Chapitre 4 - Mesures préventives et procédures de dégivrage

Délai d'exécution suffisant

60.  Un moyen de communication efficace et fiable, adapté à l'endroit, permet aux pilotes de communiquer leurs intentions au préposé au dégivrage le plus tôt possible. Les renseignements à fournir peuvent comprendre notamment des précisions sur le type d'aéronef en cause, sur l'heure d'arrivée prévue (ETA) aux installations de dégivrage (en cas de dégivrage hors poste), sur la possibilité de devoir utiliser un groupe électrogène de parc (GPU), sur la possibilité de devoir arrêter le moteur et traiter les hélices (le cas échéant), sur le type de traitement requis, sur le type ou les types de liquides pouvant être requis, ou sur toutes particularités spécifiques aux opérations à venir.

61.  La communication hâtive de renseignements permet à l'équipage de conduite de mieux s'adapter aux problèmes susceptibles de se présenter à la suite de la rétroaction fournie par le préposé au dégivrage lors de cette première communication. Par exemple, si un type de liquide spécifique n'est pas disponible, le pilote sera mieux placé pour analyser les solutions possibles et pour prendre d'autres dispositions, au besoin, ce qui permettra de réduire la confusion et les délais au moment des opérations de dégivrage au sol. Un tel scénario sera toujours préférable à celui où un aéronef se présente au poste de dégivrage et, en raison d'un problème que le pilote ignorait, il ne peut recevoir le traitement de dégivrage et il doit retourner à son poste de stationnement. Une telle situation entraîne un délai et des inconvénients pour toutes les personnes en cause, y compris les passagers et les équipages des autres aéronefs qui attendent leur tour pour entrer dans le poste de dégivrage ou pour se servir du matériel de dégivrage.

62.  Par ailleurs, si un équipage de conduite est avisé à l'avance de problèmes comme le fait que d'autres aéronefs subissent des retards anormalement longs, le CdB peut décider de modifier ses plans en prenant, par exemple, davantage de carburant et en faisant des communications supplémentaires. Du point de vue de l'aéroport, cette planification préliminaire peut réduire l'encombrement et augmenter le nombre de départs à l'heure prévue tout en contribuant à la sécurité des opérations au sol.

63.  En résumé, la communication entre le pilote et le préposé au dégivrage, aussi tôt que possible avant que l'aéronef ne se présente au poste de dégivrage, fait en sorte que les opérations de dégivrage s'accomplissent de la manière la plus sûre et la plus efficace possible, tant pour l'équipage de conduite que pour le personnel de piste.