent article.

 
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Figure 1 : Signes d’incendie dans le coin inférieur droit du pare brise

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Figure 2 : Marques de brûlures d’arcs sur la liste de vérifications du pilote

 
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Figure 3 : Photo de l’article de Feedback de 2013 qui montre un joint d’étanchéité de pare brise érodé et une zone blanchâtre due à une infiltration d’eau

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Figure 4 : Un autre incident RDS qui montre une zone blanchâtre sur un pare brise causée par une infiltration d’eau

 

CL600 2B19 (RJ100) - RJ100/200 – Gaine d’entrée d’air du groupe auxiliaire de bord (APU) fissurée

RDS no : 20171031001

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

En accédant au compartiment du groupe auxiliaire de bord (APU) afin de trouver la cause d’un problème de démarrage de l’APU, il a été constaté que la gaine d’entrée d’air inférieure de l’APU était fissurée et des morceaux de la paroi de la gaine étaient manquants.

Commentaires de Transports Canada :

Transports Canada vise à signaler ce type de défaut et demande à ce que ces types de difficultés en service continuent d’être soumis à l’aide du Système Web de rapports de difficultés en service (SWRDS).

 
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Figure 1 : Photo de la gaine d’entrée d’air de l’APU brisée

 

CESSNA

750 - Défaillance du tuyau flexible du vérin de rentrée du train d’atterrissage principal de droite

RDS no : 20200908017

Sujet :

En cours de vol, l’aéronef a indiqué un niveau de liquide hydraulique bas dans le circuit hydraulique A. Conformément aux procédures de la liste de vérifications, l’aéronef est retourné à l’aéroport de départ et a informé le contrôle de la circulation aérienne (ATC) de la situation. L’aéronef a réussi à atterrir à l’aéroport en utilisant les freins de secours. Il a ensuite été remorqué jusqu’au hangar de maintenance, où il a été découvert que le tuyau flexible du vérin de rentrée du train d’atterrissage principal de droite avait éclaté. L’aéronef a depuis été réparé et remis en service. Le tuyau flexible, de référence S3128A0106-000G et fabriqué au T4 1999, était une pièce d’origine de l’aéronef. Aucun bulletin de service (SB) ni lettre de service (LS) applicable n’a été trouvé au sujet de cette pièce. De plus, il n’existe aucune limite de temps/vérification de maintenance (TLMC) pour ce tuyau flexible.

Commentaires de Transports Canada :

De multiples défaillances du tuyau flexible du vérin de rentrée du train d’atterrissage principal de droite ont été signalées, y compris au sujet du tuyau de rechange de référence AS115-06K0106 indiqué dans le catalogue illustré des pièces.

Cette défaillance se produit souvent au cours de la rentrée du train après la rotation, ou encore lors de la sortie du train, et est accompagnée d’un message du système d’alerte de l’équipage (CAS) tel que : « HYD PUMP FAIL A » (défaillance de la pompe hydraulique A) ou « HYD VOLUME LOW A » (niveau de liquide hydraulique bas dans le circuit A). Dans l’un des cas signalés, le CAS présentait le message « HYD PTU FAIL » (défaillance du PTU hydraulique).

Dans tous les cas signalés, la sortie d’urgence du train par gravité ou par pression pneumatique a permis d’obtenir une indication positive de train sorti et de procéder à l’atterrissage sécuritaire. Transports Canada suggère aux propriétaires, aux exploitants et aux techniciens d’entretien de porter une attention particulière à l’âge et à l’état du tuyau flexible du vérin de rentrée du train d’atterrissage principal de droite, plus particulièrement à la section de ce tuyau située à forte proximité de l’extrémité sertie de l’ensemble de tuyau flexible, comme il est indiqué dans l’image ci-dessous.

Photo no 1 – Emplacement de la défaillance de l’ensemble tuyau flexible

 

172N - Fumée dans la cabine – Défectuosité de l’interrupteur du phare d’atterrissage

RDS no : 20190311024

Sujet :

Pendant le vol, le pilote a rapporté de la fumée émanant de sous le tableau de bord. Lors de l'inspection, il a été découvert que l'interrupteur du phare d'atterrissage avait partiellement fondu en raison d’une surchauffe. Ces interrupteurs de phares d'atterrissage ont une durée de vie de remplacement obligatoire de 48 mois. L'interrupteur du phare d'atterrissage défectueux devait être remplacé le 16 août 2020.

