Ex. 11B – Arrivée, approche et atterrissage avec un moteur en panne

Objectifs

Apprendre à l’élève à :

  • exécuter un circuit et une approche avec un moteur en panne
  • atterrir dans une zone de posé des roues prédéterminée

Justification

En cas de panne moteur, le pilote doit pouvoir exécuter la procédure d’arrivée et planifier une approche précise menant à un atterrissage réussi. Sinon, une remise des gaz avec un seul moteur en marche pourrait s'imposer. Certaines conditions liées au chargement, à la température, au terrain ou à l'avion peuvent rendre la remise des gaz avec un seul moteur en marche difficile, voire impossible

Connaissances de base essentielles

Revoir :

  • les procédures de vol avec un moteur en panne
  • les performances de l'avion
  • les procédures d'exécution du circuit et de l'approche

Expliquer :

  • l'utilisation et l'effet de la puissance, des volets et du train d'atterrissage pendant l'approche
  • la manœuvre de remise des gaz avec un moteur en panne
  • la déclaration d'une urgence

Conseils à l'intention de l’instructeur

S'assurer que l'élève exécute bien les atterrissages normaux et les procédures de vol avec un moteur en panne avant d'aborder l'exercice.

La simulation des procédures de vol avec un moteur en panne devrait se faire en réglant la puissance à la poussée nulle de sorte qu'advenant la nécessité de remettre les gaz, il soit possible de compter sur la puissance des deux moteurs.

NE PAS s’entraîner à exécuter les circuits, les approches et les atterrissages avec un moteur RÉELLEMENT arrêté.

Ne pas exécuter de simulation d'une panne moteur sur le parcours d'approche à moins de 500 pieds au-dessus du sol (AGL) ni à une vitesse inférieure à la vitesse procurant la vitesse ascensionnelle maximale sur un seul moteur (VYSE).

Souligner l'importance de planifier et d'anticiper, compte tenu des éléments suivants :

  • effet du vent dans le circuit
  • sortie d'urgence du train d'atterrissage
  • le point à partir duquel la remise des gaz avec un seul moteur devient impossible

Souligner qu'en cas de panne d'un moteur alors que l'avion est dans le circuit, le pilote ne devrait pas tenter de le redémarrer. Mettre l'hélice en drapeau et se préparer à un atterrissage avec un moteur en panne.

On ne devrait pas sortir le train d'atterrissage avant d'être en position d'amorcer la descente en finale en vue de l'atterrissage. On ne devrait pas sortir pleinement les volets avant d'être certain d'atterrir.

L'approche finale avec un moteur en panne devrait correspondre d'aussi près que possible à une approche normale. Éviter d'exécuter une approche haute vitesse/faible puissance (plongée). Une telle approche pourrait occasionner un posé trop long ou le marsouinage. Éviter d'exécuter une approche faible vitesse/forte traînée/puissance élevée : une telle approche peut amener l'avion au-delà du seuil critique de manœuvrabilité dont le pilote pourrait ne pas pouvoir en reprendre la maîtrise.

Il est préférable de procéder à la démonstration initiale d'un atterrissage avec un moteur en panne en revenant de la zone d'entraînement. L'instructeur peut alors configurer l'avion avant d'entrer dans le circuit; il a le temps de procéder à une démonstration plus efficace et il est en mesure de mieux simuler une situation réelle de vol avec un seul moteur en marche.

En cas de panne moteur réelle lors du parcours final de descente d'un atterrissage normal, on peut modifier quelque peu la procédure habituelle. Si le profil de descente peut être maintenu jusqu'à la piste, on peut laisser le train d'atterrissage et(ou) les volets sortis. Après avoir identifié le moteur en panne, le pilote devrait en mettre l’hélice en drapeau — et il ne devrait pas, normalement, exécuter les vérifications visant à déterminer la cause de la panne. S'il faut rentrer le train d'atterrissage, avertir l'élève qu'il est possible d'oublier de le ressortir.

Instruction et mise en pratique

Bien en dehors du circuit, simuler le vol avec un moteur en panne en réglant la puissance à la poussée nulle.

Informer le Service du contrôle de la circulation aérienne, ou les autres avions, que l'on procède à une simulation d'un atterrissage avec un moteur en panne.

S'intégrer au circuit. Une fois l'avion sur le parcours vent arrière, l'instructeur devrait prendre les commandes.

Exécuter l'approche selon les procédures précisées dans le POH. Maintenir la vitesse recommandée jusqu'à ce que l'atterrissage soit assuré. Si le POH ne recommande aucune vitesse particulière, maintenir au moins la VYSE durant l'approche. Préciser à l'élève que la trajectoire d'approche est identique ou légèrement supérieure à celle d'une approche normale. Après le posé, il est préférable d'arrêter l’avion sur la piste, ou de revenir en roulant jusqu'au seuil de piste afin d’effectuer les préparatifs d'un nouveau décollage.

Laisser l'élève s’entraîner lors du retour des vols d'entraînement subséquents.