Commentaires de Transports Canada :

Le 24 septembre 2007, un Cessna 152 a décollé de l'aéroport municipal d'Oshawa avec le pilote et un passager à bord. Pendant le vol, les occupants ont perçu une odeur d’incendie d’origine électrique, puis ils ont constaté un petit incendie et de la fumée au bas de la partie inférieure gauche du tableau de bord. Ils ont réussi à éteindre le feu, mais la visibilité dans le poste de pilotage a été considérablement réduite à la suite de l’utilisation de l’extincteur. Heureusement, après avoir ouvert les fenêtres latérales, ils ont pu retrouver suffisamment de visibilité et atterrir sans encombre. (Référence : BST no A07O0264)

Le rapport du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) se termine par deux avis de sécurité aérienne, dont un qui propose la prise de mesures pour atténuer ou éliminer la menace d’incendie causée par l’utilisation d’interrupteurs dans le circuit du phare d’atterrissage des aéronefs Cessna 152. La Federal Aviation Administration (FAA) a réagi à cette recommandation en publiant le bulletin spécial d'information de la navigabilité aérienne (SAIB) CE-09-42-1 visant les avions Cessna des séries 100, 200 et 300. Ce SAIB recommande que les propriétaires, les exploitants et les techniciens d’entretien mettent en œuvre les mesures figurant dans les bulletins de service SEB09-6 et MEB09-3 de Cessna. Ce sujet a également été couvert en détail dans le numéro 4/2010 de Sécurité aérienne — Nouvelles.

Depuis la publication de ces mesures d’entretien recommandées par la FAA et Cessna en 2009, de nouvelles défaillances dans les aéronefs Cessna 152 et 172 ont été rapportées dans des rapports de difficultés en service (RDS) additionnels. Ces défaillances comprennent notamment la pièce de référence C906-5, dont beaucoup d’exemplaires ont subi une défaillance avant d’atteindre leur durée de vie recommandée. Ces défaillances ont reçu les descriptions suivantes : pièce fondue, pièce endommagée par la chaleur, surchauffe, fumée sortant du tableau, pièce bloquée ou soudée en position de marche ou d’arrêt, décoloration, et pièce rigide lors de l’utilisation. Transports Canada, Aviation civile recommande aux propriétaires, exploitants et techniciens d’entretien de se familiariser avec le contenu du SAIB CE-09-42-1 de la FAA, de prêter une attention particulière à tous les interrupteurs de phare d'atterrissage, de feu de balise et de phare de roulage pour détecter les signes de défaillance, et de continuer à soumettre des RDS lorsque de telles défectuosités sont découvertes.

 

208B – Rupture de boulons traversants de la roue du train principal

RDS no : 20210504027

Sujet :

Lors d’une inspection extérieure de l’aéronef (C208B), il a été constaté que deux des neuf écrous des boulons de liaison de la roue droite du train principal étaient manquants. Les deux boulons de liaison étaient cisaillés dans leur section filetée, et les écrous seraient tombés. Un des deux boulons cisaillés est demeuré en place, tandis que le second a reculé dans son logement jusqu’à ce qu’il entre en contact avec la plaque de couple, ce qui a fait tordre le boulon. Un des écrous tombés a été retrouvé sur l’aire de trafic de l’aéroport où l’aéronef circulait. Lors du démontage, de profondes rayures ont été constatées sur la plaque de couple, causées par le contact du boulon avec la plaque. Les boulons ont été envoyés pour une analyse des matériaux.

Commentaires de Transports Canada :

La rupture des boulons de liaison des roues du train principal, boulons aussi désignés sous le nom de boulons traversants par le titulaire du certificat de type, entraîne souvent des dommages à la plaque de couple de l’étrier de frein. Cela peut également endommager la garniture de frein ou faire en sorte que les deux moitiés de la roue se séparent, entraînant le dégonflement du pneu.

Des pilotes ont mentionné que lors d’incidents similaires, un fort bruit comme un claquement ou un grincement avait été l’indice leur permettant de déterminer qu’une rupture des boulons s’était produite à l’atterrissage. Dans de nombreux cas rapportés, la rupture a été découverte lors de l’inspection avant vol. Un écrou de boulon traversant manquant sur la moitié extérieure de la roue est facile à repérer, comme le montre la photo ci-dessous.

La cause exacte de la rupture n’est pas évidente, bien qu’un serrage au couple inadéquat lors de l’installation puisse être un facteur ayant contribué à la rupture. L’avertissement suivant figure à la section 32-40-00 du manuel d’entretien relativement aux roues de train principal :

Attention : Un couple de serrage non uniforme ou inadéquat des boulons traversants peut entraîner une rupture des boulons, suivie d’une défaillance de la roue.

Transports Canada, Aviation civile (TCAC) vise à signaler ce mode de défaillance car le taux d’incidence aurait augmenté selon les données de signalement. Veuillez continuer de faire preuve de vigilance lors des inspections avant vol et de rapporter toute défaillance en soumettant un rapport de difficultés en service (RDS).

Figure 1 – Écrous de boulons traversants manquants

Figure 1 – Écrous de boulons traversants manquants

 
Figure 2 – Plaque de couple endommagée

Figure 2 – Plaque de couple endommagée

 
Figure 3 – Boulons traversants rompus

Figure 3 – Boulons traversants rompus

 

208 – Corrosion du tube de conjugaison de gouverne de profondeur

RDS no : 20161215010

Sujet :

Une corrosion excessive a été constatée sur le tube de conjugaison de la gouverne de profondeur de gauche, commençant à la surface de contact du chapeau d’extrémité. Plusieurs fissures et fissures convergentes de tailles variées ont été découvertes, de plus, une pièce triangulaire de matériau manquait à cause de la corrosion. Aucun dommage apparent n’a été constaté sur l’extrémité intérieure visible du tube de conjugaison. La partie endommagée n’était pas visible lors des inspections périodiques. Pour inspecter cette partie suspecte, il a fallu retirer le revêtement de bord d’attaque intérieur, référence (réf.) 2634000-5. Une inspection visuelle du tube de conjugaison de la gouverne de profondeur de droite a été réalisée en insérant un endoscope dans un trou d’outillage situé à la nervure intérieure de la gouverne de profondeur, réf. 2634017-27. Aucune défectuosité n’a été relevée. À l’heure actuelle, des délais d’inspection rigoureux sont en vigueur pour l’aéronef et celui-ci est exploité comme hydravion en eaux salées.

Commentaires de Transports Canada :

La Federal Aviation Administration (FAA) a publié le bulletin spécial d’information de la navigabilité aérienne (SAIB) CE-17-25 Tube de conjugaison de gouverne de profondeur –Inspections pour la déterminer s’il y a des fissures ou de la corrosion dans les tubes de conjugaison de gouverne de profondeur. Cette publication met en évidence une préoccupation relative à la navigabilité, et fait état de la « présence potentielle de fissures ou de corrosion dans les tubes de conjugaison de gouverne de profondeur des avions de Textron Aviation Inc. (Cessna) 172, 175, 180, 182, 185, 188 et 208. »

Le rapport de difficultés en service (RDS) dont il est ici question est un bon exemple de corrosion concernant un Cessna 208 exploité dans un environnement rigoureux. Comme cela a été le cas pour l’auteur du rapport, il n’est pas toujours évident de relever de la corrosion à cet endroit lors d’une inspection périodique. De ce fait, il faut porter une attention toute particulière lors de l’inspection de cette partie de l’avion. Textron Aviation recommande d’inspecter cette partie toutes les 1600 heures ou tous les 24 mois.

Depuis la publication du SAIB CE-17-25, des défectuosités similaires ont été rapportées sur d’autre aéronef de modèle 208/208B. Transports Canada, Aviation civile (TCAC) encourage les exploitants à examiner le SAIB CE-17-25, à continuer d’inspecter la partie concernée comme le recommande Textron Aviation et de rapporter toute défectuosité en soumettant un RDS.

Corrosion excessive à la surface de contact du chapeau d’extrémité du tube de conjugaison de gouverne de profondeur

Corrosion excessive à la surface de contact du chapeau d’extrémité du tube de conjugaison de gouverne de profondeur

 

150M - Défaillance du tube de conjugaison du palonnier

RDS no : 20211202020

Sujet :

La pédale de direction de droite du copilote a subi une défaillance lorsqu’elle était entièrement enfoncée. Le personnel d’entretien a décelé une fracture de la soudure du palonnier de droite sur le tube, à l’endroit où la tige de pédale est fixée. Le palonnier a été remplacé.

Commentaires de Transports Canada :

Le document d’inspection supplémentaire (SID) 27-20-01 du Cessna 150 décrit la procédure d’inspection recommandée afin de vérifier l’intégrité du tube de conjugaison du palonnier. Comme l’indique ce SID, les défaillances se produisent généralement aux soudures ou à proximité de celles-ci.

Les modèles Cessna des séries 100 et 200 de Textron Aviation Inc. emploient tous une conception de tube de conjugaison de palonnier similaire. Transport Canada, Aviation civile (TCAC) suggère aux propriétaires, exploitants et techniciens d’entretien de tous les modèles des séries 100 et 200 d’étudier le SID 27-20-01, de porter une attention particulière à la section concernée et d’en incorporer le contenu dans leur programme d’entretien d’aéronef.

 
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Figure 1 – Emplacement de la défaillance du palonnier

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Figure 2 – Défaillance au niveau de la soudure

 

180J - Tube de bâti-moteur cassé

RDS no : 20211008015

Sujet :

Durant une inspection planifiée, nous avons trouvé un tube de bâti-moteur cassé. Cet aéronef est équipé d’une hélice tripale Hartzell et il y a toujours eu de légères vibrations par rapport à nos deux autres Cessna 180 équipés d’une hélice bipale McCauley, quoique les vibrations n’étaient pas excessives. Les vibrations ont diminué un peu lorsque nous avons équilibré l’hélice en avril 2021. Les pilotes qui ont piloté cet aéronef récemment n’ont pas remarqué une augmentation des vibrations depuis le printemps.

Commentaires de Transports Canada :

Préférablement, les défauts de ce type devraient être décelés avant la défaillance complète. Les facteurs contributifs peuvent comprendre des supports élastiques usés, un déséquilibre de l’hélice et de la corrosion. Ce type de défaillance est évitable, mais il peut passer inaperçu comme cela a été le cas pour l’auteur du rapport de difficultés en service (RDS). Il faudrait toujours accorder une attention spéciale à l’inspection des structures de montage lorsqu’il y a des vibrations.

 
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Photo 1 – Emplacement du tube de bâti-moteur

 

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Photo 2 – Points de vue extérieur et intérieur

 

208B - Défaillance de roulement d’entraînement d’alternateur de secours

RDS no : 20200930014

Sujet :

Au cours d’un vol vers xxx, le pilote a remarqué que le voyant d’alimentation de secours inopérant (INOP) s’était allumé. Il a alors effectué un déroutement et est retourné à xxx, a communiqué avec le service d’entretien à propos du problème et a noté que toutes les indications de pression d’huile, de couple et de puissance de sortie du moteur (Ng) étaient normales. Peu après la conversation avec le service d’entretien, le pilote a constaté que le manomètre d’huile commençait à fluctuer. Les fluctuations ont continué de s’aggraver au fur et à mesure que le vol se poursuivait, donc le pilote a choisi d’effectuer un déroutement vers un aéroport plus proche. Le pilote a posé l’aéronef sans problème majeur. Le service d’entretien s’est apprêter à inspecter l’aéronef et a remarqué une traînée d’huile le long du côté droit du fuselage. Lors de l’inspection du moteur, il a été remarqué que la poulie de l’alternateur présentait une légère oscillation. L’ensemble d’entraînement de la poulie d’alternateur a été déposé et l’arbre d’entraînement de la pompe de récupération d’huile est sorti avec l’ensemble d’entraînement de la poulie d’alternateur. L’arbre d’entraînement de la pompe de récupération d’huile était cisaillé à l’endroit où il s’accouple avec l’arbre d’entraînement de l’alternateur. Après le démontage de l’ensemble d’entraînement de la poulie d’alternateur, le roulement sur le côté de la poulie s’est défait et les billes sont sorties du boîtier.

Commentaires de Transports Canada :

Textron Aviation suggère la dépose de la courroie d’entraînement de l’alternateur dans le cadre de la tâche du manuel 24-36-00-220 (document d’inspection 07 – inspection de 400 h/12 mois). Consulter le communiqué monomoteur turbopropulsé no SE-TP-004.

« La dépose de la courroie d’alternateur durant cette inspection permet de mieux vérifier l’ensemble de poulie et permet aussi de vérifier le jeu d’un côté à l’autre. »

Transports Canada, Aviation civile (TCAC) suggère aux propriétaires, exploitants et techniciens d’entretien de porter une attention particulière à cette région et de continuer à rapporter toute défectuosité constatée.

 
Photo 1 – Arbre d’entraînement de poulie d’alternateur, défaillance de roulement

Photo 1 – Arbre d’entraînement de poulie d’alternateur, défaillance de roulement

Photo 2 – Arbre d’entraînement de pompe de récupération d’huile, emplacement de la défaillance

Photo 2 – Arbre d’entraînement de pompe de récupération d’huile, emplacement de la défaillance

 

208B - Entrave du bras de liaison asservi du volet

RDS no : 20190410014

Sujet :

Pendant l’approche, le pilote a réglé les volets sur 10 degrés en préparation de l’atterrissage. Les volets sont ensuite sortis à fond, et le disjoncteur s’est déclenché en fin de course. Une fois les volets entièrement déployés, l’indicateur de position des volets affichait 5 degrés. Étant donné l’assiette en piqué inhabituelle de l’aéronef, celui ci était adéquatement compensé. Le pilote a poursuivi son approche et l’aéronef a atterri sans encombre. Une fois l’aéronef au sol en toute sécurité, le disjoncteur a été réenclenché et les volets ont été testés avec le même résultat. Le service d’entretien a fait enquête et a découvert qu’un roulement du bras de liaison asservi du volet était défectueux.

Commentaires de Transports Canada :

Textron Aviation a publié le bulletin de service de Caravan CAB 27 05, lequel contient les instructions et une recommandation pour l’installation de deux rondelles entre le bras de liaison asservi du volet et le corps, si ce dernier entrave le bras de liaison. Les bulletins de service que le fabricant indique comme étant « obligatoires » ou « recommandés » devraient toujours recevoir une attention appropriée.

L’Avis de navigabilité (AN) no C010, édition 2, de Transports Canada, publié en 2001, traite de l’inspection des circuits de commandes de vol. Cette publication décrit les meilleures pratiques exemplaires qu’un technicien d’entretien d’aéronefs (TEA) devrait prendre en considération pour déceler des défaillances et éviter des erreurs lors de l’assemblage des circuits de commandes de vol. Les Avis de navigabilité (AN) sont disponibles en ligne à l’adresse suivante : https://tc.canada.ca/fr/aviation/centre-reference/avis-navigabilite.

 
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Roulement défectueux du bras de liaison asservi du volet

 

421C- Issue de secours – Fissures dans la fenêtre et corrosion

RDS no : 20210218007

Sujet :

À la dépose de la porte de l’issue de secours en vue de son inspection annuelle, une corrosion modérée à importante a été constatée sur le cadre extérieur de la porte. La dépose de la garniture intérieure a permis de déterminer qu’il s’agissait d’une corrosion importante. Le joint d’étanchéité de la porte présentait deux trous : l’un était une entaille, et l’autre était dû à l’abrasion. D’autre part, la fenêtre de la porte présentait 10 fissures amorcées aux trous de vis.

Commentaires de Transports Canada :

Peu importe s’il s’agit de corrosion de niveau un, deux ou trois, l’auteur du rapport a bien fait de rapporter cette difficulté en service. Il ne faut jamais négliger l’intégrité structurale ni la capacité de retirer la porte de l’issue de secours. Des traces de corrosion similaires ont également été rapportées pour les issues de secours d’aéronefs Cessna 414.

Dans le but d’éliminer la fissuration susmentionnée des fenêtres, Cessna a publié le bulletin de service multimoteur MEB87-4 Installation de fixations pour les fenêtres de la porte de la cabine et de la trappe d’évacuation. Ce bulletin concerne certains avions Cessna des séries 414 et 421.

 
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Photo 1 – Corrosion de la partie inférieure du cadre, perte de têtes de rivets

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Photo 2 – Fissures de la fenêtre amorcées aux trous de vis

 

172B – Volant de pilotage en plastique fendu

RDS no : 20180809019

Sujet :

La partie inférieure gauche du volant de pilotage (référence 0513168-2) s’est fendue ou brisée en deux alors que le pilote effectuait l’approche finale. Celui-ci a agrippé le côté intact du volant et a achevé l’atterrissage sans incident. Il s’agit du volant en plastique d’origine qu’on n’avait pas encore remplacé par la pièce de magnésium, plus récente, conformément à la lettre de service (SL) de Cessna SL64-8.

REMARQUE : l’inspection du volant du copilote a permis de déceler que celui-ci était également fendu au même endroit, mais qu’il avait été recollé.

Commentaires de Transports Canada :

L’emploi d’un volant de pilotage fendu au cours d’une étape critique du vol telle que l’atterrissage, où les sollicitations des commandes sont des plus importantes, peut entraîner une perte de contrôle soudaine de l’avion. Transports Canada, Aviation civile (TCAC) souhaite rappeler l’importance du bulletin spécial d’information de la navigabilité aérienne (SAIB) CE-01-41R2 de la Federal Aviation Administration (FAA), publié en octobre 2007, qui se concentre sur la fissuration par fatigue des volants de pilotage en plastique (acrylique). Comme il est indiqué dans ce SAIB, les propriétaires, les exploitants et le personnel d’entretien doivent porter une attention particulière à l’inspection périodique de 100 heures et aux inspections annuelles des volants de pilotage en plastique d’ici le remplacement de ces pièces par des volants en métal.

TCAC a reçu un petit nombre de rapports de difficultés en service (RDS), quoiqu’en raison des exigences en matière d’établissement  de rapport, il se peut que la collectivité de l’aviation générale ne rapporte pas des bris de volants de pilotage en plastique. Il est rappelé à cette collectivité les avantages à la sécurité aérienne de rapporter les difficultés en service.

 
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Volant de pilotage en plastique fendu

 

Cessna 208 – Ferrure inférieure de hauban de voilure fissurée

RDS no : 20190425034

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Au cours d’une inspection par courants de Foucault périodique (5-15-MA) des haubans de voilure, exigée toutes les 5000 heures, il a été découvert que l’une des ferrures inférieures du hauban gauche était fissurée et s’était détachée au moment du démontage du hauban en préparation de l’inspection. La dernière inspection de conformité a été effectuée le 31 janvier 2007, soit après 6150 heures.

Commentaires de Transports Canada :

Une enquête plus approfondie sur cet incident a révélé que l’exploitant utilisait l’aéronef en vertu des délais d’inspection « typiques ». Étant donné que cet aéronef est muni de flotteurs, des délais d’inspection « rigoureux » auraient dû être respectés.

La Federal Aviation Administration (FAA) a publié une General Aviation Maintenance Alert (alerte d’entretien visant les aéronefs de l’aviation générale) intitulée Cessna 208 Upper and Lower Wing Strut Fittings (Ferrures supérieures et inférieures de haubans de voilure du Cessna 208) pour souligner l’importance des inspections à cet endroit critique.

Il est rappelé aux exploitants que les délais de remplacement et les intervalles d’inspection obligatoires peuvent être prescrits par le type d’exploitation. Dans ce cas, les termes « typique » et « rigoureux » sont définis au chapitre 4-00-00, section Limitations de navigabilité, du manuel d’entretien du modèle 208/208B.

 
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Photo 1 Ferrure inférieure de hauban de voilure (vue de dessus)

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Photo 2 Ferrure inférieure de hauban de voilure (vue de côté)

 

172N - Inspection et entretien du robinet sélecteur de réservoirs sur le Cessna 172

RDS no : 20181015017

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service soumis en anglais.

Pendant le vol, le pilote a constaté un déséquilibre de carburant, et ce, même si le sélecteur de réservoirs était à la position « BOTH » pour une alimentation à partir des deux réservoirs. La réserve de carburant de gauche était nettement inférieure à celle de droite. L’incident a été signalé au service d’entretien conformément au processus standard. L’équipe d’entretien a découvert que le cran d’arrêt à bille s’était séparé de l’arbre du robinet sélecteur de réservoirs, faisant en sorte que le sélecteur était positionné sur le réservoir de gauche seulement. Cette situation a été causée par la rupture, en raison de l’usure, du cran d’arrêt à bille faisant partie de l’assemblage à rotule de l’arbre situé entre la poignée du sélecteur de réservoirs et le robinet sélecteur. La pièce a été remplacée et l’aéronef a été remis en service conformément aux procédures en vigueur.

Commentaires de Transports Canada :

Plusieurs rapports de difficultés en service (RDS) connexes ont été signalés, notamment :

  • Perte de puissance moteur due à un mauvais positionnement du robinet sélecteur – usure excessive
  • Perte de puissance moteur due à un mauvais positionnement du robinet sélecteur – sélecteur difficile à mouvoir
  • Dégradation de la puissance moteur de 20 à 30 secondes après avoir poussé la manette des gaz à la pleine puissance – usure du cran d’arrêt

En 1971, Cessna a publié la lettre de service SE71-10 soulignant l’importance d’inspecter régulièrement le robinet sélecteur de réservoir et la tringlerie de l’arbre de transmission. Transports Canada souhaite également souligner les points suivants mentionnés dans la lettre de service :

  • Inspectez la plaque du cran d’arrêt du robinet sélecteur afin d’en vérifier la propreté et de déceler toute usure excessive.
  • Inspectez les points d’attache de l’arbre de transmission afin de vérifier s’ils sont solidement fixés ou s’il y a coincement, et pour déceler toute usure excessive ou problème de lubrification.
  • Mettez la poignée du robinet dans toutes les positions et vérifiez son bon fonctionnement, la sensation du cran d’arrêt et la liberté de mouvement.

Le manuel de maintenance du Cessna modèle 172 recommande, toutes les 100 heures :

  • Robinet sélecteur de réservoirs – vérifiez la commande du robinet sélecteur en plaçant le cran d’arrêt dans chaque position; vérifiez si les points d’attache sont solidement fixés et si les positions sont bien identifiées.
 
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Usure excessive ayant causé la séparation avec l’arbre de transmission

 

560 - Essai de l’amorce des extincteurs sur les Citation

RDS no : 20160713025

Sujet :

L’article traduit ci-dessous a été réalisé à partir d’un Rapport de difficultés en service (RDS) soumis en anglais.

Un essai d’activation des extincteurs moteur au cours d’une inspection de phase 5 a permis de découvrir que, lorsque le commutateur d’extincteur gauche était activé, le disjoncteur de circuit coupe-feu gauche se déclenchait et aucune tension d’activation arrivait à l’amorce de l’extincteur. Ce problème était attribuable au croisement des fils positif et de mise à la terre au niveau de l’amorce.

En 2005, Cessna a émis le bulletin de service (BS) obligatoire 560-26-01 pour tous les aéronefs Cessna 560 aux numéros de série allant jusqu'à 560 pour exiger l’étiquetage de l'ensemble du câblage des amorces d’extincteur, et ce, précisément pour corriger ce problème. Notre aéronef porte un numéro de série supérieur à 560 et le câblage des extincteurs avait été étiqueté par Cessna en usine. Il a été constaté que l’étiquetage des fils était d’origine et que les fils avaient été mal identifiés au moment de la construction de l'aéronef.

On peut alors se demander pourquoi ce problème n’a jamais été constaté durant les essais d’activation d’extincteurs précédents. La méthode d’essai, conforme au manuel d’entretien d’aéronef du C560, consiste à retirer seulement le fil d’activation positif de l’amorce de l’extincteur, à raccorder un multimètre entre ce fil et le fil de mise à la terre, pour ensuite activer le commutateur de l’extincteur et vérifier si le multimètre indique la présence d'une tension.

À la suite de discussions avec des techniciens du domaine, il semblerait qu’une autre méthode d'essai soit couramment utilisée et que cette autre « norme de l’industrie » consiste à retirer à la fois les fils positifs et de mise à la terre de l’amorce de l’extincteur, ce qui réduit le risque d’activation accidentelle de l’amorce, celle-ci n'étant pas mise à la terre pendant l'essai. Le multimètre est ensuite raccordé entre le fil positif et le fil de mise à la terre afin de vérifier également le côté de mise à la terre du circuit, et la tension est vérifié sur le multimètre lorsque le commutateur d’extincteur est activé.

En utilisant cette méthode, la présence d’une tension d’activation est indiquée, mais rien n’indique si les fils sont croisés ou non. Une évaluation interne de cette procédure d’entretien a été effectuée auprès du personnel.

Commentaires de Transports Canada :

Ce RDS porte sur une situation très particulière puisque l’aéronef touché aurait dû avoir la même configuration que si les mesures stipulées dans le BS 560-26-01 de Cessna avaient été appliquées. Une recherche dans la base de données des RDS de Transports Canada Aviation Civile (TCAC) n'a pas fait ressortir d’autres RDS similaires. L’auteur du rapport a également indiqué que d’autres essais de l’amorce avaient été effectués, mais que la défectuosité latente des connexions de fils était probablement passée inaperçue en raison de l’exécution de la procédure d’essai selon l’autre norme de l’industrie. Par ailleurs, le rapport indique que des travaux à ce sujet avaient été effectués auparavant, et qu'il est donc possible que les fils aient été mal étiquetés à ce moment-là.

Bien que les instructions d’un BS indiquées comme étant « obligatoires » par le fabricant d'équipement d'origine (OEM) ne soient en fait obligatoires que si elles sont déclarées obligatoires dans une consigne de navigabilité (CN) ou un avis étranger équivalent, elles fournissent aux propriétaires, aux exploitants et aux techniciens d’entretien des renseignements utiles et précieux à prendre en compte. C'est pour de telles raisons qu’on vous rappelle qu'il est si important de suivre les instructions relatives au maintien de la navigabilité pour assurer l’entretien d’un produit aéronautique. Cessna a émis le BS 560-26-01 précisément pour remédier au mauvais fonctionnement du circuit dans les cas où les fils auraient été mal identifiés et mal installés.

Les propriétaires, exploitants et techniciens d’entretien doivent se rappeler que conformément au paragraphe 571.02(1) du Règlement de l’aviation canadien (RAC) et de la norme connexe, toute personne qui exécute des travaux de maintenance ou des travaux élémentaires doit utiliser les méthodes, techniques, pratiques, pièces, matériaux, outils, équipements et appareils d’essai les plus récents qui sont a) indiqués pour le produit aéronautique dans la plus récente version du manuel d’entretien d’aéronef ou des instructions les plus récentes relatives au maintien de la navigabilité établies par le constructeur de ce produit aéronautique; b) équivalents à ceux indiqués par le constructeur de ce produit aéronautique dans la plus récente version du manuel d’entretien d’aéronef ou des instructions relatives au maintien de la navigabilité; ou c) conformes aux pratiques industrielles reconnues au moment de l’exécution des travaux d’entretien ou des travaux élémentaires.

Les techniciens d’entretien doivent être prudents et exercer la diligence requise lorsqu’ils décident d’effectuer des travaux d’entretien selon une norme de maintien de la navigabilité autre que celle précisée pour le produit dans les instructions relatives au maintien de la navigabilité, conformément à l'alinéa 571.02(1)a). Les techniciens d’entretien doivent se rappeler que les normes stipulées aux alinéas 571.02(1)b) et c) ne sont pas automatiques. Les techniciens doivent être en mesure de démontrer que la norme suivie est équivalente à la norme originale ou est une pratique industrielle acceptée. Dans le cas présent, la pratique industrielle en question dans le RDS n'ayant pas produit les mêmes résultats que ceux souhaités par les instructions relatives au maintien de la navigabilité, il est relativement clair que cette norme n’était pas véritablement une norme équivalente ni une pratique industrielle équivalente.

Les techniciens d’entretien devraient également prendre connaissance, lorsqu’ils optent pour une autre norme de navigabilité, que l'alinéa 571.03a) du RAC et l'alinéa 571.03c) de la norme connexe exigent effectivement que cette norme soit mentionnée dans l’entrée de l’entretien ou dans la certification après l’entretien. Le paragraphe 573.08(3) du RAC exige également que, lorsqu’un organisme de maintenance agréé (OMA) choisit d’effectuer des travaux d’entretien en fonction d’une norme équivalente (autre que les instructions relatives au maintien de la navigabilité d'un produit), cette norme soit indiquée dans la certification après l’entretien régie par l'article 571.10 du RAC. Si aucune norme n’est mentionnée, il est sous-entendu que les travaux ont été effectués conformément aux instructions relatives au maintien de la navigabilité. Si les travaux n’ont pas été effectués en fonction de la norme précisée, le technicien d’entretien pourrait être en infraction avec le RAC.

 

Montage des manchons d’identification des extincteurs

Texte qui apparaît dans l'image :

Citation
Bulletin de service
Extincteur avant (Référence)
Extincteur arrière (Référence)
Borne latérale négative
Borne centrale positive

 

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